Une plante en danger sauvée par des chenilles kamikazes

Une chenille herbivore causerait sa propre perte en attirant son prédateur. Les signaux de secours émis par la plante seraient en effet plus efficaces en présence de la chenille. Une étonnante stratégie qui illustre la variété des moyens de défense des végétaux.

Une chenille herbivore causerait sa propre perte en attirant son prédateur. Les signaux de secours émis par la plante seraient en effet plus efficaces en présence de la chenille. Une étonnante stratégie qui illustre la variété des moyens de défense des végétaux.

Les plantes semblent impuissantes contre les attaques d’herbivores mais ce n’est qu’une impression car elles ont bien plus d’un tour dans leur sac ! De nombreuses recherches montrent que, malgré l’absence de système nerveux, les plantes repèrent souvent un danger qui les menace. Certaines, si ce n’est toutes, ont adopté des stratégies ingénieuses pour se protéger ou même attaquer.

Certaines font fuir les prédateurs en émettant des huiles essentielles aux propriétés insecticides ou insectifuges (thym, lavande) ou des terpènes qui luttent contre les herbivores à quatre pattes (menthe). Les plantes peuvent aussi modifier leur goût, arborant une amertume récalcitrante pour les herbivores. C’est le cas des acacias qui, de plus, synthétisent de l’éthylène (une molécule volatile) pour inciter les arbres voisins à produire à leur tour des tanins qui les protégeront des girafes affamées.

Une espèce proche du tabac, Nicotiana attenuata, a également mis au point une stratégie efficace. La plante est attaquée par la chenille Manduca sexta qui, sous sa forme papillon, est appelée Sphinx du tabac. Lorsqu’elle est dévorée, la plante émet un signal chimique volatile destiné à recruter une punaise appartenant au genre des Geocoris, un prédateur de la chenille.

Lire la suite de l’article du 30 août 2010 par Claire Peltier sur le site Futura-Sciences.com

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Photo d’illustration : Nicotiana attenuata in Lovell Canyon, Spring Mountains, southern Nevada, Stan Shebs 2006, on http://en.wikipedia.org, licence CC (by)-(sa)

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