Le jardin botanique de plantes médicinales de la flore sénégalaise

La mise en place de ce jardin botanique a pour finalité :
– de donner accès aux soins de santé primaires aux populations locales
– de permettre la préservation du patrimoine botanique en intégrant ce jardin dans un projet de gestion du territoire.

Nos ambitions sont de :
– valoriser l’extrême richesse de la flore africaine et plus spécifiquement sénégalaise
– développer la connaissance de la flore sénégalaise et donc sauvegarder la biodiversité de la flore et l’écosystème naturel. Lutter contre la dégradation de l’environnement naturel. Optimiser les ressources naturelles et surtout l’EAU dans un pays où la désertification est très problématique
– d’avoir un modèle expérimental pour ainsi préparer les plantations de plantes médicinales sur une plus grande surface

Les différents aspects du projet
– Le projet ici présenté porte sur 4 ha – objectif 10 000 plantes médicinales
Sur 4 ha pourraient être aménagées 200 variétés de plantes différentes soit environ 50 plants de la même espèce. L’espacement minimal des plantes médicinales (arbustes ou arbres) doit être de 2m x 2m, soit 4m2 et 2500 plants par ha.Ces cultures sont, bien sur, réalisées dans des conditions biologiques, sans pesticides et en tenant compte des données écologiques propres aux différentes espèces. Il est nécessaire de faire appel à un expert de la conception de jardin botanique.

– Utilisation d’un nouveau concept d’irrigation par semi conduite dénommé « IRRIGASC » dont le principe est d’entretenir en profondeur une réserve d’humidité exempte de toute perte d’eau. Cette méthode a été conçue et mise en œuvre par Jacques GASC en 1990. Agroéconomiste de formation, avec plus de 30 ans d’expérience professionnelle en Afrique, il a reçu pour cette innovation le Prix du Président de la république du Sénégal pour la promotion de l’invention en 1992.

Les avantages du système IRRIGASC sont nombreux :
– Une mise en œuvre immédiate opérationnelle, par unités extensibles avec les plantations : par exemple, plantation de 120 manguiers équipés de gaines en moins de 15 heures par 2 manœuvres formés en moins d’une heure
– Une consommation d’eau réduite par rapport aux normes traditionnelles : jusqu’à 90% sur les jeunes plants – besoin d’un litre d’eau par plante 3 fois par semaine
– Un coût des équipements et de la maintenance réduit: 10 à 40 fois inférieur (selon la densité des arbres) à celui des systèmes d’irrigation connus.
– Une croissance rapide des arbres liée à la morphologie racinaire et à l’absence de stress
Ce procédé a été utilisé pour des plantations de mangues, d‘anacardiers et de manioc. A ce jour, dans le cadre du projet « restaurer l’Espoir » plus de 100 000 plantations sur 672 parcelles ont été réalisées dans différentes régions du Sénégal (Diofior, Diouroup…).
Le prix de revient par plantation est de 1.5 €

Construction d’un puits : avant de démarrer le jardin botanique, il est indispensable de construire ce puits pour amener l’eau
La nappe phréatique étant profonde, il est nécessaire de construire un puits d’une profondeur de 12-15 mètres avec forage et construction d’un réservoir et un groupe électrogène (1KVA) + pompe immergée

La création d’un centre de formation

La mise en place de ce centre de formation est la deuxième étape de ce projet. Il s’agit là de former le personnel local, les tradipraticiens, les infirmiers et tous les acteurs de santé à la connaissance de la pharmacopée locale afin de mieux en assurer la défense et la promotion. L’autonomie du volet médical sera ainsi garantie à terme par la formation des agents de santé locaux.
De même, la valorisation de la pharmacopée locale, la conservation du patrimoine culturel passeront par l’établissement de séminaires de formation orientée vers un public plus occidentalisé.

Aménagement d’un centre de formation portant
– sur la connaissance et la sauvegarde de la biodiversité,
– sur la flore africaine,
– sur la pharmacopée traditionnelle,
– sur la préparation des médicaments traditionnels
est donc indispensable concomitamment à la création du jardin botanique.

Nous nous devons d’adapter de la façon la plus pointue possible les programmes à la réalité humaine, sociale et environnementale

Cela nécessite :
– la réalisation de programmes de formation et de séminaires très complets qui abordent les sujets suivants : la médecine traditionnelle- la pharmacopée traditionnelle – les principes de culture dans le respect de la biodiversité et de l’écologie – les différentes pathologies rencontrées – les soins les plus appropriés par la médecine traditionnelle et les mesures d’hygiène – la préparation des remèdes
– la formation des formateurs (agents de santé locaux)
– la création d’une salle d’exposition et de formation
– la réalisation de matériel pédagogique et didactique

Parallèlement aux activités précédentes nous proposons d’améliorer la connaissance de la pharmacopée locale, afin de mieux en assurer la défense et la promotion, par :
– des enquêtes auprès des guérisseurs et des tradipraticiens sur les notions des maladies et de soins et sur l’utilisation des plantes dans la pharmacopée traditionnelle
– l’organisation d’échanges entre les guérisseurs et les différents acteurs de santé locaux pour une meilleure compréhension réciproque et un travail coordonné afin d’améliorer de manière générale les prestations de soins pour les malades.

Coût du projet : 39 135 €

Françoise BELLOSSI
00 221 860 38 47
fbellossi@sentoo.sn

6 commentaires

  1. Voilà une excellente idée. La flore sénégalaise est riche, connue depuis longtemps par les scientifiques, y compris les pharmaciens. Porter attention aux plantes médicinales locales aurait un double avantage, celui d’attirer l’attention du corps médical sur la présence de substances facilement accessibles et peu onéreuses, celui de revaloriser et peut-être mieux faire connaître quelques plantes classiques pour des mauxc bénins auprès des populations rurales. En Afrique de l’Est, des médecins diplômé, généralistes, se spécialisent dans l’usage des plantes, leur diagnostic est celui d’un médecin allopathe classique mais les modes de traitement sont principalemetn à base de plantes. Ils ont pignon sur rue.

    Les plantes sont aussi à usage vétérinaire, il ne faut pas l’oublier.

    Projet à soutenir dans l’esprit d’une utilisation des savoirs traditionnels et pour des soins bon marché (ce qui ne veut pas dire de mauvaise qualité).

    1. Bonjour, j’ai lu avec attention votre projet car je m’interesse de près moi aussi à la préservation des plantes médicinales mais méditerranéennes. Le Sénégal est mon pays et j’aimerai en savoir plus sur votre projet.
      Etes vous en train de le réaliser ?
      A quel endroit allez-vous vous implanter…

      j’espère avoir des nouvelles,

      Bonne chance

      marianne

      mariannedemont@hotmail.com

  2. Beau projet
    Connaissez vous le travail du DrYvette Parès avec les tradipraticiens sénégalais? Elle a écrit un livre très interessant sur le sujet (surtout le traitement de la lèpre)
    Si je peux vous etre utile…

  3. M
    Bonjour
    interpellee par vos actions je vous ai adresse un message
    Mais je crains que l’adresse Mail soit erronnee Veuillez SVP me confirmer une adresse d’envoi
    Avec mes plus sinceres remerciements je vous adresse tous mes encouragements
    Catherine
    Catherine Tachon
    07110 CHASSIERS
    ctachon@free.fr

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