Des spécimens botaniques rarissimes détruits par l’administration australienne

La revue Sciences et Avenir nous annonce que 105 planches du Muséum national d'histoire naturelle de Paris ont été détruites par les services de biovigilance du ministère australien de l'Agriculture. Une "bévue" qui constitue une perte scientifique et patrimoniale pour le monde entier.

La revue Sciences et Avenir nous annonce que 105 planches du Muséum national d’histoire naturelle de Paris ont été détruites par les services de biovigilance du ministère australien de l’Agriculture. Une « bévue » qui constitue une perte scientifique et patrimoniale pour le monde entier.

Sciences et Avenir, le 11 mai 2017

« Le Département de l’agriculture et des ressources en eau australien a procédé courant mars 2017 à la destruction de 105 planches provenant de la collection de l’herbier du Muséum national d’histoire naturelle. Elles couvraient la famille des Lagenophora, de petites herbacées proches de nos marguerites poussant en Australie, Nouvelle Zélande et Amérique du sud. « Parmi ces planches, se trouvent six « spécimens types », déplore Michel Guiraud, directeur des collections du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de France. C’est-à-dire que nous avons perdu les plantes portant l’ensemble des caractères distinctifs de ces espèces et qui n’étaient conservées qu’au sein de l’herbier du muséum, soit une sorte de mètre étalon végétal valable pour le monde entier… »

Lire la suite de l’article de Loïc CHAUVEAU sur le site de Sciences et Avenir

Daniel Mathieu

5 commentaires

    1. Il suffit de lire l’article de Sciences et Avenir pour l’apprendre. Il s’agit de la réglementation sur la protection des végétaux. Tous les pays essaient de se prémunir contre l’introduction d’une nouvelle maladie ou d’un nouveau ravageur des plantes cultivées. Cela est compréhensible et important pour des organes vivants ou de la terre. Ca l’est moins pour des échantillons d’herbier.

      Apparemment, l’envoi était accompagné d’un certificat phyto. La décision est incompréhensible.

    1. je modifie mon propos. Il est difficile à croire qu’on puisse détruire des échantillons historiques en connaissant leur provenance. La deuxième phrase n’a rien à voir avec le sujet et se rapporte à mon vécu, je ne connais pas d’ australiens ; certains anglais, avides de souvenirs, s’en approprient qui ne sont pas à eux et passent avant les autres héritiers.

    2. je suis autant passionné par la botanique que par la généalogie. Je passe après des gens qui ont pillé tout ce qu’ils pouvaient, autant dire qu’il ne reste pratiquement rien (pas de photos de personnes décédées dans les années 1950). Je peux citer un défenseur du petit patrimoine (moulins à vent notamment) qui s’y est consacré avec succès. Pour la généalogie, il passait chez les paysans à l’occasion de cousinades, on lui prêtait car c’était un Monsieur (architecte de profession). Il a tout gardé pour lui. Lui n’était pas anglais. Quand mon grand-père est décédée, une cousine est descendue d’Angleterre dans la semaine pour prendre sa voiture, sans que ses enfants se soient mis d’accord au préalable. Pour les souvenirs (albums photos, correspondance), c’est une tante et un cousin anglais qui ont pris tout le monde de court. Là encore, le patrimoine familial n’a pas été « détruit » mais pudiquement « perdu ». Quand je parle de colons (phrase excessive, que je regrette d’avoir employée sur le site de Tela Botanica, je m’en excuse auprès des modérateurs et lecteurs), je repense à ce jugement qu’ils avaient sur nous (le père était prof à Cambridge,le fils a fait la fac d’histoire dans la même université) : « vous avez des livres à la maison, mais vous ne lisez pas ». Comme nous sommes des imbéciles, nous ne sommes pas dignes de conserver même une partie du patrimoine familial.

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