Interview Sauvages de ma rue : les gestionnaires d’espaces vert, relais du programme !

Lionel Moynet, Directeur de l'Environnement, du cadre de vie et de la santé de Salon de Provence revient sur son expérience de formation de relais Sauvages de ma rue à destination des gestionnaires d'espaces verts de sa commune !

Lionel Moynet, Directeur de l’Environnement, du cadre de vie et de la santé de Salon de Provence revient sur son expérience de formation de relais Sauvages de ma rue à destination des gestionnaires d’espaces verts de sa commune !

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La démarche Zérophyto

«Sauvages de ma rue a permis de réaliser l’intérêt d’arrêter les produits phytosanitaires et d’enclencher la loi qui fixe au 1er janvier 2017 la fin de l’usage des produits phytosanitaires pour toutes les collectivités. Dans un premier temps ce programme a permis de donner du sens aux élus de Salon de Provence !
Puis il a fallu que l’on retravaille notre organisation pour, d’une part intégrer cette biodiversité en ville et d’autre part changer nos moyens de gérer cette biodiversité».

Retours des gestionnaires :

«Au départ nos gestionnaires nous ont dit que ça allait être compliqué, dans un second temps nous avons retravaillé sur la gestion différenciée [façon de gérer les espaces verts en milieu urbain qui consiste à ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni la même nature de soins] et la ré-végétalisation des centres urbains.
Aujourd’hui certains gestionnaires des espaces vert / de voiries font même de la sensibilisation et sont en mesure d’expliquer et de faire de la pédagogie active auprès des riverains grâce à Sauvages de ma rue».


Retours des habitants :

«Les riverains ont du mal à comprendre ce changement et leur premier retour a été « comment les employés municipaux ne font plus leur travail ?! ». Le travail de communication est donc très important !

La nature regagne le terrain et notre intérêt est de faire quelque chose de joli sans que ça soit perçue comme quelque chose de sale, l’herbe qui pousse ce n’est pas sale !»

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Effectivement, pour faire accepter la démarche « zéro phyto » il est nécessaire de communiquer auprès des habitants afin qu’ils comprennent ces changements. Il est également nécessaire de les faire réfléchir sur la notion de la propreté afin de faire accepter progressivement la présence de végétation spontanée en ville, c’est dans ce cadre que le programme Sauvages de ma rue s’intègre parfaitement !

La formation de Tela Botanica permet de s’ouvrir à la biodiversité et à la science !

«La formation des gestionnaire pour devenir relais du programme permet de s’ouvrir sur de nouvelles portes : celles de la biodiversité et de la science. Nous pouvons réfléchir autrement sur les futurs aménagements dans lesquels nous pouvons intégrer la végétation spontanée en ville.
C’est un programme novateur de science participative , il nous aide à voir autrement la flore spontanée et cela a un effet extrêmement positif sur nos collègues fonctionnaires !»

Le sens et l’importance de la biodiversité spontanée !

«Sauvages de ma rue a permis de rappeler le sens et l’importance de la biodiversité spontanée.
Une ville se compose d’infrastructures, de voies de communication mais aussi de cette nature qui est en ville !» nous rappelle Lionel Moynet.

Une des répercutions du programme : la réappropriation des rues !

Chelidonium majus L. par  Eric RICALENS
Chelidonium majus L. par Eric RICALENS

«Il y a des micro secteurs où le fait d’avoir fait réapparaître la végétation spontanée permet une réappropriation des rues : les habitants se sont ré-appropriés leurs rues !
Aux pieds de chez eux les pantes ont recommencées à pousser et à être adoptées : la végétation spontanée prend de la place [et reprend sa place] et cette végétation ramène des oiseaux, des insectes, etc. qui égayent certaines rues qui étaient très vulnérables… ».

Des conseils pour l’avenir…

«On a formé les équipes de voirie et des espaces vert et on se rend compte que l’on aurait du aussi former les équipes de propreté qui n’ont pas été sensibilisées. Nous n’y avions absolument pas pensé mais il faut les intégrer dans ces démarches !» souligne Le Directeur Environnement de la commune Salon de Provence.

C’est une démarche globale intégrant la commune, les gestionnaires et employés municipaux et les habitants.

«Il faut réussir à trouver le juste équilibre entre nature et urbanisation…»

Vous voulez devenir relais ?

Être relais du programme Sauvages de ma rue c’est diffuser le programme et son protocole, permettre à d’autres d’y participer et de le relayer.

pas de alt pour cette image, sozTela Botanica accompagne les personnes, structures et collectivités qui souhaitent devenir relais Sauvages de ma rue sur leur territoire en proposant des formations, une aide à distance, des kits d’animations et des outils numériques adaptés.

Si vous souhaitez faire partie du réseau de relais Sauvages de ma rue, n’hésitez pas à contacter sauvages@tela-botanica.org pour permettre à Tela Botanica de vous accompagner dans votre projet. Vous pourrez ensuite devenir officiellement relais du programme en signant la Charte Sauvages de ma rue.

Sauvages de ma rue est un observatoire de la flore urbaine co-fondé par Tela Botanica et le Muséum national d’Histoire naturelle. Sauvages de ma rue fait partie du programme de sciences participatives du MNHN, Vigie-Nature.

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