« Si les abeilles devaient disparaître, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre »

Communiqué de presse du 23 octobre 07

Grenelle de l’Environnement :
Jardin Bio & Terre d’Abeilles lancent un appel au Président de la
République
« Si les abeilles devaient disparaître, l’humanité n’aurait plus que
quelques années à vivre »
Albert Einstein

Monsieur le Président, êtes-vous visionnaire ?

Partout dans le monde, les abeilles disparaissent en masse. Ce
bouleversement sans précédent entraîne une dangereuse altération de la biodiversité, qui s’oppose fondamentalement à toute notion de
développement durable. Dans quel monde vivront nos enfants ?

Nous dénonçons les principaux responsables de ce dangereux déclin :

L’absence de rigueur dans l’évaluation des pesticides, dans leur
autorisation de mise sur le marché, et dans leur utilisation.

L’absence d’études d’impact des effets cumulés des pollutions chimiques sur les insectes pollinisateurs.
L’absence d’études d’impact des OGM permettant d’en démontrer leur éventuelle innocuité sur les insectes pollinisateurs, sur
l’environnement et sur la santé humaine.

L’abeille, vecteur de pollinisation indispensable à la biodiversité,
porte l’avenir alimentaire de toute l’humanité.

En effet, plus de 80% des espèces végétales mondiales et les trois
quarts des plantes cultivées par l’homme dépendent des insectes
pollinisateurs; la plupart des cultures maraîchères concernées
fournissent 35% de la production mondiale de nourriture.

La disparition des abeilles équivaudrait à un bouleversement sans
précédent dans l’histoire de l’humanité.
Une telle modification de la biodiversité met en danger la diversité
alimentaire vitale. Ce dérèglement en profondeur des écosystèmes
anéantit toute perspective pour les générations futures.

A la tribune de l’ONU, vous avez fermement appelé à « un New Deal
écologique et économique »
.
A l’heure où le Grenelle de l’Environnement prépare son plan d’action,
une occasion unique vous est donnée de prendre les décisions urgentes
qui s’imposent et d’éviter une catastrophe écologique et économique
annoncée !

C’est aujourd’hui qu’il faut agir !
Demain, il sera trop tard.
Vous êtes un Président responsable et visionnaire.
Entendez la demande de l’immense majorité des français qui souhaite une agriculture respectueuse du vivant, sans OGM, sans pesticides
systémiques, une agriculture Française exemplaire, rayonnante de
vitalité et de promesses de santé.

Nos préconisations immédiates :
Le retrait définitif de tous les pesticides neurotoxiques et systémiques.
La non-homologation de pesticides sans évaluation pertinente de leur
toxicité.
L’arrêt des expérimentations et des autorisations d’OGM en plein champ.
L’intégration de spécialistes de l’abeille au sein des comités
d’expertise chargés de l’évaluation des OGM et des pesticides.
Le développement soutenu de l’agriculture biologique et de l’apiculture.
L’application de la protection de la biodiversité dans la politique
agricole.

Pour plus d’informations
www.sos-abeilles.com : lancement du nouveau site d’information et de sensibilisation

Groupe LEA NATURE
Jardin Bio
Mireille Lizot
Tél : 0033(0)5 46 52 02 96
Fax : 0033(0)5 46 34 32 34
E-mail : contact@institut-vital.fr

Terre d’Abeilles
Béatrice Robrolle-Mary
La maison des abeilles
Parc naturel régional de la Brenne
Tel : 0033(0)2 54 34 71 55
Fax : 0033(0)6 11 48 74 03
E-mail : terredabeilles@sauvonslesabeilles.com

3 commentaires

  1. De nombreuses inexactitudes sont présentes dans ce communiqué, malgré l’intérêt évident de la cause défendue

    « – L’absence de rigueur dans l’évaluation des pesticides, dans leur autorisation de mise sur le marché, et dans leur utilisation.
    – L’absence d’études d’impact des effets cumulés des pollutions chimiques sur les insectes pollinisateurs.
    – L’absence d’études d’impact des OGM permettant d’en démontrer leur éventuelle innocuité sur les insectes pollinisateurs, sur l’environnement et sur la santé humaine. »

    Ces 3 phrases sont au moins inexactes, au pire, totalement fausses. Les études d’impacts existent, les processus de mises sur le marché sont extrêmement rigoureux et codifiés. Je vous invite à vous renseigner sur ces procédures et les tests existant.

