» Endangered Mediterranean Endemics / Endémiques méditerranéennes en danger «
La délégation régionale de la Mediterranean Garden Society présente « Endangered Mediterranean Endemics / Endémiques méditerranéennes en danger ». Diaporama et explications en anglais et français par John Thompson, CEFE, CNRS, Mardi 8 avril, à 14h 30, Centre Culturel Le Devezou, Montferrier-sur-Lez, F 34980 (entrée libre)
The Mediterranean flora is replete with narrow endemic taxa. Somewhere close to two-thirds of all native species are endemic to the Mediterranean region (they do not occur outside the region) and 60% of these are narrow endemic species, i.e. are restricted to a single well-defined area within a small part of the region. In some regions, particularly the mountains and the big islands, narrow endemic species represent 10% – 20% of the local flora. In this talk I will outline the major features of geological history and climate evolution which have shaped the evolution of endemism in Mediterranean plants. Mediterranean species also have a long history of interactions with human activities. Superimposed on sharp geological discontinuities and climatic gradients human activities have moulded the mosaic landscape typical of the Mediterranean region. Plant diversity has evolved in response to this often dramatic spatial heterogeneity. However, the rapidly exploding human population coupled with tourist pressures on coastal and lowland areas now contrast with rural depopulation in the Mediterranean backcountry to cause dramatic landscape changes, which are causing many Mediterranean endemics to become critically endangered. I will illustrate how the role of science is now expanding from attempting to understand the ecological processes contributing to the evolution of diversity towards using our knowledge of ecology to conserve the very special diversity of Mediterranean endemic plants.
La flore méditerranéenne est caractérisée par une richesse en plantes endémiques, localisées dans des aires restreintes. Environ les deux tiers de toutes les espèces indigènes sont endémiques à la région méditerranéenne (elle ne se trouvent pas en dehors de la région) et 60% de ces plantes présentent un endémisme restreint, c’est-à-dire qu’elles ne poussent que dans une petite partie de la région (une île, un massif montagneux, …). En effet, dans certaines régions méditerranéennes, surtout dans les montagnes et les grandes îles, les espèces d’endémisme restreint représentent 10 à 20% de la flore locale.
Dans cette présentation, je vous exposerai rapidement les étapes principales de l’histoire géologique et de l’évolution du climat qui, par leur influence sur la distribution des espèces ont donné forme à l’évolution de l’endémisme des plantes méditerranéennes. Les espèces méditerranéennes ont aussi une longue histoire d’interactions avec les activités humaines. Venant se plaquer sur des discontinuités géologiques et des gradients climatiques, les activités humaines ont façonné la mosaïque des paysages typiques de la région méditerranéenne. La diversité des plantes a évolué en réponse à cette hétérogénéité spatiale souvent étonnante.
Toutefois, l’explosion rapide de la population humaine aggravée par les contraintes touristiques dans les plaines et les régions côtières forme désormais un vif contraste avec la dépopulation de l’arrière-pays méditerranéen. Ces deux bouleversements induisent d’importants changements dans le paysage (destruction et fragmentation des habitats, fermeture des milieux ouvert par la progression forestière) ; par voie de conséquence, de nombreuses endémiques sont aujourd’hui en grand danger. Le rôle de la science est alors en pleine évolution : il ne s’agit plus de se limiter à l’explication des processus écologiques qui contribuent à l’évolution de la diversité, mais concerne désormais le transfert et l’application des connaissances de l’écologie scientifique à la conservation de l’exceptionnelle diversité des plantes endémiques méditerranéennes.
Jean Vaché
3 commentaires
Mais je me demande pourquoi il n’y a pas de coordination entre la Mairie et les centres de recherche pour faire un plan de reforestation avec des especes natives?
Vous voyez le zoo a Montpellier, au lieu de planter des speces de la region, on a mis une foret tropicale 🙁
Comment peut-on contacter l’auteur de l’article « Endangered Mediterranean Endemics », John Thomson, svp?
[Coordonnées de John Thompson.->http://www.cefe.cnrs.fr/ecopop/John_Thompson.htm]