À votre avis, où en est le rapport entre l’Homme et les plantes ?

Faire un tour dans la nature, sentir une plante, la toucher, l'observer... Quels liens avons-nous avec les plantes ? Y a-t-il encore un cueilleur qui sommeille en nous ? Réagissez en ligne.

Faire un tour dans la nature, sentir une plante, la toucher, l’observer… Quels liens avons-nous avec les plantes ? Y a-t-il encore un cueilleur qui sommeille en nous ? Réagissez en ligne.

Tela Botanica vous convie à une réflexion globale sur l’évolution des usages et des pratiques en botanique. Ce travail nous permettra d’orienter nos actions tout en s’appuyant sur un ressenti partagé.

Participer, mais comment ? Les questions « Philobota » sont pour tous ! Faites-nous part de votre point de vue sur la botanique en postant votre commentaire à la fin de l’article.
——
>> Question Philobota du jour

Où en est le rapport entre l’Homme et les plantes ?

Les relations qui unissent les plantes et les hommes sont complexes. Ces liens très forts et les équilibres qui en découlent se sont mis en place au cours de l’histoire de la vie et de l’évolution de l’homme. Ces échanges sont indispensables à notre vie sur terre.

Botaniste en herbe ou expert, vous vous « frottez » quotidiennement aux plantes. Quel lien vous unit au monde végétal ? Comment a-t-il évolué ?

A vous de réagir !

Lire (et réagir) également :
A votre avis, s’intéresse-t-on encore à la botanique ? – Question Philobota du 15/09/09

20 commentaires

  1. Pour moi le contact avec la Nature, à travers les 5 sens est essentiel, vital ! Voir et regarder les plantes, bien sûr. Mais aussi humer leur parfum même s’il ne nous est pas toujours agréable, sentir leur texture lorsqu’on les caresse, les yeux fermés pour mieux ressentir (j’apprécie particulièrement la texture des écorces…mais aussi le velouté des pétales de pensées par exemple…), entendre la musique du vent dans les arbres ou les roseaux (chaque arbre a sa propre musique !) et pour finir, avoir le plaisir de les connaître suffisamment pour pouvoir les goûter quand cela est possible. Hier j’ai mangé une cenelle : pas vraiment beaucoup de goût, mais pour moi c’est ma « madeleine » qui me rappelle ma grand-mère qui a su m’initier à tout ces petits plaisirs… Un grand moment de bonheur. La Nature relie au Divin.

    Je pense que ce contact avec la Nature manque à beaucoup de personnes… La plupart ont un contact visuel avec la nature, mais n’ayant pas eu la chance d’avoir eu des grands parents comme les miens, ignorent qu’il y a encore plus de richesse ! Ce constat je le fait depuis plusieurs années, depuis que je prend le temps de m’accorder au diapason de la Vie. Et c’est pourquoi j’ai décidé de partager mes expériences dans un blog :
    « Le n’oeil de Sophie ».
    Et au printemps prochain je vais certainement surmonter ma timidité et me lancer. Devant la demande pressante de mes amis, qui prennent conscience, à mon contact, de passer à côté de quelque chose d’essentiel je vais organiser des sorties de « botanique sensuelle » sur le terrain.

    1. la nature est une source d’inspiration, de curiosité, de ressources et de réflexion inépuisables, j’y trouve comme beaucoup un moyen de m’évader, j’ai même des variétés gérées en indoor pour pouvoir les observer plus intensément, les nourrir, les apprécier différement.

      J’y ai découvert un monde qui ne se voit pas à l’oeil nu, j’ai appris en faisant des erreurs et en emmagasinant un tas d’informations nécessaires aux plantes et a leur dévellopement, on ne saura jamais tout sur elles, mais quitte viser haut autant collectionner les armes qui aideront a passer les paliers uns a uns même si l’on sait qu’on ira pas jusqu’au sommet, on s’en sera au moins rapproché.

      C’est ce que je vis, et j’ai cru comprendre que je ne suis pas seul, si nous ressentons un besoin de mieux les connaitre et mieux les apprécier c’est parce que nous savons au fond de nous qu’elles sont l’avenir d’un monde meilleur.

      Merci d’avoir sollicité nos méninges le temps d’une reflexion.

      Plaiz999

  2. il est certain que certaine personne (dont je fais parti) on une relation fusionnelle avec les arbres et les plantes, on ne peu s’en passer, dès que je vois un arbre immense, qui est la depuis plusieurs centaines d’années pour certains, je ne peux m’empecher de l’admirer et d’avoir un profond respect pour ce dernier, pareil pour les plantes et autres qui n’ont de cesse de me surprendre par leurs beautés et leurs incroyables capacités d’adaptations. hélas, je ne crois pas que nous soyons tous dans le même cas, quand je vois, le peu d’espace que l’on laisse aux végétaux dans certains endroits(…), je ne peu m’empécher de penser que l’importance que l’on y attache doit surement etre moindre.
    à quand la vie en vert pour tous et de partout???

