Les plantes messicoles et l’agriculture : enquête…
Tela Botanica et trois étudiants de l’Université Montpellier 3 ouvrent une enquête en lien avec l’Observatoire Des Messicoles qui sera lancé prochainement. Cette enquête vise à questionner les agriculteurs sur leur rapport aux plantes messicoles dans leurs champs, ainsi qu’à identifier de potentiels partenaires relais de l’observatoire.
Vous avez-dit plantes messicoles ?
Les plantes appelées « messicoles », autrement dit « habitantes des moissons » ont pour caractéristique commune d’être préférentiellement inféodées aux cultures qu’elles accompagnent depuis plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires.
Adaptées aux perturbations du milieu induites par la culture, elles naissent et vivent au rythme des plantes cultivées. Elles sont peu concurrentielles et parviennent difficilement à se maintenir dans d’autres conditions, ce qui fait leur particularité au sein du groupe des “adventices” (plantes qui poussent dans une culture sans y avoir été semées). Ce sont pour la plupart des plantes annuelles, qui germent à l’automne ou au printemps lors du semis des céréales, grandissent avec elles, fleurissent au début de l’été puis libèrent leurs graines. On peut aussi les trouver dans d’autres cultures annuelles comme le colza, le pois ou la féverole. Quelques plantes vivaces sont également tributaires des perturbations de leur milieu de vie induites par l’agriculture traditionnelle dans les vignes et les vergers, le travail du sol favorisant la séparation et la dispersion des organes souterrains. (Définition du Plan National d’Action en faveur des plantes messicoles)
L’Enquête « Les plantes messicoles et l’agriculture »
L’enquête « Les plantes messicoles et l’agriculture » est menée par par trois étudiants en deuxième année de licence de géographie de l’Université Montpellier 3 et Tela Botanica. Anonyme, l’enquête est destinée aux agriculteurs français. Elle a l’objectif d’étudier leur relation avec les plantes messicoles dans leurs champs. L’enquête servira également à identifier d’éventuels partenaires pour la suite du projet d’Observatoire Des Messicoles.
Vous avez une exploitation et vous vous sentez concerné par cette enquête ? N’attendez plus, participez à l’enquête :
Les résultats de l’enquête vous seront communiqués à partir de mai 2016 si vous en fait le choix dans le formulaire.
Cette enquête est réalisée dans le cadre de l’Observatoire Des Messicoles, développé par Tela Botanica en partenariat avec la Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux et Montpellier SupAgro. Il s’intègre au Plan National d’Action en faveur des plantes messicoles du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie.
L’Observatoire Des Messicoles
Venez découvrir en avant première l’Observatoire Des Messicoles au Salon de l’Agriculture à Paris. Plus d’infos sur : Tela Botanica et le Département de l’Eure au Salon de l’agriculture (Paris, 75)
2 commentaires
Attention à l’usage du mot « messicole ». Une enquête rigoureuse suppose une définition un minimum précise de l’objet d’étude. Il en va de sa crédibilité. On peut par exemple comprendre « tout de qui pousse dans les terres cultivées du monde » ou à l’inverse « ce qui pousse uniquement dans les champs et dans une contrée explicitée ». Concernant la précision : soit botanique, on peut se centrer sur la liste des taxons retenus qu’ils poussent aussi dans des milieux non cultivés d’une contrée ou non, soit écologique pour se centrer sur l’habitat cultivé, abstraction faite des autres milieux, dans des contrées quelconques.
Pour ma part , la définition de plante messicole se suffit à elle même: plantes commensales des céréales à paille. Je retiendrai la définition d’Aymonin(1962): »les messicoles sont des plantes annuelles ayant un cycle biologique comparable à celui des céréales ».
Observation agricole: Pourquoi voit-on de nouveau des coquelicots ( splendide messicole!)dans les blés?
Les désherbants de la famille des phénoxy-acétiques ayant un effet hyper-auxinique utilisés depuis les années « 40 » avaient éradiqué le coquelicot. Délaissés au profit d’autres herbicides notamment de la famille des sulfonyurées et sans effet( ou presque) sur celui-ci, le stock de graines du sol a permis au coquelicot de réapparaitre et de « coloriser » à nouveau le paysage.