Les microalgues, source prométeuse de biocarburant…
Le biodiesel et le bioéthanol produits à partir de cultures agricoles ne constituent pas une solution durable.
Aujourd’hui, nous avons besoin des biocarburants pour remplacer les carburants d’origine pétrolière utilisés pour les transports. Ces derniers contribuent au réchauffement climatique et constituent une ressource épuisable. Le biodiesel et le bioéthanol sont les deux carburants renouvelables potentiels qui se sont le plus démarqués. Il est démontré ici qu’en utilisant les méthodes actuelles, le biodiesel et le bioéthanol produits à partir de cultures agricoles ne peuvent pas remplacer de façon durable les combustibles fossiles utilisés pour les transports. Toutefois, il existe une alternative à ces carburants. En effet, le biodiesel produit à partir de microalgues semble constituer le seul biocarburant capable de remplacer complètement les carburants d’origine pétrolière utilisés pour les transports sans pour autant affecter l’approvisionnement en nourriture et en produits agricoles divers. Les cultures oléagineuses les plus productives, comme le palmier à huile, sont loin d’égaler les microalgues dans la production des quantités nécessaires de biodiesel sur le long terme. Le bioéthanol produit à partir de canne à sucre se classe également loin derrière.
Le biodiesel algal est le seul biodiesel qui a le potentiel de remplacer complètement les carburants liquides d’origine pétrolière utilisés pour les transports.
Contrairement au bioéthanol de canne à sucre, le biodiesel algal pourrait satisfaire la demande actuelle en carburants liquides pour les transports de façon durable. La biomasse algale nécessaire pour produire de grandes quantités de biodiesel pourrait être cultivée dans des photobioréacteurs. Toutefois, cela nécessite une estimation précise des coûts de production afin que ce biocarburant soit rentable comparé aux carburants d’origine pétrolière. Dans le cadre d’un développement durable, il est capital de réussir à produire du biodiesel algal à un coût réduit. Malgré les efforts importants réalisés actuellement pour produire de l’huile de microalgues à l’échelle industrielle, très peu de biodiesel algal a été produit jusqu’ici.
Telles sont les conclusions de l’article publié en 2008 par Ysuf Christi, École d’ingénieurs, Université de Massey, Private Bag 11 222, Palmerston North, Nouvelle-Zélande (
Traduction de l’anglais réalisée par Sophie DESLANDES. Août 2008).
Vous pouvez consulter l’intégralité de cet article très intéressant sur le site de Tela : voir l’article, ou le télécharger au format pdf.
4 commentaires
J’imagine que les quantités requises pour le remplacement du gazol nécessitent des quantités énormes de nutriments pour ces micro-algues.
D’où proviendraient-ils ?
Les algues appartiennent aux « végétaux ».
Elles se nourrissent grâce à la lumière par photosynthèse en transformant celle-ci en sucres.
Lumière = énergie renouvelable
Le règne végétale en milieux marin produit plus d’oxygène que de carbone car quand une algue meurt elle est aussitot consommée par de micros-organismes aquatiques.
Les océans grâce aux algues sont les réels poumons de notre planète la Terre.
Vous soulevez un point très important ! En effet, les microalgues, pour croître ont besoin de trois choses : de l’eau, du soleil et des nutriments. Pas de problème pour l’eau et le soleil, par contre le problème des nutriments est plus délicat.
En effet, s’il faut alimenter les microorganismes avec le l’azote de synthèse (nitrates) et des phosphates (pour 100 kg de matière sèche il faut environ 10 kg d’azote et 1 kg de phosphore), le bilan énergétique s’en trouvera très amoindri et l’environnement risque d’en faire les frais.
A cela je vois deux réponse possibles (parmi d’autres) :
1) utiliser des sources de nutriments « fatales », comme les eaux issues des stations d’épuration ou des eaux de rivière qui sont riches en minéraux et rejetées actuellement dans la nature (cf les algues en Bretagne). Les microalgues pourraient alors servir de « pompes » à minéraux » et permettre de purifier ces eaux,
2) reboucler les bilans en nutriments : pour les biocarburants, ces nutriments ne sont pas utilisés. Il faut donc faire en sorte de pouvoir les recycler après extraction de l’huile, et ainsi limiter les intrants aux seules pertes, réduites par la capacité des microalgues à les concentrer.
Daniel Mathieu
Moi, je pense que ces microalgues sont une excellente idée. Elles poussent très très bien grâce à la pollution humaine. Donc excellent compromis!