  3. Pour moi également, le lien avec la Nature est vital. Il constitue l’essentiel de mon activité: reconnecter les gens avec la Nature, mettre un nom sur une plante, en rappeler les utilisations possibles, mais aussi écouter le vent (d’autan ou autre), sentir la mousse et regarder avec une loupe une fleur de fragon, quel bonheur!!
    Depuis 3 ans, je rencontre un public intéressé, un public « qui se rappelle ».
    Pour ma part, cette passion n’est pas « génétique », un appel de la Nature à l’adolescence et qui ne m’a pas lâché, un mari aussi passionné que moi, ancien agriculteur amoureux des arbres. Nous nous promenons, les yeux rivés vers le sol, nous nous calons contre un tronc, nous sentons, nous écoutons, nous goûtons, bref, nous vivons.Que d’émotions, que d’expériences enrichissantes au quotidien.Deux filles adolescentes qui ont pris l’habitude de vivre dans un décor « nature », de voir des célébrations de chaque saison sur les meubles. Mine de rien, elles aussi sentent, apprennent des noms de plantes, en mangent.Pour moi, le rapport à la nature a pris une dimension spirituelle. Je suis heureuse de lire les réponses qui ont été faites,particulièrement Anne-Marie avec laquelle j’ai fait de la botanique à Villecomtal!! Et puis Sophie aussi que je ne connais pas mais qui me donne envie d’aller voir son blog.Quand on a la passion de la nature on fait toujours de belles rencontres. Je vous laisse pour aller ramasser des châtaignes et du lierre, thème de mon cours d’ethnobotanique de ce soir.
    Merci à Téla-botanica, outil tellement précieux!
    Isabelle

    1. Un vrai bonheur de vous lire et de sentir ses propres émotions et sensations partagées par d’autres.
      Dans le monde dans lequel je vis, je passe pour l’hurluberlu(e) du coin à exprimer des choses pareilles;

    2. Et moi pour une sorcière qui sirote ses tisanes au bureau et prend le temps d’éplucher mes légumes pour faire la soupe… alors qu’on peut acheter la soupe déjà prête (dixit mes collègues !). Mais peu importe le monde a besoin hurluberlus !

  4. Je suis frappé par le fait que lorsque je fais visiter un verger professionnel (partie de mon métier) il est fréquent qu’un ou quelques membres d’un groupe aille cueillir des fruits sur les arbres pour les consommer, les distribuer.
    C’est le don de Dieu, ça pousse tout seul, cela reste un geste naturel. Il ne vient évidemment à l’idée de personne d’aller chercher lors d’une visite, une bouteille dans une usine d’embouteillage d’eau. Pourtant l’effort humain sous jacent n’est pas moindre, il faut de l’expertise et de la volonté pour produire des fruits.
    Le lien à la nature est encore fort, mais il est pervers, il est sous tendu par le gratuit, l’absence de valeur.

  5. Ma philosophie serait plutôt orientée « respect de la nature pour elle-même ». Aussi, la mode actuelle de cuisiner les plantes sauvages aussi bien chez les restaurateurs qu’auprès des associations de conservation de la nature heurte avec violence ma conscience. « Le peu de nature qui nous reste, on le mange! » Oui pour observer – respectueusement – oui pour sentir, oui pour toucher et surtout oui pour nommer, oui à la connaissance des noms de plantes, d’ oiseaux, des insectes… Il est temps de dépasser l’âge de la barbarie et de grandir en humain.

    1. la cueillette sauvage : un acte de barbarie?
      La nature n’est-elle plus qu’un paysage, un décor pour nous?
      Je ne comprends pas!

    2. Nous avons vous et moi, sans doute les mêmes valeurs, mais peut-être que je vais plus loin que vous. Je dis : non, la nature n’est pas rien qu’un décor ni qu’un paysage, la nature c’est surtout des habitats pour le non-humain. C’est pour cela que je pense qu’il faut la respecter pour elle-même. Nous avons nos cultures, nos élevages… à nous de batailler pour qu’ils soient les plus propres possibles sans devoir aller se servir dans les sites naturels.
      Maintenant, je souhaiterai que l’on respecte la nature pour elle-même parce que je vis dans une région où l’occupation humaine est très forte et ce n’est peut-être pas votre cas, … pas encore…

