Le Journal de Botanique n° 79

REVUE / Le numéro de septembre 2017 vient de paraître.

REVUE / Le numéro de septembre 2017 vient de paraître.
Table des matières
– Agnès Artiges. Vie de la Société – Compte‑rendu de l’Assemblée générale du 17 mars 2017. p. 3-6

– Agnès Artiges. Compte‑rendu de la séance ordinaire de la Société botanique de France du 17 mars 2017. p. 7

– André Charpin. Éloge à Jacques Bordon à l’occasion de la remise du prix de Coincy 2016. p. 8

– Sophie Nadot. Éloge à Hervé Sauquet à l’occasion de la remise du prix Gandoger de phanérogamie 2016. p. 9-10

– Déborah Closset‑Kopp. Résumé de la conférence : Quatre décennies de changements de communautés végétales en forêt de Compiègne. p. 10-12

– Gilles Thébaud, Michel Boudrie, Jean‑Jacques Guillaumin, Gilles Dutartre & Raymond Jean. Robert Deschâtres (1923‑2016). p. 13-22

– Aline Raynal‑Roques, avec la contribution d’Albert Roguenant. Quelques observations sur des stratégies de pollinisation. p. 23-28

– Lise Ropars, Isabelle Dajoz & Benoît Geslin. La ville un désert pour les abeilles sauvages ? p. 29-35

– Nathalie Udo. Quels sont les facteurs naturels et humains conduisant au statut public d’espèce invasive ? Le cas de l’ajonc d’Europe sur l’île de La Réunion. p. 37-51

– Thomas Le Bourgeois, Alain Rodriguez, Errol Vela, Pascal Marnotte, Guillaume Fried. Focus sur une espèce : Ibicella lutea (Lindl.) Vand Eselt. – Nouvelle observation d’une curieuse plante dans la Haute Garonne. p. 53-55

– Christophe Bodin et Jean‑Paul Sagon. Compte‑rendu de la session du Cher du 26 au 28 Août 2016. p. 57-67

– Mbarek Bourkhiss. Focus Une Plante, Une espèce : Thuya de Berberie (Tetraclinis articulata Vahl Masters) ‑ Aperçu taxonomique, phytogéographique et écologique. p. 69-71

– Victor Kimpouni, Sonia Danielle Mbouba & Marcel Motom. Étude de la flore allochtone arborescente et foresterie urbaine à Brazzaville (Congo). p. 73-92

Résumés
– Aline Raynal‑Roques, avec la contribution d’Albert Roguenant. Quelques observations sur des stratégies de pollinisation. p. 23-28
Cet article décrit quelques cas qui favorisent l’allogamie et accroissent la diversification de la descendance :
– la floraison synchrone ;
– les nasties florales qui capturent puis libèrent le pollinisateur.
La cléistogamie, cas extrême d’autopollinisation contrainte.

– Lise Ropars, Isabelle Dajoz & Benoît Geslin. La ville un désert pour les abeilles sauvages ? p. 29-35
Les milieux urbains sont en expansion constante et sont parfois considérés comme des déserts de biodiversité. Pourtant, une certaine biodiversité existe en ville et les pratiques de gestion émergentes dans les milieux urbains peuvent aider à son maintien. C’est notamment le cas pour les abeilles sauvages (super‑famille des Apoidés Apiformes) où des études de plus en plus nombreuses montrent qu’une biodiversité non négligeable d’abeilles peut être présente dans les centres urbains denses. Nous relayons ici les résultats de certains de ces articles qui, avec des méthodes et des intensités de piégeages différents, montrent tous que les villes peuvent héberger des assemblages relativement diversifiés d’abeilles sauvages. Nous apportons également de nouvelles données sur la faune d’abeilles de Paris intra‑muros. Lors d’une campagne de terrain de deux ans dans sept localités de Paris nous avons capturé 360 spécimens d’abeilles sauvages appartenant à 51 espèces différentes. Cette nouvelle campagne porte la richesse spécifique de Paris intramuros à 67 espèces. Bien que cet assemblage ne regroupe que 6.9 % des espèces de la faune française et montre des caractéristiques d’une communauté affaiblie (faible abondance d’espèces cleptoparasites, sur‑dominance d’espèces de la famille des Halictidae), certaines des localités Parisiennes échantillonnées présentent une diversité d’espèces relativement élevée, qu’il est important de préserver afin de garantir la pérennité des communautés de pollinisateurs dans le contexte actuel de croissance des milieux urbains. Des pratiques de gestions émergentes au sein des villes comme l’implantation massive d’abeilles domestiques (près de 700 ruches dans Paris intramuros), pourraient néanmoins fragiliser ces communautés.

