Établissement d’un guide de nomenclature normalisée en français pour les trachéophytes de France métropolitaine
À Télécharger / Peut-on donner un seul nom français à une plante ? Ce rapport s’interroge sur la nécessité d’une nomenclature en français pour les trachéophytes de France métropolitaine. Rapport réalisé par Mélisse DURÉCU, étudiante en Biodiversité Végétale Tropicale (B.V.T), dans le cadre d’un stage de 6 mois à Tela Botanica.
Résumé
Depuis bien longtemps pour nommer une plante, le botaniste utilise le nom scientifique de l’espèce en latin. Le non-botaniste, qui connait rarement le nom latin, préfère généralement nommer la plante par un nom en langue vernaculaire, tiré d’usage et souvent propre à une région. Cependant, les noms vernaculaires portent généralement à confusion. En effet, ils ne couvrent pas toute la flore et sont souvent multiples pour une même plante ou unique pour désigner plusieurs plantes. Aujourd’hui, dans un contexte de crise de la biodiversité, la communication pour sa préservation entre les botanistes et le grand public est de plus en plus nécessaire et nécessite d’identifier une plante par un nom français unique. Afin d’essayer de résoudre ce problème nous suggérons donc d’établir un nom normalisé en français pour chaque espèce et sous-espèce. Guidé par des travaux similaires menés pour la flore canadienne par G.Lamoureux et son équipe en 2003, nous proposons ici un guide de nomenclature normalisée pour les trachéophytes de France métropolitaine. Afin de justifier ce guide et de mettre en valeur les points faibles et les points fort de cette innovation, 232 espèces et sous-espèces sont testés dans le but de leur attribuer un nom normalisé. Enfin nous discutons sur la mise en place et la légitimité des noms normalisés et de ce guide.
Établissement d’un guide de nomenclature normalisée en français pour les trachéophytes de France métropolitaine
Mémoire de Master 1-Biodiversité végétale tropicale (B.V.T)
Mélisse DURÉCU
– Consulter l’intégralité du rapport « Établissement d’un guide de nomenclature normalisée en français pour les trachéophytes de France métropolitaine » de Mélisse DURECU, dans la rubrique Publication de Tela Botanica.
– Télécharger l’article au format PDF (45 pages, 7 Mo).
4 commentaires
A mon avis, un tel sujet n’est pas pour une personne qui débute. Les dates des publications comporte des erreurs (confondues parfois avec la réimpression).
Dans le tableau des noms, 1è ligne, Acer pseudoplatanus : dans la Fl. Complete portative de Bonnier c’est Erable Faux-Platane = je crois qu’il faut définir des règles de priorité. Les francisations des binomes latins existent au moins depuis Barbeu-Dubourg (1767) ; il y a au moins 10 Flores de France au XIXè siècle avec cette pratique.
On ne réinvente pas la roue en 2011.
Mon cher Daniel, je pense que tu n’as pas bien lu le rapport de stage de Melisse !
L’étude réalisée n’avait pas pour but de donner un « nom français retenu » à chaque plante de la flore de France (travail à venir considérable à réaliser par des « non-débutants »), mais de proposer un guide avec priorisation des choix pour établir ces noms, un peu à l’instar du code de nomenclature botanique pour les noms scientifiques. Elle s’est inspirée pour cela des travaux des canadiens (G. LAMOUREUX, 2003) pour la flore du Québec, mais aussi de ceux de B. FONTAINE sur les mollusques (2010) ou bien les champignons (ROVEA), ou les oiseaux. Il s’agit d’un travail original dont Tela Botanica a pris l’initiative et qui nécessitera maintenant un long travail d’application à la flore de France grâce au concours des botanistes du réseau.
Daniel MATHIEU
La francisation des noms latins commence au 18è siècle. A mon avis, la première chose à faire avant de proposer des règles nouvelles est de rechercher celles en usage il y a 2 ou 3 siècles ; et de prendre en compte en particulier les résultats des auteurs du 19è pour cerner les us et coutumes dans ce domaine.
Le rapport de Mélissa donne une procédure, pas des résultats. Cela sera pour la phase suivante, où les télabotanistes pourront faire des propositions, et où l’on recherchera un consensus.
Cela dit, les noms français relèvent essentiellement de l’usage, et non de l’application de règles de priorité. L’usage a beaucoup varié avec le temps, et il n’est surtout pas question d’exhumer des noms historiques sortis de l’usage !