Chardon béni

A la découverte du Chardon béni

Participez à la Mission Chardon béni !

Une mission, plusieurs étapes !

1 > Préparez votre sortie !

2 > Partez sur le terrain !

3 > Saisissez vos données !

Objectif de la campagne

Observer Centaurea benedicta (L.) L. pendant les mois de mai et juin afin de collecter des données permettant une meilleure connaissance de sa répartition et faciliter sa protection.

Contexte :

L’État mène à travers les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) ses différentes politiques de préservation de la biodiversité. Pour être efficaces, celles-ci doivent s’appuyer sur une connaissance des enjeux de terrain et s’appuyer sur des observations naturalistes. Dans le cadre de sa stratégie régionale d’acquisition de connaissances, le SINP (Système d’information sur la nature et les paysages) Languedoc-Roussillon précise une liste de taxons pour lesquels nous manquons de données d’observations de terrain récentes. Centaurea benedicta (L.) L. fait parti de cette liste. C’est dans ce cadre que Tela Botanica lance cette mission d’observations de terrain.

Centaurea benedicta

Etape 1 > Préparez votre sortie !

Apprenez à la reconnaître

Le Chardon béni – Centaurea benedicta (L.) L.
Étymologie du nom de genre : du latin centaurea : plante du centaure.
Synonymie : Cnicus benedictus L.
Famille : Asteraceae

Description simplifiée

Le Chardon béni est une petite plante annuelle qui s’élève de 10 à 40 cm. Légèrement épineuse, elle est recouverte de poils lui donnant un aspect laineux. Ses feuilles présentent des nervures blanches, saillantes sur la face inférieure. Comme pour toutes les Astéracées, ses fleurs sont regroupées en capitules. Le capitule se situe au centre de la rosette, au niveau du sol, ou, aux sommets des tiges latérales lorsque ces dernières se développent. Les fleurs sont jaunes. Autour du capitule, les bractées forment un gros involucre, les bractées intérieures se terminent en une longue pointe munie d’épines sur les côtés. Ses fruits sont surmontés d’une aigrette. Cette plante annuelle fleurit du printemps jusqu’en été dans les champs et aux bords des chemins du sud de la France.

Quelles sont ses caractéristiques ?

Dans un premier temps Centaurea benedicta (L.) L. forme une rosette de feuilles pétiolées au sein de laquelle se développe un capitule acaule (tige très courte, quasi non visible). À l’aisselle des feuilles de la rosette se développent ensuite des tiges à phyllotaxie alterne. La plante est recouverte de poils qui lui donnent un aspect laineux.
Les feuilles ont un limbe vert avec des nervures blanches bien visibles et saillantes à la face inférieure. Elles sont pennatifides à pennatipartites. La marge des feuilles est un peu épineuse. Les feuilles de la rosette sont pétiolées tandis que celles des tiges secondaires sont sessiles (sans pétiole visible) et un peu décurrentes (le limbe descend le long de la tige).
Les capitules se trouvent aux bouts des tiges (terminaux). Ils sont entourés d’un involucre volumineux avec les bractées extérieures foliacées et les plus intérieures se terminant par une longue pointe munie d’épines secondaires sur leurs côtés.
Les fleurs ont une corolle jaune en tube surmonté de lobes de tailles inégales.
Les fruits sont des akènes bruns luisants surmontés d’une aigrette.

Où la trouver ?

Cette petite annuelle pousse dans les cultures méditerranéennes, au bord des chemins, dans des jachères et pâturages. En France, on la trouve principalement sur le pourtour méditerranéen. Plus généralement on peut la retrouver de la côte atlantique du Maroc et du Portugal à l’Afghanistan, en passant par l’ensemble des pays du bassin méditerranéen et des Balkans.

Quand fleurit-elle ?

On peut observer ses fleurs de mai à août.

Est-elle menacée et protégée ?

En France, cette espèce n’est présente que dans le sud. On la trouve de manière dispersée dans les départements méditerranéens. Elle n’est pas protégée en France. En Languedoc-Roussillon elle fait partie des espèces déterminantes des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). (A propos des ZNIEFF).

Consultez également sa fiche descriptive sur l’encyclopédie de la Botanique eFlore et sa version vulgarisée, SmartFlore.

Etape 2 > Partez sur le terrain !

Pour trouver des endroits où le Chardon béni a déjà été repéré , vous pouvez vous aider de la cartographie Flora Data.

> Emportez votre fiche de terrain (PDF, 230 ko) et si nécessaire une flore et une loupe pour vous aider à identifier la plante. Pour bien préparer votre sortie vous pouvez consulter cette fiche pratique.

> Prospectez un ou plusieurs site(s) choisi(s), seul, avec des telabotanistes ou avec le soutien de structures botaniques.

> Ne ramassez pas la plante si vous êtes dans une zone où elle est protégée.

> Notez le maximum d’informations sur la fiche de terrain.

> Pensez à prendre des photos de la plante : port et organes de la plante (selon son stade phénologique : boutons, fleurs, fruits et feuilles)… et en plus des conseils habituels du bon naturaliste, n’oubliez pas de prendre des photos en gros plan de la fleur et du calice (ensemble des sépales). Vos clichés doivent être les plus nets et plus précis que possible.

Etape 3 > Saisissez vos données !

Saisissez vos informations recueillies sur le terrain, dans l’outil de saisie spécifique à cette mission

Cartographie du Chardon béni

Visualisez les observations actuelles et les vôtres sur la cartographie dynamique

Cartographie dynamique de Centaurea benedicta (L.) L. issue de Flora Data

Vous pouvez retrouver toutes les observations de la mission « Chardon béni » en suivant ce lien !

Partenaires

Mission réalisée par Tela Botanica avec le soutien opérationnel du Conservatoire Botanique National méditerranéen de Porquerolles et avec le soutien financier de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Languedoc-Roussillon.

Photographie du header : Cnicus benedictus par Geneviève BOTTI, licence [CC BY SA].