La plante carnivore la plus rapide du monde !

On a élucidé les mécanismes du piège ultrarapide d'une plante aquatique carnivore.

On a élucidé les mécanismes du piège ultrarapide d’une plante aquatique carnivore.
Drame dans la mare. La larve d’insecte s’approche d’une feuille anodine quand soudain, après avoir touché un des poils de cet organe, elle est aspirée et se retrouve enfermée dans une outre (la feuille s’est gonflée) où, déjà, des enzymes digestives sont en action. La capture a duré moins de une milliseconde. La plante en question est l’utriculaire (Utricularia vulgaris), une plante carnivore commune dans les marais. Philippe Marmottant, de l’Université Joseph Fourier, à Grenoble, et ses collègues ont dévoilé le mécanisme de ce piège foudroyant.

D’abord, ils ont enregistré à l’aide d’une caméra ultrarapide les mouvements en jeu dans l’aspiration brusque. Les images révèlent un processus de flambage de la porte qui ferme hermétiquement, au repos, l’entrée de l’outre : lorsque les poils sensitifs déclenchent la capture, le clapet, bombé vers l’extérieur, inverse sa courbure et, ce faisant, s’ouvre (l’eau et la proie sont aspirées) en un instant. Auparavant, des petites glandes ont évacué, en environ une heure, l’eau de l’intérieur du piège vers l’extérieur, créant ainsi une dépression qui se traduit par un aplatissement de la feuille et par le stockage d’énergie élastique dans les parois. L’ouverture de la porte libère cette énergie, entraînant la formation d’un tourbillon d’aspiration (l’accélération est de l’ordre de 600 g et l’eau pénètre avec une vitesse d’environ 1,5 mètre par seconde).

Lire la suite de l’article du 16 février 2011 par Loïc Mangin sur www.pourlascience.fr/


Le piège ultra-rapide d’une plante carnivore aquatique
envoyé par pMarmottant

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Photo d’illustration : Utricularia vulgaris, from a UK pond. Veledan, Wikimédia Commons

5 commentaires

  1. Article intéressant et instructif en plus d’être révélateur de la beauté sauvage de la nature.

    Une erreur toutefois : le genre {Utricularia} ne possède pas de racines, c’est même une de ces caractéristiques.
    Les utricules sont donc attachés aux feuilles, lesquelles sont finement divisées en segments filiformes, ou insérés sur des tiges porteuses selon les espèces.

    Dommage que les habitats oligotrophes de ces plantes (par chez moi du moins) disparaissent irrémédiablement.

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