La liste noire des plantes invasives s’allonge

[Suisse] La fondation Info Flora fait l'inventaire des plantes invasives qui causent des dommages à la nature. Un grand nombre d'entre elles sont cultivées dans les jardins ou sont vendues dans les magasins spécialisés.

[Suisse] La fondation Info Flora fait l’inventaire des plantes invasives qui causent des dommages à la nature. Un grand nombre d’entre elles sont cultivées dans les jardins ou sont vendues dans les magasins spécialisés.

La liste noire des plantes invasives qui causent des dommages à la nature se rallonge. Elle recense désormais [pour la Suisse] 41 espèces, contre 24 précédemment. Beaucoup sont cultivées dans les jardins ou sont vendues dans les magasins spécialisés, avertit la fondation Info Flora.

Les commerces doivent modifier leur assortiment en conséquence, ou au moins clairement étiqueter les plantes envahissantes, réclame mercredi l’organisation. Une revendication qu’elle réitère depuis plusieurs années, déplore-t-elle dans un communiqué publié le 3 septembre 2014.

En actualisant la liste pour la Suisse, et en publiant une «Watch List», Info Flora tend à répondre aux effets secondaires de la mondialisation: les graines profitent de la mobilité croissante des personnes et des biens pour parcourir de grandes distances. Elles s’implantent dans des contrées dont elles étaient auparavant absentes ou peu présentes.

Savoir anticiper
Les plantes problématiques peuvent se propager rapidement. La nouvelle liste noire inclut donc pour la première fois des espèces dont la présence en Suisse n’est pas encore avérée, mais qui ont déjà provoqué des dégâts dans les pays voisins.

En savoir plus :
– Lire la suite de l’article du 3/09/2014 sur le site de la Tribune de Genève

– Consulter les listes noires et watchlist sur le site InfoFlora

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Photo d’illustration : « Abutilon theophrasti » par Cody Hough – Travail personnel. Sous licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons

4 commentaires

  1. Est ce bien raisonnable ? Une liste noire

    Quels sont les critères pour déclarer un sédum envahissant ? C’est une chasse aux « exogènes » ?

    Considérer le Trachycarpus comme une plante invasive ne me semble pas très sérieux ! Quand on sait les années qu’il faut a cette espèce pour s’établir, il ne peut pas être question de se faire envahir par une forêt de Trachy , quelle que soit l’échelle de temps.
    Et les quelques feuilles de sa couronne ne peuvent pas supprimer la lumières aux plantes qui poussent au dessous !
    Même si un semis de plantules peu apparaît au pied d’un sujet , comme il s’agit de monocot. un fauchage des eophylles arrête net la propagation… Les moutons et les chèvres peuvent être d’excellents alliés dans ce processus .

    1. Robinier, topinambour, vigne vierge : tout y passe. Notre époque adore se couvrir de ridicule et demander à la plante- comme au poète- ses papiers en est bien un. Un seul antidote à ce chef d’œuvre de xénophobie : lire et relire l’ Éloge des vagabondes de Gilles clément.

    2. Ces listes noires ne sont pas des dénonciations xénophobes, mais juste un outil pour prévenir des catastrophes, et faciliter l’intégration harmonieuse des exotiques dans nos milieux naturels.

      Avez-vous déjà vu une rivière dont les berges sont complètement recouvertes de renouée du Japon, au point d’en barrer complètement l’accès ?
      Avez-vous remarqué que sur les bords de la Dordogne en aval de Souillac il n’y a plus de saules ni d’aulnes, mais que des érables negundo ? Que certains plans d’eau du sud-ouest sont entièrement recouverts de jussie, interdisant toute navigation ?

      Les plantes exotiques naturalisées sont les bienvenues et ne posent aucun problème, …
      tant qu’elle ne remplacent pas complètement toutes les autres espèces d’un milieu, faisant énormément baisser la biodiversité, et devenant parfois gênantes même pour l’homme.
      (cf. l’ambroisie, par exemple)

      Il ne s’agit pas de les éradiquer (ce ni possible, ni même souhaitable), mais juste de contrôler leur expansion tant qu’elles ne se sont pas bien insérées dans l’écosystème (adaptation des prédateurs, etc), ou que le milieu perturbé dans lesquelles elle ont proliféré ne s’est pas stabilisé.

      Par ailleurs, pour les plantes des jardin, n’êtes vous pas désolés de voir des zones pavillonnaires où on ne trouve plus que des plantes étrangères et aucune plante locale ? Toujours les mêmes photinias, thuyas, palmiers, oliviers etc. Partout, les mêmes plantes de supermarché à la mode, quelle que soit la région. On a beau avoir une maison dans le style architectural local, le jardin, lui, est le même dans toutes les régions.
      A tel point qu’il m’est déjà arrivé de voir des gens s’extasier devant un sureau en fleur dans mon jardin, me demander ce que c’est, et s’étonner quand je leur dis que ce sont des arbustes sauvages venus tous seuls, apportés par les oiseaux, et qui sont très communs dans les campagnes par encore « rurbanisées ».

    3. Bon , d’accord pour l’ambroisie et la renouée … (encore que !)
      Mais pourquoi s’évertuer à allonger une liste avec des plantes inoffensives (bien qu’exogène …ou plutôt non endémique dans notre échelle de temps) ?
      Pour faire peur ?
      Il n’y a pas d’autre motifs…

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