Participez à l’évaluation de l’Homme face à la Machine, pour l’identification des plantes !

Comment les outils d'identifications se positionnent-il face aux hommes ? Et vice versa ? Aidez-nous à évaluer cela, participez à l'expérience internationale Man vs Machine !

Comment les outils d’identifications se positionnent-il face aux hommes ? Et vice versa ? Aidez-nous à évaluer cela, participez à l’expérience internationale Man vs Machine !
De nombreux systèmes « automatisés » d’aide à l’identification des plantes par l’image se sont développés au cours de ces dernières années. Certain d’entre eux, tel que le système mobile Pl@ntNet développé en partenariat avec Tela Botanica, connaissent un intérêt grandissant (cf. plus de 200 000 utilisateurs depuis son lancement), de part leur utilisation possible sur le terrain à travers smartphones et tablettes. Cependant leur performance reste bien trop souvent mal connue, c’est pourquoi depuis 4 ans le projet capitalisation d’images participe a une initiative internationale d’évaluation des moteurs de recherche visuels pour l’identification des plantes (cf. Campagne LifeCLEF).

La campagne LifeCLEF

Cette année, sur les 74 équipes qui se sont enregistrées à cette campagne, 10 d’entre-elles sont allées jusqu’au bout de la démarche d’évaluation, en présentant leurs résultats sur un jeu de données commun. Ces résultats obtenus pour l’identification automatisée de 13 000 images de plantes appartenant à 500 espèces différentes, permettent d’analyser les atout et limites de près de 27 techniques différentes. Bien que loin de pouvoir répondre de manière certaine, à toutes les périodes et pour tous les publics, à l’identification de toutes les espèces d’un vaste territoire comme la France, ces systèmes progressent d’année en année pour favoriser un transfert d’expertise vers toutes les personnes qui s’intéressent à la botanique mais n’ont pas la chance d’avoir un botaniste à leur côté.

L’expérience

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Dans l’objectif de mieux comprendre les possibilités de ces techniques nous proposons à tous ceux qui le souhaitent de participer à une évaluation de l’homme face à la machine au jeu de l’identification des plantes par l’image, qui permettra de savoir où se situent ces technologies par rapport à l’expertise visuelle humaine. Parmi les 13 000 images utilisées pour l’évaluation « machine », un pool d’une centaine d’observations issues d’IdentiPlante a été sélectionné.

Quel que soit votre niveau de compétence en botanique, votre évaluation est intéressante, puisqu’elle permettra de préciser les capacités d’un système automatisé par rapport à une expertise humaine. Nous avons déjà proposé à des experts d’unités de recherche en Botanique (AMAP) et en Informatique (LIRMM), ainsi qu’aux membres du projet « Capitalisation d’Image » de participer à ce challenge et proposons d’ouvrir cette évaluation plus largement à toute personne que cela intéresse. Votre participation est très importante pour nous !
L’expérience prend entre 30 minutes et 2 heures suivant votre degré de persévérance.

Comment faire pour participer ?

> 1) téléchargez les observations botaniques (parmi les plantes les plus largement photographiées en France) sur ce lien (Fichier Zip 74 Mo /!\) ;

> 2) enregistrez le fichier excel en attaché en bas de l’article sur votre ordi ;

> 3) dans ce fichier proposez dans l’onglet « Observations », de 1 à 3 noms scientifiques d’espèces (donc en latin) pour chaque observation.
La liste des noms scientifiques possibles (ainsi que les noms communs associés pour vous aider dans votre choix) est visible dans l’onglet « Liste.especes« .
Attention ! il vous faut pour cela n’utiliser aucun livre, pas d’accès web, aucune ressource externe, pas même demander à un ami. Seul vous, votre connaissance, et ces observations de plantes. Il est crucial de respecter cette règle même s’il est parfois rageant d’avoir le nom de la plante sur le bout de la langue et très difficile de résister à une petite aide (Flore, Google, etc.).

> 4) renvoyez nous à l’adresse email pierre.bonnet@cirad.fr (avant le 24 août) le fichier excel complété, ainsi qu’une estimation personnelle de votre niveau en botanique (note de 1 à 10, 10 étant l’expertise la plus forte possible).
Ce renseignement nous permettra de situer le niveau pour réaliser l’expérience, vous n’avez pas besoin d’avoir un niveau élevé, les niveaux débutants nous intéressent tout autant que les niveaux élevés !

Votre évaluation sera anonymisée pour toute utilisation ultérieure (sauf accord explicite de votre part). En retour, nous vous transmettrons :
– les noms corrects pour chaque observation
– votre score personnel
– les scores obtenus par les autres participants (de manière anonyme)
– les scores obtenus par les systèmes de reconnaissance visuelle évalués dans le cadre de la campagne internationale LifeClef 2014.

Une prochaine actualité fera part des résultats anonymes. Alors … comment les outils d’identifications se positionnent-il face aux hommes ? Aidez nous à le comprendre !

Pierre Bonnet, Hervé Goëau, Alexis Joly
Pl@ntNet

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Photos d’illustration :
Logo : Icon made by freepik.com from , Flaticon, licence CC-by-sa
Bandeau : espèce de gauche par Céline MOULOUMA, espèce centrale par Annick LARBOUILLAT, espèce de droite par Julien BARATAUD. Licence Cc-by-sa, illustrations Flora Data.

2 commentaires

  1. Une détermination ne vaut que par rapport à un outil de détermination. Si le principe était de comparer un échantillon aux types nomenclaturaux de plantes voisines, je comprendrais en regard de l’ICBN : la question serait « de quel type nomenclatural l’échantillon se rapproche t il le plus ? ». Pour les nothotaxons, quand il y a introgression symétrique, la démarche me semble délicate car l’échantillon de référence n’est pas forcément une sorte d’échantillon moyen.

    1. Va dire ça à un débutant ou une personne qui s’intéresse aux plantes. C’est la meilleure façon de le faire fuir, et conclure que décidément les botanistes sont infréquentables !

      Je crains que tu n’aie pas compris la démarche, qui s’adresse au grand public. Mais elle correspond aussi à la procédure suivie par les botanistes, qui savent reconnaître une plante au premier coup d’œil, ou au moins restreindre l’incertitude à un nombre de plantes très limité. Après bien sûr, il prend un échantillon et étudie ça tranquillement à son bureau en différé (et parfois un différé de dix ans).

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