Le génome de la truffe noire du Périgord a livré presque tous ses secrets
Fruit de 5 années de travail, le premier décryptage du génome d’un champignon comestible, la truffe, est achevé.
Conduit par un consortium franco-italien de 50 scientifiques, coordonné par l’Inra, le séquençage du génome de Tuber melanosporum avait été réalisé en 2007 au Genoscope à partir d’une lignée issue d’une truffe récoltée en Provence.
Mais les étapes complémentaires de mise en forme du séquençage brut initial se sont poursuivies pendant deux ans par une analyse fine et détaillée du génome de ce champignon par des laboratoires français de l’Inra, du CNRS, du CEA, des universités de Lorraine et de la Méditerranée et leurs collègues italiens de Turin, Parme, Pérouge, Urbino, Rome et l’Aquila.
Ces travaux sont complétés par l’étude des gènes exprimés lors de la formation de la truffe et de la symbiose mycorhizienne au niveau des racines de l’arbre.
Le génome de la truffe, le plus grand de tous les champignons
La truffe est le fruit du mariage entre des filaments souterrains de T. melanosporum et des ramifications de la racine de certains arbres, comme les chênes. De cette relation naissent des mycorhizes, organes symbiotiques mi-champignon, mi-racine.
Le génome de la truffe, le plus grand connu chez les champignons, comprend 125 millions de paires de bases.
Cette taille remarquable s’explique par la présence de séquences répétées (58%) dont l’impact sur la diversité de l’espèce est en cours d’étude. Le génome contient 7 500 gènes codant pour des protéines dont environ 6 000 sont similaires aux gènes d’autres champignons.
– Lire la suite de l’article du 29 Mars 2010 sur le site Les Infos Vertes
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Photo d’illustration © Dr Michel Royon / Wikimedia Commons – CC-(by-sa)