En route vers l’actualisation de l’inventaire floristique du Limousin

Le Conservatoire botanique national du Massif central mène depuis 2001 un programme cadre d'inventaire de la flore vasculaire (Plantes à fleurs, Fougères et plantes alliées) de son territoire d'agrément. Cette action constitue l'un des fondements de son agrément national, en matière de développement des connaissances et d'observatoire de la flore du Massif central.

Le Conservatoire botanique national du Massif central mène depuis 2001 un programme cadre d’inventaire de la flore vasculaire (Plantes à fleurs, Fougères et plantes alliées) de son territoire d’agrément. Cette action constitue l’un des fondements de son agrément national, en matière de développement des connaissances et d’observatoire de la flore du Massif central.

Près de 10 ans plus tard, le bilan d’avancement de ce programme, établi à l’occasion du renouvellement d’agrément du Conservatoire botanique national du Massif central (décembre 2009), faisait apparaître un fort besoin d’actualisation de l’inventaire de la flore de la région Limousin. Cette idée, s’appuyant d’une part sur les bases de l’Atlas de la flore du Limousin paru en 2001, et adaptées d’autre part à une méthodologie commune à l’ensemble de Massif central, a ainsi fait progressivement son chemin. Après une période de test de la méthodologie proposée, des outils qui l’accompagnent et la mise en place en 2010 du réseau de botanistes autour de cet inventaire.

La Flore du Limousin au peigne fin…
et déjà 2 000 espèces recensées !

Pour comprendre, surveiller et anticiper l’érosion de la biodiversité, mais
aussi identifier et préserver les plantes les plus menacées, le Conservatoire
botanique national du Massif central mène depuis 10 ans, sur les 57 000 km2
de son territoire d’agrément, un inventaire précis et actualisé de la flore
vasculaire. Après avoir passé au peigne fin les départements d’Auvergne et
de l’Ouest rhônalpin, c’est sur les trois départements du Limousin (environ
17 000 km2) que vont se pencher les botanistes au cours des trois prochaines
années…

En 2001, le Conservatoire régional des
espaces naturels du Limousin publiait
l’Atlas de la flore vasculaire du Limousin,
fruit d’un travail conséquent de recueil de
données bibliographiques et d’inventaire
mené, durant les années 1990, par des botanistes passionnés. Le vieillissement de
ces informations (la moitié sont antérieures
à 1990) et l’évolution des activités humaines
sur le territoire rendaient nécessaire le lancement d’un vaste chantier d’actualisation :
aujourd’hui, 80 % du territoire limousin nécessite d’être à nouveau visité.

Bien évidemment, c’est sur la base de cet
héritage floristique et des compétences
botaniques essentielles à mobiliser que le
Conservatoire botanique du Massif central
a souhaité mettre en œuvre l’actualisation
de l’inventaire dans un cadre partenarial
associant le Conservatoire régional des
espaces naturels (CREN) du Limousin et
l’Amicale Charles Le Gendre des botanistes
limousins (ALBL). D’un montant de près
380 000 € étalés sur 4 ans, ce travail colossal n’aurait pu être engagé sans le soutien
de l’Europe, de l’État, de la DATAR Massif
central, de la Région Limousin et du Dépar-
tement de la Creuse.

Ainsi, de 2010 à 2013, une grande partie
des 766 mailles de 5 x 5 km qui quadrillent
la région seront parcourues par les botanistes du Conservatoire botanique national
du Massif central, du CREN Limousin, de
l’ALBL et quelques amateurs éclairés. Toute
la flore commune, les espèces rares et/ou
protégées non revues depuis 1995, et les
plantes exotiques envahissantes susceptibles de perturber la flore locale ou la santé
des habitants (plantes allergisantes) seront
recherchées. Outre cette collecte d’informations sur le terrain, le Conservatoire exploitera les données contenues dans les
herbiers, les manuscrits et la bibliographie
ancienne.

Au terme de leur effort, les botanistes espèrent recueillir plus d’un million d’informations floristiques ! Celles-ci permettront aux
pouvoirs publics de prendre en compte la
flore dans les politiques d’aménagement et
d’obtenir une réponse plus pertinente face
aux évolutions naturelles et anthropiques
de l’environnement en fournissant un cadre
étayé à toute action de préservation de la
flore rare, menacée ou présentant un fort
intérêt patrimonial, ou de lutte contre les
espèces envahissantes… Dans trois ans,
le Conservatoire botanique national sera
également en mesure de dresser un bilan
global de l’état de conservation de la flore à
l’échelle du Massif central
.

En savoir plus :
– Télécharger le Dossier de presse (PDF, 5,6 Mo)

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Image d’illustration : issue du dossier de presse

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