Décès de Jean-Noël Labat

Les héros de La Biodiversité : Jean-Noël Labat et l'herbier numérique.

Certains sont déjà au courant, mais en cette période de l’année plus propice à l’échange de bon voeux que d’autres nouvelles, c’est avec tristesse, que j’ai appris le décès de Jean-Noël Labat, le dimanche 9 janvier, des suites de ce que l’on qualifie pudiquement une « longue maladie ».

Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle et responsable
scientifique de l’herbier national, il avait réalisé sa thèse sur la végétation du Michoacan au Mexique, sous la direction de Henri Puig, en se concentrant également sur les chênes de cette région. Depuis, il était passé spécialiste des Fabaceae, en particulier de Madagascar.
Son nom reste associé à la description de près de 100 taxons nouveaux pour la science et une quarantaine de combinaisons. Six espèces lui sont déjà dédiées Asteropeia labatii, Hilsenbergia labatii, Euphorbia labatii, Bulbophyllum
labatii
, Coffea labatii, et Cyphostemma labatii, et nul doute que d’autres sont à venir à partir de ses récoltes (plus de 4100 numéros).

Il rejoint, au firmament des botanistes, les Baron, Perrier de la Bathie, Humbert ou Capuron dont il a patiemment étudié les collections tout en leur ayant permis d’entrer dans l’ère du numérique au XXIème siècle.

Ses obsèques auront lieu au cimetière de de La Celle-Saint-Cloud, le mercredi 12 janvier à 15 h 45.

Il est possible d’envoyer votre témoignage par courrier
électronique à l’adresse herbier@mnhn.fr

Quelle qu’ait été sa confession, qu’il repose en paix.

Valéry Malécot

– De nombreux témoignages sont en ligne sur le site www.sud-expert-plantes.ird.fr dans l’article « Ceux qui l’ont connu témoignent« 

Jean-Noël Labat, vidéos

Les héros de La Biodiversité : Jean-Noël Labat et l’herbier numérique.
Professeur au muséum national d’Histoire naturelle, Jean-Noël Labat nous explique comment le muséum numérise le plus grand herbier du monde pour aider l’étude de la biodiversité mondiale.

Vidéo extraite du site www.biodiveriste2010.fr
Biodiversité : pertes et conséquences
Jean-Noël Labat, professeur au Muséum et spécialiste de la flore de Madagascar, nous parle de la biodiversité, des conséquences de sa destruction, de l’avenir, et du métier de chercheur.

Vidéo extraite du compte du Muséum national d’Histoire naturelle sur vimeo.com

2 commentaires

  1. C’est une très triste nouvelle. Jean-Noël Labat m’avait offert l’opportunité de monter un projet de thèse (hélas inabouti) puis avait eu la gentillesse de me faire suivre une offre de thèse qui m’avait permis d’effectuer mon doctorat.
    Toutes mes pensées vont à ses proches.

  2. C’est avec une grande tristesse que l’équipe de l’herbier universitaire de Montpellier (MPU) a appris le décès de Jean-Noël Labat. Au cours d’une longue collaboration, elle a pu apprécier la qualité des relations humaines qu’il savait établir, son souci de défendre et de valoriser, au-delà des seules collections du MNHN, l’ensemble des herbiers français trop souvent à l’abandon. Dès les années 1990, et surtout dans les années 2000, une recherche solidaire de solutions nationales nous a amenés à nous rencontrer de plus en plus fréquemment à l’occasion de réunions et colloques sur les herbiers de France. Dans ce contexte, Jean-Noël nous apporta en 2003 une aide très précieuse pour présenter avec succès la candidature de MPU au projet naissant African Plants Initiative : par les moyens matériels et humains que nous apporta la participation à ce projet international d’envergure, il devint possible de renforcer concrètement nos relations. En particulier, avec la collaboration active de Jean-Noël et de Marc Pignal, MPU put se connecter à la base Sonnerat pour réaliser le projet déjà ancien d’y saisir les données sur ses exsiccata. Les rencontres annuelles d’API – devenu Latin American Plants Initiative puis Global Plants Initiative – étaient l’occasion d’apprécier le sens des responsabilités et la pertinence des interventions de Jean-Noël, mais également sa bonne humeur et ses connaissances botaniques sur le terrain. Plus qu’un collègue estimé, c’est l’ami qu’il était devenu que nous regrettons aujourd’hui.

    Joël Mathez, Peter et Véronique Schäfer, Véronique Bourgade, Luc Gomel, Denise Jarry, Andrine Faure et toute l’équipe des herbiers MPU

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