Abdelmalek Benabid, grande figure de la botanique et de la phytoécologie marocaines, nous a quitté le 15 juillet 2016

Vendredi 15 juillet 2016, Abdelmalek Benabid, Professeur (e.r.) à l'ENFI (Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs) de Salé, au Maroc, grande figure de la botanique et de la phytoécologie marocaines, est décédé à l'âge de 64 ans.

Vendredi 15 juillet 2016, Abdelmalek Benabid, Professeur (e.r.) à l’ENFI (Ecole Nationale Forestière d’Ingénieurs) de Salé, au Maroc, grande figure de la botanique et de la phytoécologie marocaines, est décédé à l’âge de 64 ans.

Abdelmalek Benabid était incontestablement le meilleur connaisseur de la flore et de la végétation du Maroc après le Professeur Pierre Quézel, décédé lui aussi quelques mois auparavant, en octobre 2015.

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A. Benabid est né à Ahfir (extême NE du Maroc) le 15 décembre 1952, et Père de trois enfants.
Son cursus est le suivant :
– Bachelier en 1969,
– Ingénieur des Eaux et forêts de l’ENFI en 1973,
– Docteur de 3ème cycle de l’Univ. Aix Marseille III en 1976 (1ère thèse marocaine en phytoécologie)
– Docteur ès-sciences de la même université en 1982 (1ère thèse marocaine en phytoécologie).

A. Benabid a réalisé toute sa carrière professionnelle à l’ENFI où il a excercé en tant qu’enseignant-chercheur depuis septembre 1973 jusqu’à septembre 2005, date de son départ volontaire à la retraite, mais sans jamais cesser ses activités d’enseignement (à l’ENFI et dans des universités marocaines), d’encadrement, de terrain et de publications.

Pendant plus de 30 années, Abdelmalek Benabid a été l’enseignant, le chercheur et l’expert, de plus en plus sollicité, au fur et à mesure que ses compétences se développaient et s’élargissaient dans les domaines de la phytoécologie, la floristique, la foresterie, la conservation…

A l’ENFI, ses cours ont concerné la botanique, la phytoécologie, la biodiversité, les écosystèmes naturels et l’ethnobotanique. Le nombre de mémoires et de thèses qu’il a encadrés se compte par dizaines.

Abdelmalek Benabid a publié deux livres (notamment « Flore et écosystèmes du Maroc » aux Editions Ibis Press en 2000) et une centaine d’articles et de rapports scientifiques sur la flore et les écosystèmes du Maroc. Les nombreux travaux phytosociologiques qu’il a signés avec les professeurs P. Quézel, M. Barbéro et S. Rivas-Martinez, après plusieurs tournées sur le terrain, sont des références incontournables en la matière, et elles le resteront pour longtemps.

Sur le champ de l’expertise, A. Benabid est auteur de plusieurs rapports dans le cadre de divers projets de développement agricoles, d’aménagements forestiers, de conservation etc. Sa contribution à « l’Etude nationale pour l’identification des aires protégées du Maroc » (1992-1994) a été très remarquable.

A. Benabid « brillait » par sa modestie et sa discrétion ; peu de ses collègues savent qu’il était membre actif de plusieurs comités, associations et ONG. Il a mérité plusieurs dictinctions :

– Prix Fondation Louis Emberger en 1976
– Prix Fondation Louis Emberger en 1982
– Premier Prix du Livre du Maroc en 2000
– Prix Grand Atlas
– Médaille de la FAO (Food Agricultural Organisation) en 2005.

A. Benabid pouvait et voulait donner encore plus à son pays et à la science, mais la volonté Divine a décidé autrement. Sa disparition prématurée a été tristement ressentie par tous ceux qui l’ont connu comme enseignant, collègue ou ami. Que Dieu l’ait dans sa sainte miséricorde.

Mohamed Fennane, Rabat le 21/07/2016(*)

(*) Merci aux collègues A. Zine El Abidine et M. Sabir de l’ENFI, qui nous ont fourni des informations clés sur le défunt.

3 commentaires

  1. Allah irahmou si Benabid Abdelmalek . J ai eu l occasion de le rencontrer à l’ENFI en 1973 . Lauréat de la 6 ieme promotion en 1975 j ai eu l occasion également de participer avec lui dans la réalisation des etudes d inventaire et aménagement des forêts du haut atlas oriental et de jebel Bou Iblane (Société Maroc Développement).
    Medouar Hamid
    zligou@hotmail.com
    0033651264154

  2. Allah yre7mo… Il a été le père de la phytosociologie au Maroc, il va toujours rester une référence clé pour les études de l’écologie végétale… Mais ce qui fait mal au coeur c’est qu’il n’a pas reçu d’attention de la part des médias…

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