RAPPEL : appel à échantillonnage du pommier sauvage (Malus sylvestris) en France

RAPPEL : Dans le cadre d'un programme de recherche "Structure et diversité génétique de populations de pommiers sauvages en France (Malus sylvestris) : quel statut conservatoire en France ?", nous recherchons des volontaires pour échantillonner

RAPPEL : Dans le cadre d’un programme de recherche « Structure et diversité génétique de populations de pommiers sauvages en France (Malus sylvestris) : quel statut conservatoire en France ? », nous recherchons des volontaires pour échantillonner

Notre premier appel a déjà porté ses fruits avec plus de 200 échantillons reçus depuis le mois mois de mai. Nous réitérons notre appel pour la saison estivale.

Résumé du projet

Les ressources génétiques du pommier sauvage européen Malus sylvestris apparaissent extrêmement menacées par des hybridations spontanées en habitats naturels avec le pommier cultivé Malus domestica, originaire d’Asie centrale. L’objectif de l’étude est d’évaluer la diversité génétique et la structuration génétique des populations de pommiers sauvages en France, ainsi que la présence d’hybrides en habitats naturels français. Ces résultats auront un impact sur l’évaluation du statut conservatoire du pommier sauvage en France et la mise en place de stratégies adaptées à sa conservation.
La première étape de ce projet consiste en une session d’échantillonnage soutenue du pommier sauvage (M. sylvestris) à l’échelle de la France : des populations en forêts ainsi que des populations (ou individus isolés) présents dans les agrosystèmes. Pour cela, nous faisons appel à tout volontaire afin de nous aider dans cette récolte (matériel à récolter : feuille uniquement, à faire sécher).

Comment participer ?

1. Collecter les données
L’échantillonnage consiste en la récolte de populations (1 population = 1 à 30 individus) de pommiers sauvages. Il s’agira de récolter pour chaque population, 3 feuilles par arbre (individu) qui seront ensuite séchées (à l’air libre ou à l’aide de silicagel que le laboratoire ESE peut fournir à la demande).
Chaque individu (3 feuilles) sera mis séparément dans des petits sachets (fournis aussi à la demande) ou dans du journal et sera répertorié par un numéro/code (au choix) sur le sachet.
Pour chaque site échantillonné, les codes/numéro donnés pour chaque individu seront reportés dans la « fiche de récolte » (une fiche par population) ainsi que leur GPS respectifs (ou nom de la localité).
Méthode d’échantillonnage
Fiche de récolte – terrain
2. Enregistrer les données associées aux individus échantillonnés (« codes individus », GPS, lieu, description du site) dans le carnet en ligne
Les codes/numéros donnés pour chaque individu seront reportés avec la localité du site (et/ou les coordonnées GPS si possible) dans le « carnet en ligne ».

3. Envoyer vos données
Les échantillons recueillis seront envoyés par la poste (avec la fiche de récolte en version papier associée) à l’adresse suivante :
Amandine Cornille
UMR 8079 – laboratoire Ecologie Systématique et Evolution
Bat 360 – Université Paris Sud
91405 Orsay.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à explorer dans la partie « Projet » du site, le projet « Recensement des pommiers sauvages – PICRI ». Vous pouvez aussi déposer un message dans le forum de ce projet ou envoyer un mail à l’adresse suivante : pommiers_sauvages@tela-botanica.org.