    3. il ne faut pas confondre la barbarie avec le simple fait de se nourir et de se soigner. il est tout a fait possible de prélever dans le milieu naturel plante et animaux avec respect et de façon résonnée car malheureusement nous faisons partie de l’écosystème et que nous devons en vivre. Personnellement je préfère me nourrir et me soigner avec les plantes de la nature que j’ai cueuilli avec respect et soucis de préserver la « ressource » plus tot que de prendre des produit de l’industrie…

  6. La Garance voyageuse explorera ces rapports dans un numéro qu’elle est en train de boucler, un spécial « plantes et civilisations ». Civilisation, Cultures, (cultures de quoi ?), l’homme cultive
    -t-il la plante ou la plante cultive-t-elle l’homme ? à découvrir dans le prochain numéro de La Garance
    marc

  7. La nature est pour moi un échappatoir au monde modère, une source d’énergie et de paix. J’aime découvrir la vie sous toutes ses formes. La plante est source d’émerveillement de part ces formes, ces couleurs, ces senteurs, mais également par la vie qu’elle attire et héberge. J’ais appris a découvrir la nature de puis mon enfance part les ballades avec mes parent et par le jardinnage. Mais la cueillette pour me nourrir et me soigner m’a apportée une satisfaction intense en me sentant lié à la nature qui accèpté de me nourrir et de me soigner. Petit à petit le besoin de découvrir et de connaitre et reconnaitre les diverses espèces de plantes exitant dans ce monde m’a ammené à voyage et prendre de plus en plus conscience de la richesse du monde, de ça fragillité, et à qu’elle point nous pouvions tous vivre simplement sans excés dans nos prélèvement sur la nature. Les plantes sont notre première maison, notre premier super marché, notre première pharmacie. En nous coupant de cet univert nous nous perdons dans le monde virtuel et superficiel.

  8. Ce qui m’a interpellé, c’est la différence entre notre regard sur les animaux qui bougent et sur les plantes. On marche sur les herbes, est-ce qu’on marche sur des animaux? On ne peut pas manger que des animaux il faut toujours un peu de végétal, même les Inouits mangent les algues contenues dans l’estomac des phoques. On peut être végétarien, donc notre rapport avec les plantes ne peut qu’être biaisé par cet aspect.
    On dit que dans l’art paléolithique il n’y a pas de végétaux représentés ce qui est absolument faux. Le rapport entre l’homme et le végétal est aussi vieux que l’existence de l’homme.

  9. Moi personnellement, j’adore m’occuper des plantes. J’ai un petit jardin chez moi, et quand je suis en déplacement. Je me fais beaucoup de soucis pour eux, car personne ne peut bien s’occuper d’eux à part moi.

    Je ne peux pas vivre sans mes plantes, elles sont mes joies de vivres après ma famille bien sur.

  10. Cet environnement si riche de sens et de vie… Je sens ses vibrations intenses qui fourmillent à travers tout mon être, adossée contre un arbre, ou le nez dans les fleurs à contempler le battement d’ailes délicat des papillons et le joyeux banquet des abeilles en tous genres. Elle est en moi, en nous, nous ne faisons qu’un qui que nous soyons de par le monde. Elle nous rattache au seul critère que nous avons tous en commun, celui d’être vivants, et humains faisant partie d’un ensemble si vaste, puissant et respectable. Elle n’est pas notre jouet et nous est indispensable, pourtant certains continue à fermer les yeux, à la mépriser voir la martyriser… Cela me chamboulé profondément, j’ai mal à la nature.
    J’ai 21 ans aujourd’hui et il en a toujours été ainsi. Depuis bientôt un an je donne des formations sur les plantes médicinales et alimentaires, ayant commencé à travailler intensément avec François Couplan, et je souhaite à l’avenir étendre mon enseignement vers ma passion première qu’est l’entomologie, tout aussi riche de sens pour replacer les hommes dans leur contexte, car, nos amies végétales ne seraient point sans les insectes. Je crois que le devoir qu’on tous ceux qui ont compris cette fusion entre les dimensions multiples du vivant, se doivent de le transmettre pour le bien de tous, alors merci. Merci à tous pour vos témoignages et votre contribution à ce vaste challenge, car parfois je vous avoue que je me sens dépassée, et à l’écart comme vous. Mais qu’on ne s’y trompe pas, je crois fort que les fous ne sont pas nous !

  11. Pour moi, il existe des relations symbiotiques entre les plantes et les hommes : les uns ne peuvent se passer des autres. Je peux citer par l’exemple c’est par la photosynthèse que l’homme à la respiration et c’est par la respiration ( dégagement de gaz carbonique) que la plante aussi se nourrit voir la chaîne trophique. la plante est importante pour l’homme. L’homme doit préserver cet équilibre fragile, afin de continuer à exploiter cette diversité, sans la détruire.
    Didier Mumba
    Ingénieur en Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables

Répondre à Didier Mumba Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.