    La disparition en masse des abeilles est un problème d’importance, certes, certains pesticides sont en partie responsables mais ce ne sont pas les seuls responsables. Les spécialistes s’accordent sur le fait que le phénomène a des causes multiples, certaines non élucidées (virus, nosémiose..). enfin les problèmes liés à l’absence de plantes autre que le tournesol durant certaines périodes jouent un role non négligeable dans l’affaiblissement des colonies.

    Les préconisations immédiates contenues dans la plaquette sont irréalistes : cela entraînerait la disparition immédiate de pratiquement tous les insecticides (et laisserait le bio totalement dépouruvu, la roténone est un neurotoxique!). Je vous invite à vous renseigner sur les AMM et les études de toxicité (et à formuler des recommandations scientifiques précises si vous en avez, sur des tests supplémentaires nécessaires selon vous).
    Puis je également me permettre de préciser que l’apiculture n’est pas forcément biologique, puisque des traitements existent contre les pathogènes opportunistes et les parasites (dont le Varroa, qui est également en partie responsable du phénomène de disparition des colonies)

    Enfin, si je peux me permettre, réduire tous les insectes pollinisateurs aux abeilles est un peu réducteur. Le problème posé par l’effondrement massif des colonies est bien qu’il affecte également pas mal d’espèces sauvages et pas uniquement les abeilles mellifères domestiquées.

    Bien Cordialement,

    1. Bonjour, je m’appelle Fabrice T et je suis agriculteur.

      Je ne fait pas de bio, je suis plutôt dans le « traditionnel chimique » et j’affirme que les dégâts sur la micro-faune (insectes en têtes)sont considérable. J’ai moi même provoqué la destruction d’un rucher(10 ruches) en une après-midi en semant du tournesol protégé par un traitement à base de fipronil. (La véracité de mes propos est vérifiable auprès de techniciens de la chambre d’agriculture locale)

      Si les AMM étaient si rigoureuses que vous voulez bien le dire ce genre de choses arriveraient-elles ?
      Je ne le crois pas.

      Lorsque j’ai débuté mon métier en 1987, je pensais être un professionnel évoluant en relative harmonie avec la nature mais au fur et à mesure des années j’ai déchanté car même en essayant d’utiliser le moins possible de produits issu de la phytopharmacie en évitant le plus possible les techniques agressives mon activité à un impact sur le milieu naturel de plus en plus marqué, de plus en plus violent et cela parce que des substances sont autorisées sans déontologie aucune.
      Et puis que doit on penser des études visant aux homologations quand celles-ci sont réalisées par les demandeurs eux-mêmes ? Être juge et parti n’est ce pas la meilleure façon d’obtenir ce que l’on souhaite ?

      Alors avant de donner des leçons sur les procédures d’homologation où les autorisations de mises sur le marchés en références d’une innocuité des matières actives employées en agriculture, venez donc constater par vous même mais sur place des ravages de l’agriculture actuelle.

      Le sujet étant les abeilles je ne m’en suis tenu à cela, j’ai si vous le voulez de nombreux autres exemples.

      Aujourd’hui je suis un agriculteur dépité qui a honte des règles du jeu qui me sont imposés (si je ne les appliquent pas, je mets la clé sous la porte).

      Non moins cordialement mais très amer.

  2. Petit partage, plasticienne je débute une nouvelle série sur ce sujet. Une série de dessins au crayon de couleur évoquant, par une suite d’abeilles mortes, la pollution par les substances chimiques et les pesticides utilisés dans l’agriculture. A découvrir :
    https://1011-art.blogspot.com/p/vous-etes-ici.html
    Cette série sera présentée dans le cadre des Rencontres Philosophiques d’Uriage en octobre 2019 répondant à la question « L’art peut il changer le monde ? »

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