L’Indonésie conclut un accord pour protéger les forêts et la biodiversité de l’Ile de Sumatra
A l’occasion du Congrès mondial de l’UICN, le Gouvernement indonésien vient de conclure un accord essentiel pour lutter contre la déforestation massive sur l’Ile de Sumatra et ses impacts sur la perte de la biodiversité et le changement climatique.
Parmi les 5.487 mammifères de la dernière Liste rouge de l’Union mondiale pour la nature (UICN), 1.141 sont directement menacés d’extinction, principalement à cause de la perte ou de la dégradation de leur habitat. Pour les singes, la situation est particulièrement critique où presque la moitié des espèces est menacée d’extinction. Selon l’organisation environnementale WWF, en Afrique, le nombre de gorilles a diminué de 60% au cours de ces 60 dernières années tandis qu’en Asie, plus de 70% des primates sont menacés.
En Indonésie, il n’y aurait plus que 45.000 à 69.000 orangs-outans vivant à l’état sauvage à Bornéo et pas plus de 7.300 à Sumatra. Ces singes, parmi les plus proches de l’homme, sont en effet victimes de la déforestation massive dans le pays, notamment en raison d’une exploitation illégale de bois exotique ou pour céder la place à des plantations industrielles de palmiers à huile.
L’Indonésie qui possède près de 80% des dernières forêts tropicales primaires d’Asie du Sud-Est (îles de Bornéo, de Sumatra et en Irian Jaya), a ainsi perdu en 50 ans 72% de ses forêts anciennes. Les plantations de palmier à huile, qui ont sextuplé depuis 1985 en Indonésie, seraient responsables, selon les Amis de la Terre, d’au moins la moitié de la réduction de l’habitat des orangs-outans entre 1992 et 2003.
Si les forêts tropicales indonésiennes sont essentielles à la survie des orangs-outans, elles ne le sont pas moins pour d’autres espèces comme le tigre de Sumatra, le rhinocéros de Sumatra ou l’éléphant d’Asie. Par exemple, le nombre d’individus de tigres est passé de 100.000 au début du XXe siècle à 4.000 aujourd’hui en Asie. Ainsi, il ne resterait plus que 400 à 500 tigres à l’état sauvage sur l’île de Sumatra, selon le WWF.
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Un article de R. BOUGHRIET