Réchauffement climatique : les plantes perdent de l’altitude !
Avec le réchauffement climatique, les scientifiques pensaient que les plantes avaient tendance à grimper en altitude à la recherche de fraîcheur. Selon une nouvelle étude, il n’en est rien. Les plantes seraient même en train de redescendre, grâce à l’augmentation de l’humidité qui leur permet de résister à la chaleur.
Le réchauffement climatique est sur toutes les lèvres et provoque une certaine culpabilité des États qui se réunissent régulièrement pour discuter et trouver des solutions, comme dernièrement à Cancùn. Si le débat est parfois relancé quant à la réalité du réchauffement général, il aurait pourtant, aux yeux des scientifiques, des conséquences réelles sur les catastrophes naturelles liées au climat, mais aussi sur la biologie de notre planète.
Il avait notamment été établi que le bouleversement des climats provoquait une réorganisation géographique des espèces biologiques. En effet, une espèce animale aussi bien que végétale possède des caractéristiques qui lui sont propres et qui lui confèrent une adaptation à un milieu donné. Un ours polaire préfèrera le froid de la banquise, alors que certaines grenouilles apprécieront plus le climat chaud et humide des régions équatoriales. De même, un cactus se sentira très bien dans un milieu chaud et sec, alors que les conifères de la taïga prospèreront sous un hiver rigoureux.
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Une nouvelle étude également parue dans Science et menée par des chercheurs de l’Université de Californie à Davis, ont pour leur part montré… exactement l’inverse. Ayant suivi le devenir de 64 espèces végétales retrouvées en Californie, depuis 1930 jusqu’à nos jours, les scientifiques en arrivent en effet à la conclusion que l’altitude optimale des plantes a diminué de 80 mètres en moyenne.
– Lire la suite de l’article du 24 janvier 2011 par Claire Peltier sur le site Futura-sciences.com
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Photo d’illustration : Jack Sanders, azjack2008 on SXC.hu
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Il y a un autre article publié sur les sites de SOPHY et de Tela botanica qui indique qu’en France, au cours du siècle dernier, les plantes ne se sont déplacées ni dans un sens ni dans l’autre : « Y a-t-il eu migration des plantes en altitude au cours du siècle dernier » (Brisse, Grandjouan et de Ruffray, 2008).
L’étude n’a porté ni sur 80 plantes, ni sur 170 mais sur plus de 2000 plantes observées dans toute la France avec des fréquences comprises entre 100 et 10000 observations, sur près de 80 ans (entre 1915 et 2005), dans tous les types de milieu au moyen d’une banque de données phytosociologiques de plus de 170.000 relevés.
Les plantes ont été considérées une par une ou bien regroupées notamment par types biologiques ou par « phytotypes » (types écologiques de plantes), équivalant aux « éléments floristiques » des phytogéographes.
L’étude conclut que la probabilité (comprise entre 0 et 5%) de déplacement dans un sens ou dans un autre est insignifiante quelle que soit la plante ou le groupe de plantes considéré : la stabilité de la flore demeure très forte. On peut penser que l’infime réchauffement durant cette période dont la médiane des observations est de 15 années, n’a pas pu s’exercer suffisamment sur les plantes. En outre, les très faibles déplacements mis en évidence restent dans la limite de l’imprécision des mesures d’altitude.
En Aubrac la limite est très nette entre Sambucus nigra et Sambucus racemosa qui pousse plus en altitude.
Il serait facile de voir si, eux aussi, poussent maintenant à plus faible altitude.