A Lausanne, le chêne de Napoléon dévoile les secrets de son ADN

Une équipe lausannoise a pour la première fois séquencé l'ADN d'un chêne, celui du «chêne de Napoléon», qui pousse sur le campus de Dorigny. Surprise, son ADN est resté étonnamment stable durant ses 239 ans de vie. De quoi questionner les biologistes.

Une équipe lausannoise a pour la première fois séquencé l’ADN d’un chêne, celui du «chêne de Napoléon», qui pousse sur le campus de Dorigny. Surprise, son ADN est resté étonnamment stable durant ses 239 ans de vie. De quoi questionner les biologistes.
C’est un vieux monsieur, devant lequel on peut passer sans lui prêter la moindre attention. Un arbre qui détient les clés d’un mystère qui plane sur la botanique depuis des décennies. Du haut de ses 30 mètres, 239 ans d’histoire nous contemplent, aurait pu dire Napoléon Bonaparte… d’après lequel a justement été baptisé ce chêne majestueux.

Le «chêne de Napoléon», planté sur le campus de l’Université de Lausanne (Unil), en a vu d’autres. A commencer par Napoléon Bonaparte donc, de passage à Saint-Sulpice pour une revue de ses troupes en 1800. Légende ou pas? Seul ce vénérable sylvestre le sait.

Malgré tous les changements dont fut témoin cet arbre, il est une chose qui est demeurée chez lui étonnamment stable: son génome. Telle est du moins la conclusion d’une très belle étude pluridisciplinaire tout juste parue dans la revue Nature Plants, étude qui pourrait amener les botanistes à revoir la manière dont ces honorables végétaux traversent les siècles.


Le chêne modélisé en 3D, avec les emplacements des prélèvements. Unil

«Side project»

Tout commença en 2012 autour de plateaux-repas d’une cafétéria de l’Université de Lausanne. «Comme la plupart de mes collègues, je passais régulièrement devant ce chêne en allant déjeuner. Un jour, à table, nous nous sommes rendu compte que nous avions déjà tous eu la même idée: celle de séquencer son génome», raconte Philippe Reymond, coordinateur de l’étude et professeur en biologie végétale à l’Unil.

Peu de temps après, huit professeurs issus d’horizons différents – génétique, botanique, biologie, bioinformatique… – vinrent taper à la porte du recteur d’alors, Dominique Arlettaz, pour présenter leur projet. Ce dernier accepta, à une condition: en faire un projet de sciences citoyennes, ouvert sur le monde. Pari tenu: les chercheurs contactent le laboratoire public de l’Unil, L’Eprouvette, qui prend sous son aile cet aspect via un site web, Napoleome.ch.

>> Lire la suite de l’article de Fabien Goubet (@fabiengoubet), 4/12, sur le site Le Temps.ch

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Image d’illustration : Le chêne modélisé en 3D, avec les emplacements des prélèvements – Unil

3 commentaires

  1. L’article est payant. Je n’en saurai donc pas plus !

    Dommage, car je suis étonné de l’étonnement des auteurs. Il me semblait que la règle était la stabilité du génome, et non son changement. De toute façon, les arbres sont habituellement fortement hétérozygotes, ce qui leur permet de survivre à des conditions très changeantes au courd du temps, sans avoir besoin de « muter ».

    1. Ne vous laissez pas impressionner par l’appel à vous abonner. Utilisez l’ascenseur pour descendre plus bas dans la page et vous pourrez continuer tranquillement votre lecture.

    2. Oui, ça marche, effectivement. En revanche,assimiler, dans l’article en question, les cellules de méristèmes à des cellules germinales me semble un contresens (pour ne pas dire une erreur). Si ce n’est pas le cas, je veux bien qu’on m’explique… 🙂

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