1ers résultats de l’enquête socio-environnementale « Les plantes messicoles et l’agriculture »

L'enquête "Les plantes messicoles et l'agriculture" menée par Tela Botanica et l'Université Montpellier 3 à destination des agriculteurs français a permis d'obtenir des premiers résultats. L'objectif était d'étudier la relation des agriculteurs avec les plantes messicoles dans leurs champs et d'identifier d'éventuels partenaires pour la suite du projet d'Observatoire Des Messicoles. Les résultats présentés ici sont donc basés sur ce premier travail d'enquête.

L’enquête « Les plantes messicoles et l’agriculture » menée par Tela Botanica et l’Université Montpellier 3 à destination des agriculteurs français a permis d’obtenir des premiers résultats. L’objectif était d’étudier la relation des agriculteurs avec les plantes messicoles dans leurs champs et d’identifier d’éventuels partenaires pour la suite du projet d’Observatoire Des Messicoles. Les résultats présentés ici sont donc basés sur ce premier travail d’enquête.
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Le public ayant contribué à l’enquête

Les résultats de notre enquête sont basés sur 37 réponses d’agriculteurs sur 1600 e-mails envoyés.

Lors du lancement de l’enquête les différents canaux de diffusion du questionnaire (chambres d’agriculture, coopératives agricoles, association, etc.) devaient nous permettre d’atteindre des agricultures de toutes catégories. Il s’est avéré que l’enquête s’est orientée vers des canaux plus réceptifs tels que les réseaux de producteurs en agriculture biologique ou d’agro-écologie. Cela s’explique certainement par une sensibilité au sujet plus ou moins importante selon les agriculteurs.

Nous observons donc que 68% des exploitations interrogées sont en agriculture biologique, 21,4% en agriculture conventionnelle, 4,3 % en agriculture raisonnée, et 7,1% en catégorie « Autre » qui représente la biodynamie, le non labour et le semi direct sous couvert principalement.

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On peut noter que la majorité des réponses concernent des exploitations de petite taille (cultures végétales, le maraîchage et la viticulture).

La connaissance des plantes messicoles

Concernant le niveau de connaissance des plantes messicoles, la majorité des agriculteurs interrogés (72 %) connaît moins de 5 plantes parmi les huit proposées. Un quart en connaît plus de 5 et environ 10% des agriculteurs connaissent la totalité des espèces présentées.
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Les messicoles les plus connues sont, en première position, le coquelicot (Papaver rhoeas), l’Alchémille des champs (Aphanes arvensis L), le peigne de Vénus (Scandix pecten veneris), puis la Renoncule des champs (Ranunculus arvensis) et le Grémil des champs (Lithospermum arvense).

La présence des messicoles dans les champs des agriculteurs interrogés s’explique surtout par l’utilisation limitée de traitements herbicides, le fait d’être en agriculture biologique ou raisonnée, mais aussi par la nature du sol ou encore par la pratique de la jachère.

L’acceptation des messicoles

Il est important de remarquer que plus de la moitié des enquêtés (54 %) n’a pas constaté de dommages engendrés aux cultures par les messicoles. Ainsi pour une grande partie des agriculteurs les plantes messicoles ne portent pas atteintes aux cultures ; pour le reste, elle sont surtout l’objet d’une concurrence physique, et de consommation d’eau.

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La majorité des agriculteurs enquêtés tolèrent les plantes messicoles sur leurs parcelles. Effectivement 75 % leur concèdent même des espaces dédiés. De plus, les interrogés répondant choisissant la catégorie « Autre » évoquent leur acceptation totale des plantes ou l’absence de traitements.

A l’inverse, 11% des agriculteurs ne tolèrent pas les messicoles dans leurs cultures et utilisent le plus souvent des méthodes telles que le désherbage mécanique, la rotation des cultures, l’occupation du sol par des engrais verts ou encore les herbicides.

De futurs collaborateurs de l’Observatoire des messicoles ?

En mars 2016, l’Observatoire Des Messicoles a été lancé. Il invite tout ceux qui le souhaite à observer nos chères plantes des moissons : voir le protocole.
L’enquête a permis d’identifier des contacts prêt à collaborer à l’avancée de notre Observatoire. De plus, grâce aux annuaires des agences bio qui regroupe environ 200 agriculteurs par départements français, nous allons pouvoir cibler nos enquêtes à venir vers un public plus sensible à la thématique messicole. Ainsi, l’enquête continue !

Vous avez une exploitation et vous vous sentez concerné par cette enquête ? N’attendez plus, participez à l’enquête :
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Cette enquête est réalisée dans le cadre de l’Observatoire Des Messicoles, développé par Tela Botanica en partenariat avec la Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux et Montpellier SupAgro. Il s’intègre au Plan National d’Action en faveur des plantes messicoles du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie.

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4 commentaires

  1. Quelles différences faites vous entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture raisonnée.
    L’agriculture conventionnelle n’est-elle pas raisonnée ? L’agriculture biologique n’est-elle pas également raisonnée…etc…

    1. L’agriculture raisonnée correspond à une part de l’agriculture conventionnelle, qui suit un cahier des charges particulier avec une certification à la clé (à noter que le terme agriculture raisonné a été remplacé par certification environnementale depuis 2013)

      Cordialement

    1. En effet pour l’instant le taux de réponse est faible, c’est pour cela que l’enquête continue. N’hésitez pas à transmettre le lien du questionnaire si jamais vous avez des contacts qui pourraient être concernés !

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