En quête des Capselles bourse-à-pasteur et des Véroniques !

Le printemps est arrivé et avec lui les premières plantes urbaines. C'est le moment de ressortir son appareil photo, la clé de détermination, le protocole et la fiche terrain pour partir ou repartir en quête des plantes urbaines. Le programme Sauvages de ma rue a encore besoin de vous cette année ! Quoi de mieux que le printemps pour se lancer dans cette aventure ?

Le printemps est arrivé et avec lui les premières plantes urbaines. C’est le moment de ressortir son appareil photo, la clé de détermination, le protocole et la fiche terrain pour partir ou repartir en quête des plantes urbaines. Le programme Sauvages de ma rue a encore besoin de vous cette année ! Quoi de mieux que le printemps pour se lancer dans cette aventure ?

Sauvage de ma rue, un projet pédagogique et scientifique !

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Participer au programme Sauvages de ma rue permet de fournir des données qui permettront d’avancer sur la connaissance de la biodiversité végétale en ville. Mais c’est aussi un programme qui permet de se former à la botanique par étape, car l’éventail des plantes communes en ville est plus restreint que dans les zones naturelles. Tela Botanica anime ce projet pédagogique qui fournit des données aux chercheurs du Muséum National d’Histoire Naturelle.

La participation est très simple : sur une portion de trottoir, il faut relever la présence d’espèces de plante parmi les 240 référencées, dire dans quels milieux elles poussent et envoyer les données aux scientifiques. Découvrez ici le mode d’emploi.

Une simple participation de notre part peut faire avancer la connaissance de la biodiversité en ville ? Oui, alors n’attendez plus et partez à la recherche de ces plantes !

Depuis quelques jours vous avez pu apercevoir au bord des murs et des trottoirs de petites plantes aux fleurs blanches et aux graines en forme de coeur : ce sont des Capselles bourse-à-pasteur, Capsella bursa-pastoris !

Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. par Chloé Duffaut - cc by sa Tela Botanica
Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. par Chloé Duffaut – cc by sa Tela Botanica

Mais pourquoi donc bourse-à-pasteur ?

Cette petite brassicacée possède d’autres noms communs tels que Bourse-à-pasteur, Bourse-à-berger, Bourse-à-judas, Bourse-de-capucin, Boursette et Molette-à-berger.
Tous font références à la bourse (le porte-monnaie ou le petit sac de nourriture) qu’utilisait à l’époque les bergers. La forme des graines de la Capselle rappel celle des bourses des anciens bergers, qui était plate car vide. Elle a été nommé Capsella car le fruit contient quelques graines enfermé dans une coque qui s’ouvre en deux à maturité, capsella signifiant “boîte” en latin.
Capsella bursa-pastoris car le fruit est comme une boîte en forme de bourse de berger.

Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. par Jean Paul Saint Marc - cc by sa Tela Botanica
Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. par Jean Paul Saint Marc – cc by sa Tela Botanica

Comment la reconnaît-on ?

Cette plante annuelle mesure 10 à 50 cm. Elle est glabrescente ou légèrement pubescente. Elle possède une tige simple ou ramifiée, dressée. Les feuilles inférieures sont disposées en rosette, elles sont entières à dentées et enserrent la tige par deux larges pointes. Les feuilles adultes sont divisées en segment inégaux, triangulaires et dentées. Les fleurs sont blanches et petites, disposées en grappes sur des longs pédoncules. Les fruits sont de forme triangulaires, se sont des silicules échancrées et aplaties. Les graines oblongues sont aux nombres de 10 à 15 dans chaque lobe.

Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. par Henk Van Lottum - cc by sa Tela Botanica
Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. par Henk Van Lottum – cc by sa Tela Botanica
Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. par Sylvain Piry - cc by sa Tela Botanica
Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. par Sylvain Piry – cc by sa Tela Botanica

Où peut-on la retrouver ?

On la retrouve sur tout le territoire français.

Au détour d’un trottoir, voisines des Capselles bourse-à-pasteur, vous avez pu apercevoir de petites plantes aux fleurs blanches et aux feuilles duveteuses : les Véroniques cymbalaire, Veronica cymbalaria Bodard.

Veronica cymbalaria Bodard. par Catherine Legrand - cc by sa Tela Botanica
Veronica cymbalaria Bodard. par Catherine Legrand – cc by sa Tela Botanica

Le genre Veronica dédié à Saint Véronique

Cette plante doit son nom de genre à Sainte Véronique et son nom d’espèce cymbalaria à la forme des feuilles, cymbalaire vient du latin classique cymbalaris de cymbalus qui signifie “cymbale”. Sainte Véronique aurait recueillie un linge portant l’image du Christ. La légende voudrait que ce linge possède des vertus miraculeuses car Jésus Christ se serait essuyé le visage avec le linge lui transférant des propriétés de guérison. Saint Véronique aurait guéri l’empereur Tibère de la lèpre grâce à ce linge. Les véroniques étaient appelées herbes aux ladres au Moyen- ge car elles étaient utilisées pour guérir les plaies des lépreux (d’où lui vient son nom familier d’herbe aux ladres). Ces plantes étaient comparée à l’empreinte du Christ (verum icon, “vraie image”) car la forme de ces fleurs rappelle celle d’un visage avec les 2 anthères figurant les yeux.

Comment la reconnaît-on ?

C’est une petite annuelle de 10 à 60 cm. Elle est velue et possède des tiges couchées et diffuses. Les feuilles inférieurs sont opposées et les autres alternes. Elles sont toutes pétiolées, suborbiculaires en coeur ou en coin. Elle possèdent 5 à 9 lobes. Cette plante possède des petites fleurs blanches solitaire sur des pédoncules axillaires plus longs que ceux de la feuille. La corolle est égale ou dépasse le calice. Le fruit est une capsule hérissée, renflée à 2 lobes contenant 2 à 4 graines.

Veronica cymbalaria Bodard. par Ans Gortier - cc by sa Tela Botanica
Veronica cymbalaria Bodard. par Ans Gortier – cc by sa Tela Botanica
Veronica cymbalaria Bodard. par Liliane Roubaudi - cc by sa Tela Botanica
Veronica cymbalaria Bodard. par Liliane Roubaudi – cc by sa Tela Botanica

Où la trouve-t-on ?

On peut l’observer essentiellement dans le sud de la France ainsi que dans l’ouest.

Une fois votre inventaire réalisé, n’oubliez pas de saisir vos données sur l’outil de saisie en ligne !

Bonne prospection à tous !

Sauvages de ma rue est un observatoire de la flore urbaine co-fondé par Tela Botanica et le Muséum national d’Histoire naturelle. Sauvages de ma rue fait partie du programme de sciences participatives du MNHN, Vigie-Nature.

Article rédigé par Célia Ahier pour Sauvages de ma rue

Bibliographie :
Livre de François Couplan, Les plantes et leurs noms : histoires insolites.
Fiche eFlore Tela Botanica : Capselle bourse-à-pasteur et Veronique Cymbalaire
Site Internet plante méditerranéenne

3 commentaires

    1. Bonjour,

      Il est vrai que cette espèce possède une faible répartition et que nous ne pouvons l’observer sur tout le territoire français. Cependant il existe certainement d’autres espèces que vous pouvez observer autour de vous. Je vous invite à consulter la liste des sauvages de France présente sur le site du programme.

      Je vous souhaite une bonne journée et une bonne prospection !

      N’hésitez pas à revenir vers nous en cas de besoin.

      Célia Ahier

    2. Je pense que la capselle a surtout été éliminée par les herbicides sur les murs et trottoirs car elle pousse entre les interstices des pierres et du bitume.

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