– Nathalie Udo. Quels sont les facteurs naturels et humains conduisant au statut public d’espèce invasive ? Le cas de l’ajonc d’Europe sur l’île de La Réunion. p. 37-51
Depuis plus d’une vingtaine d’années, les espèces invasives ont été hissées au rang des problèmes publics majeurs en raison de leurs effets sur l’environnement, l’économie ou la santé. L’objectif général de cette thèse est d’identifier les facteurs naturels et humains conduisant à attribuer au cours du temps le statut public d’espèce invasive à certaines espèces et dans certains contextes, à travers le cas de l’ajonc d’Europe (Ulex europaeus) sur l’île de La Réunion (Océan Indien). Ce travail se structure en trois parties : (i) une analyse historique de sa dynamique d’expansion géographique et des facteurs naturels et humains qui l’ont favorisée, (ii) une comparaison des caractéristiques biologiques de l’ajonc entre La Réunion, où il est déclaré invasif, et la France métropolitaine, d’où est-il originaire, (iii) une étude de la construction des statuts publics qui lui ont été attribués depuis son introduction. Les résultats ont révélé une évolution biologique entre des populations d’ajonc de France et de La Réunion sur le taux et la vitesse de germination et la production et dispersion des graines. Couplée à une croissance des individus plus rapide précédemment démontrée, ceci suggère que les capacités de colonisation de l’ajonc sont plus importantes dans l’île que dans sa zone d’origine. Ces capacités ont favorisé son expansion géographique dans les milieux agricoles et naturels, en interaction avec les usages du sol, les pratiques agricoles et les savoir-faire liés à l’ajonc. Ces éléments découlent eux-mêmes du contexte socio-économique global à l’oeuvre, de l’échelle européenne à l’échelle de l’exploitation agricole familiale. La construction et publicisation du statut invasif de l’ajonc dans l’île résulte d’une combinaison entre ces éléments écologiques et les éléments sociologiques comme le développement des travaux nationaux et internationaux sur les espèces invasives, le nouveau regard porté sur les écosystèmes d’altitude, et des jeux d’acteurs complexes autour de la gestion des milieux naturels protégés. Ces résultats mettent une fois de plus en évidence l’importance des approches interdisciplinaires pour appréhender les objets foncièrement hybrides, produits de nature et de culture.

– Thomas Le Bourgeois, Alain Rodriguez, Errol Vela, Pascal Marnotte, Guillaume Fried. Focus Une plante, Une espèce : Ibicella lutea (Lindl.) Vand Eselt – Nouvelle observation d’une curieuse plante dans la Haute Garonne. p. 53-55
Description d’une nouvelle espèce invasive en Haute-Garonne. Compte tenu de son statut aux Etats‑Unis et en Australie, cette espèce doit être surveillée car elle pourrait rapidement devenir envahissante dans le sud de la France.

– Christophe Bodin et Jean‑Paul Sagon. Compte‑rendu de la session du Cher du 26 au 28 Août 2016. p. 57-67
Liste d’herborisations sur les communes de Mornay‑sur‑Allier et de Neuvy‑le‑Barrois, situées à l’extrême bordure est du département du Cher.

– Victor Kimpouni, Sonia Danielle Mbouba & Marcel Motom. Étude de la flore allochtone arborescente et foresterie urbaine à Brazzaville (Congo). p. 73-92
La végétation urbaine de Brazzaville, autrefois dominée par la forêt naturelle et la savane, s’est transformée radicalement sous la pression anthropique. L’extension horizontale et le développement de la cité en sont les principales raisons. Ces effets conjugués ont conduit à la diminution de la diversité floristique locale et à l’explosion d’une flore allochtone dans l’aire de la ville. L’inventaire de la flore arborescente urbaine montre qu’elle se compose à 98 % d’espèces allochtones, dont 30 % proviennent de la flore locale, mais non native de Brazzaville. L’introduction des espèces étrangères au Congo et notamment à Brazzaville, signalée depuis les années 1880, se poursuit de nos jours sans le moindre contrôle. Certains taxons étant passés dans la mémoire collective sont considérés, par bon nombre de citoyens, comme natifs de la région. Cette vision est confortée par la marque d’une bonne tendance à la naturalisation. Une analyse du comportement des différents taxons introduits relève que la plupart des espèces ne se sont pas naturalisées, en dépit d’une parfaite adaptation. Parmi les espèces introduites, une frange d’entre elles a complètement disparu de cet espace (Aleurites moluccana, Hymenaea courbaril, Schizolobium parahybum, Jacaranda mimosifolia, Berlinia brunellii et Symphonia globulifera). Par contre, une autre (Delonix regia) est en voie d’extinction avec des individus sénescents. Cette flore, très hétéroclite, provient de plusieurs régions dont l’Amérique et l’Asie seraient les premières pourvoyeuses avec 76 % des taxons. La flore guinéo‑congolaise contribue à peine à 24 % de l’inventaire.

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