Contrôler l’ambroisie grâce à la compétition entre espèces ?

Induire la compétition entre plantes afin de contrôler l'expansion de l'ambroisie semble, au moins pour un exemple dans des sols de carrières, possible selon une équipe italienne*

Induire la compétition entre plantes afin de contrôler l’expansion de l’ambroisie semble, au moins pour un exemple dans des sols de carrières, possible selon une équipe italienne*

Afin de respecter des conditions environnementales équivalentes, trois aires de 300 m2, dans des carrières abandonnées
du bassin lombard de Botticino, avec une même pente et une même orientation vers le sud, ont été recouvertes d’un sol
constitué de débris de carrière sur une épaisseur de 50 cm. Les sols n’ont pas eu de traitements chimiques ultérieurs.

Chacun des trois sites a été divisé en trois parties : une où la végétation spontanée a été laissée, une très enrichie par un
mélange commercial de graines, une très enrichie avec des graines locales issues du foin de l’an passé d’une zone proche
riche en plantes.

L’expérimentation a porté sur la première année de croissance, suffisante car la plus critique selon les auteurs. L’ambroisie,
plante annuelle (= possédant un cycle de vie sur une année seulement et persistant à l’état de graine à l’automne, n.d.l.r
.), est en effet ensuite remplacée progressivement par des plantes pluriannuelles (= persistantes sur plusieurs années,
n.d.l.r.).

Selon les auteurs, il ressort que les deux milieux ensemencés par un apport de graines ont vu une réduction très significative
de l’établissement de l’ambroisie, tant en termes de croissance et donc de biomasse (abondance réduite, hauteur
de la plante plus petite, développements latéraux moindres) que d’aptitude à la reproduction (nombre de semences plus
faible et donc en rapport avec leur présence moindre l’année suivante dès la germination).

Si le mélange commercial a été le plus efficace, les auteurs mettent cependant en avant l’ensemencement avec des graines
locales, plus en adéquation avec la conservation de la biodiversité locale et moins perturbateurs potentiellement : principalement
la luzerne minette , la vulnéraire , la pimprenelle , le chiendent et l’ivraie.

Voir le Bulletin de l’Association Française d’Etude des Ambroisies : AFEDA Flash info n°18 – juillet 2015.

2 commentaires

  1. Si on ne sait pas quelles sont les plantes en cause, on ne peut conclure grand chose. Des espèces comme Festuca arundinacea seraient à étudier comme couvert efficace pour empecher Ambrosia a de lever mais il lui faut au minimum 2 ans pour installer des rhizomes et pousses vigoureux.

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