La réforme du bac ne doit pas oublier les sciences de la vie et de la Terre !

Dans la continuité de l’article publié le 19 février dernier, nous relayons cet article du Monde critiquant la volonté du pouvoir en place de réduire la place de l’enseignement des SVT dans l’enseignement secondaire

« S’il était concevable de bâtir, hier,
une formation de base autour
des seules sciences humaines, les
contraintes de notre environnement naturel
sont venues se rappeler, parfois avec
violence, à nos sociétés, et, aujourd’hui,
les enseignements des sciences de la vie
et de la Terre (SVT), biologie, géologie, environnement…
sont devenus incontournables.
Or, dans la réforme actuelle du
baccalauréat, elles ne sont plus présentes
dans le socle de culture commune, mais
incorporées aux autres sciences, d’une façon
encore indéterminée, dans un enseignement
global de deux heures hebdomadaires.
Cette perspective tourne
tragiquement le dos à l’avenir, surtout
pour ceux formés en sciences humaines,
parmi lesquels se recrutent une majorité
de nos décideurs. Ce choix est d’autant
plus inattendu que les transitions écologiques
et énergétiques voulues par le
gouvernement attestent d’une conscience,
au plus haut niveau, des défis auxquels
se heurtent nos sociétés…

C’est en ces termes que débute cet article du Monde signé par une dizaine de scientifiques.

Jean-François Bach, professeur émérite d’immunologie à l’université Paris-Descartes,
Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel de médecine,
Pierre Corvol, médecin-biologiste, professeur émérite au Collège de France,
Pascale Cossart, microbiologiste, professeure à l’Institut Pasteur,
Alain Fischer, médecin à l’hôpital Necker – Enfants malades, professeur au Collège de France,
Jules Hoffmann, Prix Nobel de médecine,
Jean Jouzel, climatologue, directeur de recherches émérite au CEA,
Axel Kahn, généticien, président du comité d’éthique de l’INRA, du CIRAD et de l’Ifremer,
Marc-André Selosse, microbiologiste, professeur du Muséum d’histoire naturelle et à l’université de Gdansk,
Eric Westhof, professeur émérite de biologie structurale à l’université de Strasbourg.

L’APBG (association des professeurs de biologie géologie) soutient cette tribune publiée dans le Monde et invitent ceux qui partagent ce point de vue à signer l’appel de soutien à cette publication : Signer l’appel

Alors que les dernières nouvelles alarmantes sur l’état de la biodiversité devraient susciter un sursaut de conscience et un élan pour en mesurer toute l’importance, cette réforme va à contre courant de ce que l’on pourrait attendre de responsables politiques soucieux du devenir de notre humanité.

Pour ceux qui ne l’aurait pas encore entendue, je vous invite à écouter la chronique de Nicole Ferroni, humoriste sur France Inter et ancienne prof de SVT, sur le contenu des programmes concocté par le gouvernement Macron : www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-nicole-ferroni/le-billet-de-nicole-ferroni-21-fevrier-2018

Daniel Mathieu

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