Théophraste. Recherches sur les plantes. À l’origine de la botanique
LIVRE / La première traduction française de cet ouvrage de Théophraste vient de paraître chez les Éditions Belin.
« Le plus ancien traité de botanique «
Théophraste, philosophe grec (né en 371 av. J.-C. à Lesbos. Il suivit à Athènes les leçons de Platon, puis d’Aristote. II mourut à 85 ans.
Embrassant toutes les sciences comme son maître Aristote, il composa plus de 200 traités sur des sujets liés souvent à la nature et aux animaux. Il est entre autres l’auteur des Caractères, recueil de portraits moraux, qui a servi de modèle aux Caractères de La Bruyère et de Recherches sur les plantes.
Quelques mots sur l’auteur
Suzanne Amigues, helléniste, professeur émérite à l’université de Montpellier, membre du CERCAM (Centre d’étude et de recherche sur les civilisations antiques de la Méditerranée) est aussi une botaniste de haut niveau. Ses travaux et traductions portent pour l’essentiel sur la botanique et les aromates en Grèce ancienne. Elle est la première à avoir traduit cet ouvrage de Théophraste.
Pour se procurer l’ouvrage :
Théophraste. Recherches sur les plantes. À l’origine de la botanique
Suzanne Amigues
Aux éditions Belin
11/04/2010
432 pages
18 x 28 cm
Prix : 40.00 €
ISBN 978-2-7011-4996-7
– Commandez ce livre sur le site des éditions Belin
4 commentaires
J’attendais cette publication depuis longtemps. Elle présente le texte français et est richement illustrée en couleurs. Elle contribuera ainsi à le rendre plus accessible. Cela dit, il faut rappeler :
1) que ceux qui veulent comparer avec le texte grec et tout l’appareil de notes utiliseront les volumes plus « académiques » parus aux éditions des Belles Lettres en 5 volumes.
2) que cette traduction est certes la première en français, mais qu’il en existait auparavant dans d’autres langues, dont celle en anglais d’Arthur Hort (1916-26).
La nouveauté avec la traduction de Suzanne Amigues est une révision profonde des déterminations botaniques, l’auteur étant allé à de nombreuses reprises sur le terrain et ayant reçu l’avis de nombreux botanistes (dont Quézel et Greuter). Les notes permettent à chacun de juger de la pertinence des identifications. C’est donc une œuvre majeure, destinée à servir de référence pour longtemps.
En tout cas, il ne faudra plus utiliser les dictionnaires de grec ancien (qui sont tous… anciens) pour traduire les noms de plantes !
Une version allégée de l’édition en 5 Tomes de la traduction par S. Amigues de l’ouvrage de Théophraste parue aux Belles Lettres (avec le texte grec), enrichie d’un très grand nombre d’excellentes photos des plantes citées.
Un ouvrage de référence qui devrait séduire tout botaniste intéressé par l’histoire de sa discipline. On ne peut manquer de féliciter aussi bien l’auteur que l’éditeur pour leur heureuse initiative.
Il nous reste à espérer que S. Amigues nous comblera en publiant prochainement une traduction du De Causis Plantarum.
Je me demande comment peut-on dater cet ouvrage qualifié de « plus ancien », dans la mesure où Théophraste a également rédigé : Histoire des plantes. 9 livres. [édition Les Belles Lettres, Paris, 1967] et Traité des causes des plantes. 6 volumes.
Je ne comprends pas bien votre question. Théophraste a écrit vers 300 avant J.-C., et c’est en ce sens le plus ancien traité de botanique qui nous soit parvenu. Il est également resté le meilleur jusqu’à la Renaissance, puisque les livres ultérieurs sont des matières médicales (Dioscoride…), des traités d’agronomie (Caton, Palladius, Columelle…) ou des encyclopédies (Pline l’Ancien).