Malus sylvestris
Malus sylvestris

Descriptif détaillé du projet

La France présente une remarquable tradition d’amélioration et de culture du pommier. Depuis l’époque gallo-romaine, plusieurs centaines de variétés ont été créées et l’activité d’amélioration variétale reste importante. Le pommier sauvage M. sylvestris a pu être un contributeur important au génome de variétés françaises. Cependant, les ressources génétiques de cette espèce pourraient être sérieusement menacées à l’échelle européenne. En effet leur rareté causerait une diminution de leur diversité génétique, à la fois due à la fragmentation des forêts et à l’hybridation spontanée en milieu naturel entre pommiers cultivé (M. domestica) et sauvage (M. sylvestris), entraînant une pollution génétique des populations sauvages. Malgré l’intérêt porté par les sélectionneurs aux pommiers sauvages autochtones comme ressources pour l’amélioration variétale, ces processus d’hybridations entre espèces sauvages et domestiquées pourraient causer des dommages irréversibles sur l’identité génétique des pommiers sauvages. Les deux principales études scientifiques sur le sujet, de Coart (2003) et Larsen (2006), suggèrent qu’il existe peu d’hybrides à l’état naturel. Cependant ces études ont été menées à l’échelle de pays à surfaces limitées (Belgique et Danemark) et présentant des ressources forestières relativement restreintes, limitant la possibilité d’hybridation entre espèces cultivée et sauvage. En comparaison, la France présente une très importante tradition d’obtention variétale, en particulier chez les pommiers domestiques, ainsi qu’une grande surface forestière ce qui implique une potentialité d’hybridation plus forte. Ainsi, notre projet consiste, par une approche de génétique de la conservation, à estimer la diversité génétique et la structuration des populations au sein des populations françaises de pommiers sauvages, ainsi qu’à évaluer la pollution génétique de M. sylvestris par M. domestica afin de déterminer leur statut conservatoire en France, qui reste complètement inconnu à l’heure actuelle.

Statut conservatoire du pommier sauvage en France
L’ensemble de ces travaux devrait avoir des retombées importantes, tout d’abord pour déterminer le statut conservatoire en France de Malus sylvestris et pour mettre en place des stratégies de conservation adaptées ayant pour but de conserver le potentiel évolutif de l’espèce. D’autre part, ce projet s’insère dans un programme bien plus vaste à l’échelle de l’Europe qui tente de retracer la phylogéographie du pommier sauvage, et de la pollution génétique globale existante à l’échelle de l’Europe entre le pommier cultivé Malus domestica et le pommier sauvage Malus sylvestris, qui permettra de mettre en place des programmes de conservation à l’échelle européenne.

Partenaires
– Association française d’Agroforesterie (AFAF)
– laboratoire Ecologie Systématique et Evolution, Université Paris Sud, Orsay
– Association des Croqueurs de pommes d’Ile de France
– IRSTEA (ex-Cemagref, Institut de recherches en sciences et technologies pour l’environnement).
– Commission des ressources génétiques forestières (CRGF)
– Conservatoire Botanique National (CBN)

Références
Coart E, Vekemans X, Smulders MJM, et al. (2003) Genetic variation in the endangered wild apple (Malus sylvestris (L.) Mill.) in Belgium as revealed by amplified fragment length polymorphism and microsatellite markers. Molecular Ecology 12, 845-857.
Larsen AS, Asmussen CB, Coart E, Olrik DC, Kjaer ED (2006) Hybridization and genetic variation in Danish populations of European crab apple (Malus sylvestris). Tree Genetics & Genomes 2, 86-97.

4 commentaires

  1. 2 remarques :
    -voici plusieurs fois que ce type d’annonce passe ; il faudrait savoir quels sont les délais : 1 mois, 1 an,…
    -diffuser l’appel sur des réseaux de botanistes qui ne font pas partie de TB, et qui ont des bases de données ; ex. utiliser les listes de diffusion des CB.

  2. Bonjour

    Est il encore possible de participer?

    nous sommes une entreprise agrolimentaire (fabrication de viennoiserie) située dans le limousin (à côté Limoges) et à côté de l’entreprise a été préservée une pommeraie – cette année pas de fruits – mais les autres années, nous pouvons récolter des pommes au couleur et au gout très variées – malheureusement à part un pommier qui doit être de la Letre, on ne connait pas les autres.

    les pommiers sont agés – pas taillés depuis longtemps – les connaitres un peu mieux nous permettrait de les préserver encore quelques années.

    cordialement

    Florence.

    1. Bonjour,

      Merci pour votre intérêt. Il est tout juste pour envoyer le échantillons, la deadline du projet se terminant, mais vous pouvez toujours envoyer ces échantillons nous verrons si nous pouvons les intégrer à notre étude.

      Merci encore,

      sincèrement,

      Amandine

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