Création de la Société française d’acclimatation

Notre association existe depuis le mois de février 2013.
Elle a pour but de :
– Favoriser les contacts entre amateurs de plantes d’acclimatation ;
– Améliorer les connaissances en ce domaine en publiant des textes
et ouvrages ;
– Publier trimestriellement un bulletin informatique adressé aux membres: PlantAExoticA ;
– Contribuer à l’enrichissement botanique de nos jardins ;
– Favoriser des liens privilégiés avec les pépinières spécialisées dans la culture des plantes subtropicales et acclimatables ;
– Proposer des plantes à cultiver selon nos expériences ;
– Organiser des réunions et manifestations, des visites de jardins, des voyages ;
– Créer un site, dont une partie réservée aux seuls membres ;
– Créer un forum non anonyme réservé aux seuls membres ;
– Faire des échanges de plantes ou de graines ;
– Etablir des liens, sous toutes les formes possibles, avec d’autres associations.

Voici les liens de nos 3 publications informatiques « PlantAExoticA » parues depuis le début de l’année:
PlantAExoticA n°1
PlantAExoticA n°2
PlantAExoticA n°3
Ils sont téléchargeables sur notre site en cours de construction :
www.societe-francaise-acclimatation.fr

Pour la Société française d’acclimatation
Patrick Bouraine

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Image d’illustration : by spekulator on sxc.hu

5 commentaires

  1. Bien que compréhensif vis-à-vis de l’intérêt que suscitent les plantes exotiques pour nombre de botanistes passionnés, je ne peux m’empêcher de trouver les objectifs de cette nouvelle association particulièrement dangereux.

    En effet, c’est en grande partie du fait des pratiques d’acclimatation et de culture ornementale (« enrichissement botanique des jardins ») que notre flore indigène subit actuellement de nombreuses attaques de plantes introduites se révélant envahissantes dans les milieux naturels.

    On pense aux ravages que réalisent l’Herbe de la Pampa, la Jussie, les Élodées, le Raisin d’Amérique, le Baccharis, et bien d’autres encore.

    J’espère que cette société aura à coeur d’informer et de prévenir ses membres des problèmes causés par les espèces envahissantes.

    Cordialement
    Florent Beck

    1. Effectivement, les plantes introduites envahissantes sont une calamité croissante pour la survie des flores indigènes.
      Il y a suffisamment à faire avec les flores indigènes sans introduire de nouvelles plantes.
      La législation nationale est quasi inexistante sur ces introductions.
      J’espère que la législation internationale qui est en train se mettre en place va sérieusement encadrer les pratiques d’acclimatation.

    2. Mais nous parlons de jardins… Vous savez comme nous qu’un jardin n’est pas un bout de nature clôturé, et que nos jardins sont d’ores et déjà truffés de plantes acclimatées (sans avoir créé de problème pour la quasi-totalité), les autochtones y étant extrêmement minoritaires, et depuis fort longtemps… Alors, une acclimatation acceptable jadis, inacceptable aujourd’hui ?

      Et bien sûr, nous ne désirons pas que les plantes de nos jardins remplacent celles des espaces dits sauvages. Nous préconisons donc, il va sans dire, la prudence et déconseillons la plantation des plantes connues pour leur excessive adaptabilité et leur agressivité. Cela figure d’ailleurs dans le préambule au premier numéro de notre revue.

      L’homme est par définition et d’ici, et d’ailleurs, et la quête de l’altérité lui est consubstantielle. Nous n’allons pas, encore moins aujourd’hui que jadis, vivre et mourir au même endroit, nous marier dans le clan, consommer les végétaux strictement autochtones (plus grand-chose à béqueter…). Alors, plutôt que de nous soustraire au destin de l’homme, essayons de l’assumer de façon intelligente et respectueuse de la nature – ce qui est assurément un grand défi.

      Au lieu de poser a priori notre démarche comme dangereuse, pourquoi ne collaborerions-nous pas, afin d’anticiper les risques que pourraient faire courir de nouvelles plantes réellement invasives dans un milieu donné ? Peut-on pressentir les types de plantes dont il convient de se méfier ? On a l’impression que c’est tout récemment seulement que les plantes se sont révélées invasives ; mais est-ce vrai, à la lumière d’investigations historiques ? Il y a sûrement matière à une large réflexion, et nous ne serons pas trop nombreux, et les sensibilités différentes ne seront pas de trop, pour la mener à bien.

      Les membres fondateurs de la Société Française d’acclimatation

    3. Bonjour

      Je pense aussi que le problème peut venir du fait que le terme »acclimatation » renvoie dans l’esprit de certains botanistes (le mien en tout cas:))aux pratiques du 19è et du début du 20è siècle ou certains botanistes ont introduit des espèces non indigènes dans certains milieux afin de voir si elles se développaient. Je pense par exemple au cas de Calla palustris dans le Jura, des Sarracenia également dans le Jura ou en Isère.

      Une petite explication sur ce que n’est pas cette nouvelle société pourra sans doute éviter bien des incompréhensions.

      Par ailleurs, concernant les invasions biologiques, il me semble évident que l’une des actions premières de votre société devrait être de travailler de concert avec les écologues afin de mieux connaître quelles espèces sont les plus à risque de devenir invasives, et de ne pas tenter de les acclimater

      Bien cordialement

  2. Amusant, quand la société nationale d’acclimatation, fondée en 1854, a fait le changement inverse en devenant au début du 20e siècle la Société nationale de protection de la nature, changeant son fusil d’épaule et considérant que bien avant d' »enrichir » la biodiversité française, il était nécessaire de protéger la biodiversité existante naturellement…

    Plus d’info sur le site internet de la SNPN, rubrique Qui sommes-nous/notre histoire.

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