Education citoyenne à la gestion durable des ressources naturelles dans le pays Dogon (Mali)

L’ONG ADCOPS (Action Pour Le Développement et Contre La Pauvreté au Sahel) s’emploie à sauvegarder et à restaurer les espèces végétales, telles le baobab, le rônier, l’acacia albida, en mobilisant les populations afin de garantir l’équilibre de l’écosystème dans le pays Dogon.

Faisant suite à de nombreuses activités en faveur de l’environnement et de biodiversité dans plusieurs régions du Mali et principalement à Sangha en pays Dogon, l’ONG ADCOPS a exécuté un projet de conservation de la biodiversité à Sangha sur un financement du PPS/FEM : le projet Actions de restauration de certaines essences forestières (Raphia, Bambou, Rônier, Sau et Lingué) de novembre 2005 à Octobre 2006.

Le présent projet, premier du genre dans le pays Dogon, a constitué une solution à la dégradation des ressources naturelles. Dans le développement de la commune de Sangha, les arbres jouent un rôle d’importance primordiale.

Au niveau de la production, les arbres fournissent aux populations rurales (surtout les femmes) du bois de chauffe et de construction, des fruits, des feuilles, des produits médicinaux, etc. De plus, les arbres servent de refuge pour de nombreuses espèces animales sauvages.

Sur le plan écologique, les arbres protègent le sol des érosions éolienne et hydrique. Les racines des arbres fixent le sol, leurs feuilles tombent et contribuent à la formation d’une litière qui protège le sol, et à la production d’humus qui enrichit le sol de matière organique.

Les plaines entrecoupées des falaises dans la commune de Sangha étaient jadis recouvertes de peuplements de Baobab et de Rônier d’Acacia Albida comme espèces dominantes. Ces essences, en plus de leur grande utilité pour les populations, servaient au maintien de la diversité biologique de toute la contrée.

De part leur feuillage, ces grands arbres servaient d’abris sûrs pour les hommes et les animaux sauvages contre l’ensoleillement, les intempéries et leurs ennemis. La disparition progressive de ces espèces végétales a entraîné la perte de plusieurs espèces animales et même des variétés d’herbacées très utiles dans l’alimentation de la faune sauvage et des animaux domestiques. Aussi, les sources d’eau mises à nue sont complètement asséchées. Les femmes sont contraintes d’aller chercher l’eau dans les puits au bas des falaises (souvent en escaladant des grands rochers).

Les activités menées dans ce présent projet ont permis à la population de reconstituer progressivement et de prendre des mesures de conservation de la biodiversité à travers la protection de toutes les espèces animales et végétales de la zone d’intervention et particulièrement du Baobab, du rônier et de l’Acacia albida.

Pour la mise en œuvre du projet, l’ADCOPS s’appuie sur les collectivités territoriales, les services techniques de l’Etat et le Fonds pour l’Environnement Mondial à travers le PNUD qui est le principal partenaire financier. Les ressources du projet sont d’ordre humain, financier et matériel : les populations locales, le personnel du projet, le secrétariat exécutif de l’ONG, les agents des services techniques de l’Etat.

Le coût total du projet est de 32.452.300 fcfa. Sur ce montant, le PPS/FEM apporte 14.878.300 Fcfa. Si l’ONG contribue à hauteur de 3.544.000, la population apporte 14.030.000. Cet apport de la population se confond à l’apport physique de la main d’œuvre locale.

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