François HOULLIER nommé Président-Directeur général de l’Inra

A l'issue de ses auditions par les Commissions des Affaires économiques de l'Assemblée nationale et du Sénat, François HOULLIER, 53 ans, a été nommé P.-D.G. de l'Institut à l'occasion du Conseil des ministres du 25 juillet 2012. Il succède à Marion GUILLOU à compter du 27 juillet 2012.

A l’issue de ses auditions par les Commissions des Affaires économiques de l’Assemblée nationale et du Sénat, François HOULLIER, 53 ans, a été nommé P.-D.G. de l’Institut à l’occasion du Conseil des ministres du 25 juillet 2012. Il succède à Marion GUILLOU à compter du 27 juillet 2012.

Discours

A la veille de prendre mes fonctions, je veux tout d’abord
saluer Marion Guillou, auprès de qui j’ai eu le plaisir de
travailler durant de nombreuses années, et à laquelle
j’ai l’honneur de succéder.
Aux personnels de l’Inra, et à celles et ceux qu’ils accueillent,
je veux d’abord dire ma fierté de prendre la tête de notre Institut
. J’y ai passé la plus grande partie de ma vie professionnelle, j’y ai exercé des fonctions variées, j’y ai connu des expériences humaines et scientifiques fortes dont je garde un souvenir vivace. Je l’ai aussi connu de l’extérieur, comme partenaire direct ou comme observateur plus éloigné. Ce sont ces compétences et cette expérience que je veux mettre au service de l’Inra.
Je tiens également à vous dire combien je mesure la responsabilité qui devient la mienne. En prenant ces fonctions, je prends la tête d’un organisme qui est un acteur majeur de notre
système de recherche, reconnu et attendu en France comme
dans le monde. Je mesure aussi l’importance des enjeux qui
nous concernent : à l’heure où notre planète doit faire face à
une conjonction sans précédent de défis et transitions, à la fois
nutritionnels, climatiques, écologiques, énergétiques, je souhaite que l’Inra contribue, dans le cadre d’un dialogue accru
avec toute la société, à l’émergence de nouveaux systèmes
agricoles et alimentaires diversifiés, performants et durables.
Avec tous les agents de l’Inra, dans le respect de leurs différents métiers, je veux continuer à améliorer la qualité, l’impact et la diversité de nos productions scientifiques. Pour préserver le leadership scientifique de notre Institut, je veillerai à garantir ses compétences dans leur diversité et à renforcer son attractivité vis-à-vis des jeunes chercheurs. Je développerai notre capacité de programmation, grâce à laquelle l’Inra a su par le passé prendre les grands tournants d’origine scientifique, technologique, sociétale ou environnementale. Enfin, je consoliderai et optimiserai les infrastructures scientifiques collectives de l’Institut.
Avec vous toutes et vous tous, je veux également garantir
une place de premier plan pour la recherche agronomique

dans les différents écosystèmes où elle évolue. Je poursuivrai
l’internationalisation de l’Inra, tout en maintenant son engagement déterminant dans l’Europe de la recherche. Dans le
respect de ses missions et de son statut, j’impliquerai l’Institut
dans les dynamiques nationales et territoriales qui structurent
notre système de recherche et d’innovation. Au cœur de ces
priorités, je placerai le dialogue et l’interaction avec nos partenaires, avec les acteurs socioprofessionnels et économiques
comme avec les associations et avec tous nos concitoyens.
Cette mission passionnante et ambitieuse, j’entends la mener
sous le signe du dialogue et de la collégialité
. Contact direct,
respect mutuel et solidarité collective seront les maîtres-mots
de la méthode que je veux suivre au quotidien. Merci à toutes et
à tous pour votre soutien… en attendant de nous retrouver dans
nos laboratoires, sur nos terrains ou auprès de nos partenaires !

François HOULLIER

Après douze années intenses, mon dernier mandat à la
tête de l’Inra touche à sa fin. Je quitte un institut de
recherche structuré autour des trois thématiques qui
font aujourd’hui son identité et sa force : alimentation,
agriculture et environnement. Je regarde tous les chantiers et
réformes qui ont jalonné ces années de travail : l’élaboration
de nos documents d’orientation, les premières prospectives et
expertises de l’Institut, les chantiers scientifiques, les méta-
programmes, les schémas stratégiques de département et plus
récemment, le schéma directeur du système d’information,
Agreenium… Tant d’échéances, de moments forts, d’avancées,
que je ne pourrai pas tous citer ici, mais qui m’aident à passer
le relais avec bonheur, fierté et confiance.
– Bonheur, tout d’abord, d’avoir rencontré tant de personnalités exceptionnelles. A mon arrivée, je ne mesurais pas à
quel point tant d’énergie, de passion, de talents individuels
se côtoyaient dans nos métiers et ce, quel que soit le niveau
d’exercice et de responsabilités. Je garderai un attachement réel à l’Inra et à l’ensemble de ses personnels. Certains
d’entre eux nous ont quittés prématurément et continuent
à nous manquer. Merci à vous tous.
– Fierté, ensuite, pour tout le travail, qu’ensemble, nous
aurons accompli pour adapter notre Institut à un monde en
mouvement. Du mouvement, il y en aura eu au cours de ces
douze années. Des mutations, nous en aurons beaucoup
connues ou suscitées. Et en revoyant cette période, je peux
dire avec fierté que l’Inra aura su se transformer, que ce
soit dans sa mission, dans ses pratiques ou dans ses partenariats. Les résultats le prouvent. Et je tiens à remercier
toutes celles et tous ceux qui y ont contribué activement.
– Confiance, enfin, dans l’avenir de la recherche agronomique en France. En lien étroit avec l’enseignement supérieur, et dans une perspective d’innovation et d’appui à la
décision publique, celle-ci saura à l’avenir contribuer à la
mise en place non seulement de pratiques agricoles renouvelées, mais aussi de systèmes alimentaires durables. Notre
recherche agronomique est prête à s’ouvrir aux grands vents
de l’international : elle a pris conscience qu’elle serait plus
pertinente et plus efficace à l’échelle européenne ; elle sait
désormais qu’il lui faut traiter bon nombre de sujets globaux
dans une optique de coopération à l’échelle internationale.
Elle a compris aussi que les modèles agricoles, individuels et
collectifs, ne pourront se renouveler à l’échelle souhaitable
que si les chercheurs s’y mettent, en circuit court avec les
professionnels et les autres porteurs d’enjeux.
Je resterai à l’avenir au service d’une sécurité alimentaire
durable, à proximité de l’Inra et de ses partenaires. Je terminerai ce dernier éditorial en souhaitant à chacun d’entre vous, au-delà des succès et des difficultés, de vivre et de faire vivre les valeurs d’équité, de solidarité, et de développement.
Très cordialement,

Marion GUILLOU

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