Observer la nature, une problématique « science citoyenne » ?

Paru dans le tome XXXII, n°2 de Forêt méditerranéenne du mois de juin 2011, voici un article de Daniel Mathieu.

Paru dans le tome XXXII, n°2 de Forêt méditerranéenne du mois de juin 2011, voici un article de Daniel Mathieu.

Résumé
Cartographie de la flore, suivi des oiseaux communs et des évènements saisonniers, observatoire des papillons de jardins… Les changements liés à l’évolution du climat, et plus généralement à l’action de l’homme sur l’environnement sont multiples et complexes. Les chercheurs ne peuvent plus en appréhender seuls la globalité, d’où leur appel aux citoyens pour observer la nature. Mais comment s’articulent dans tous les cas ces relations entre citoyens et chercheurs ? Questions auxquelles nous allons essayer d’apporter un éclairage à la lumière de notre pratique.

À l’origine des sciences citoyennes
Il y a deux siècles et jusqu’au début de 20ème, la plupart des scientifiques gagnaient leur vie en exerçant une autre profession. Benjamin Franklin (1706-1790) était imprimeur, diplomate et politicien ; Charles Darwin (1809-1888) voyageait sur le Beagle comme compagnon de route du capitaine Robert FitzRoy, pas en tant que professionnel de la nature ; l’abbé Hippolyte Coste (1858-1924) auteur de l’une des plus fameuses flore de France (1900-1906) était professeur de latin puis curé de campagne dans l’Aveyron ; Jean-Henri Fabre (1832-1915) notre illustre entomologiste a été tour à tour instituteur, professeur de physique puis de sciences naturelles dans le Vaucluse. L’émergence de la recherche comme métier à part entière est un phénomène relativement récent, datant de la fin du 19ème siècle avec le développement des organismes de recherche et des laboratoires richement équipés. Le « citoyen scientifique » n’a en fait jamais disparu, particulièrement dans les sciences comme l’archéologie, l’astronomie et l’histoire naturelle où les capacités d’observation sont aussi importantes que l’utilisation d’équipements coûteux.

– Consulter l’intégralité de l’article « Observer la nature, une problématique « science citoyenne » ? » de Daniel Mathieu, dans la rubrique Publications de Tela Botanica.

– Télécharger l’article au format PDF (5 pages, 104 Ko).

3 commentaires

  1. Exemple très récent à Dégagnac, dans le Lot : un reportage télévisé sur le comptage des papillons dans le Jardin Bourian que vous ne pourrez pas voir puisque c’est défendu de mettre des liens, sauf si vous gouguelisez Lot Nature. Allez donc voir Sasha décrire Robert le Diable…

  2. « Un dernier point important mérite d’être soulevé, celui de l’animation des programmes. En effet, il ne suffit de proclamer l’ouverture d’un nouveau programme de science citoyenne pour que les contributeurs affluent et qu’ils maintiennent leur participation dans le temps. Il importe pour cela que les techniques de communication et d’animation soient bien maîtrisées. Or ce n’est généralement pas le point fort des chercheurs que de traiter ce genre de problème et il existe de nombreuses associations disposant d’une pratique de terrain bien mieux adaptée à ces tâches. »

    surtout ceci…

    merci pour toutes ces infos

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