Cueilleur Culteur N°6

REVUE / La rédaction du Cueilleur-culteur est heureuse de vous offrir son 6 ième Numéro !

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Éditorial

Je suis officiellement cancérigène, je me retrouve en quantité dans votre sang, je suis en dose non négligeable dans toutes les pluies ; malgré que 80% des gens soient opposés à moi, la commission Européenne m’a permis de vous envahir encore pendant 5 ans grâce à la voix d’un homme qui voulait faire la pige à sa chancelière et qui à n’en pas douter pourra bientôt pantoufler chez monsieur Big Agro.

Qui suis-je ?

Le Glyphosate, vous aviez deviné je suppose. Il a probablement eu droit à ce moratoire parce que son successeur, pire que lui, le Dicamba n’est pas tout à fait prêt …

Voilà comment fonctionnent nos démocraties … ploutocraties à alibi démocratique je dirai (avis personnel de l’éditorialiste).

Même débat que pour les graines, devenues captives d’un système appauvrissant la complexité naturelle et enrichissant quelques humains du haut de la pyramide.
C’est pour cela que L’association Kokopelli défenseure de l’ordre de la graine sauvage inaugurant ce mois-ci un nouvel et beau siège fut un évènement pas seulement Ariègeois mais aussi à valeur transfrontalière.

Heureusement il nous reste des petites plages de graines et d’herbes moins polluées, plus complexes, sauvageonnes, rebelles et chacun dans notre horizon terrestre pouvons changer notre regard et nos attitudes afin de favoriser une complexité et nous espérons que, modeste revue, le Cueilleur -Culteur vous aidera à (re) découvrir l’enchantement et la prodigalité de mère nature.

Thomas Oak

Articles liés à ce numéro :
– Prochaines rencontres du 18 Mars:
– Légumes Sauvages :
– L’ortie dans tous ses états :
– Cap au Sud :
– Le Cueilleur-Culteur N°6 :

Lecture

4 commentaires

  1. Si on refuse le dogme du refus de tous les intrants chimiques en agriculture, il n’y a aucune raison scientifique pour bannir le Glyphosate.
    Pour les chimistes, je rappelle que c’est un ester phosphorique du glycocolle, donc une fois hydrolysé avec des phosphatases il conduit à un engrais le phosphate et un acide aminé, le premier de la série !
    Les phosphatases sont très ubiquitaires, et c’est seulement si on se trouve dans une situation qu’on ne rencontre jamais dans la vraie vie: absence de phosphatases, que le Glyphosate est potentiellement cancérigène.

    Accessoirement c’est la raison pour laquelle il est très facile de créer des OGM résistants Glyphosate, il suffit de faire exprimer dans la partie foliaire de la plante une phosphatase.
    La polémique autour du Glyphosate peut être rangée dans la catégorie des «fake news » entretenues par des groupes de pressions dont les intentions ne sont peut-être pas aussi purs que pourraient croire les biens pensants.

    Aujourd’hui Glyphosate est dans le domaine public et il est produit massivement par les laboratoires de synthèse chimique en Inde et en Chine. Monsanto n’a plus d’intérêt direct, sauf à travers les semences OGM, qui elles sont encore protégées. En revanche il existe une substance très proche commercialisée sous le nom de « Basta » (glufosinate) et qui est toujours la propriété de Bayer Agro. Évidemment il est beaucoup plus cher ! Donc une fois de plus les seules victimes de l’opération ce sont les agriculteurs…

    1. Bonjour à tous
      Et merci pour l’ éclairage du commentaire précédent…

      Si je comprends bien, Il n’y aurait qu’à laisser les chimistes vendre leur produits et les plantes OGM resistantes à ceux qui ont la chance de nager dans les phosphatases et le pognon…les maladies induites par l’agrochimie n’existeraient pas dans la vraie vie ou que dans la tête de bien-pensants pervers.
      Et la parole de ceux qui ne sont pas d’accord seraient forcément fake.
      Et, le changement climatique, c’est du vent…

      Heu…non merci.

      il n’y a qu’à voir l’effet d’un herbicide sur une belle prairie verte et fleurie pour nuancer les arguments d’innocuité de ces produits. Et, pas besoin d’être chimiste pour comprendre.
      La biodiversité végétale est la première victime. Et, les microorganismes et insectes dans la foulée…
      Alors, si les êtres bien-pensants, dont j’espère faire partie, qui parlent au nom de ces victimes silencieuses cachent des intentions impures(certainement imparfaites), le seraient elles autant que celles de l’agro-industrie?

      Cela dit, merci à toutes l’équipe des ceuilleurs/culteurs pour ce nouveau numéro.

      Soyons bien-pensants,

      La vie est belle.

      Alors, cueillons la et cultivons la.

      Paisiblement,
      Moo

    2. D’accord avec Totemoo. Le débat n’est même plus de savoir si le glyphosate est dangereux ou pas pour la santé humaine : il est tout simplement dangereux pour la nature et la biodiversité, comme un tas de cochonneries du même type. La seule question est de savoir si l’on veut ou pas changer de modèle d’agriculture… et ne me dites pas que seul le système productiviste peut nourrir la planète !

      Riton 54

    3. Merci de revenir sur les connaissances fondamentales sur le Glyphosate. On peut aussi rappeler qu’il n’y aucune cible moléculaire identifiée à ce jour en-dehors des végétaux pour cette herbicide. Les nombreuses études indépendantes pour trouver une ou des cibles chez d’autres types d’organismes, animaux et bactériens, restent négatives. Aucune approche épidémiologique n’a permis de révéler une toxicité du Glyphosate. L’annonce de cancérigène probable faite par l’OMS est une information vague qui ajoute un peu plus de trouble sur le risque à utiliser le Glyphosate. En s’invitant de cette façon dans le débat sur les dangers du Glyphosate, l’OMS prend une posture politique conservatoire pour protéger sa notoriété dans un futur proche ou éloigné. Le Glyphosate est utilisé depuis plusieurs décennies dans l’agriculture, où sont les rapports rigoureusement documentés sur ses effets toxiques sur la santé ou nos écosystèmes.

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