Artemisia annua, une plante efficace contre le paludisme

Le journal Internet "Le Media" publie l'interview de Lucile Cornet-Vernet, auteure du livre "Artemisia : une plante pour éradiquer le paludisme".

Cette plante, Artemisia annua, originaire de Chine est une plante aromatique qui est utilisée par la médecine chinoise depuis plus de 2000 ans en tant que puissant remède du paludisme, maladie qui, en dépit des statistiques officielles, reste la plus ravageuse de la planète.

Lucile Cornet-Vernet raconte les combats de scientifiques et de citoyens venus des quatre coins du monde pour faire admettre à l’OMS (qui en a interdit la vente !) et à l’industrie pharmaceutique les vertus de cette plante qui peut terrasser la malaria. Au passage, elle évoque les impasses et les manquements d’une recherche scientifique soumise aux intérêts du monde de l’argent, et bien peu sensible à l’opensource et au « non-profit ».

Daniel Mathieu
Président de Tela Botanica

13 commentaires

  1. Bonjour

    je suis contente qu’on reparle d’Artemisia annua, j’avais publié un article à ce sujet dans la revue « la Garance voyageuse » au printemps 2006, n° 73 : « Artemisia annua : Le nouvel essor de la lutte contre le paludisme ».
    En 2015, il y avait eu une brève dans la Garance, aussi sur ce sujet :
    « Une plante a reçu le prix Nobel de médecine !
 Événement cette année, ce 5 octobre 2015, trois lauréats ont été distingués pour recevoir le prix Nobel de médecine qui a reconnu leurs travaux sur les infections parasitaires qui affectent chaque année des centaines de millions de malades.
Et parmi ces trois lauréats, une femme, la Chinoise Youyou Tu, 85 ans, et une herbe utilisée en médecine traditionnelle dans son pays : l’armoise (Artemisia annua).
Dès le début des années 70, l’artémisine, principe actif extrait de l’armoise, a été identifié comme antiparasitaire après criblage à large échelle de plantes médicinales. Son activité contre le plasmodium, l’agent du paludisme, a été démontré, en particulier pour les formes les plus graves grâce à son action sur les stades précoces du développement du parasite.
Compte-tenu de la faible production de cette plante, [et éventuellement d’autres intérêts] la synthèse de ce principe actif et d’autres dérivés apparentés a été mise au point, permettant de contourner les résistances aux traitements antipaludéens classiques en particulier la quinine (extraite à l’origine des quinquinas !).
Si l’armoise et l’artémisine ont sauvé des millions de vie, on note cependant l’apparition de souches nouvellement résultantes. La prospection de plantes médicinales n’est pas donc terminée ! Avec un prochain Prix Nobel à la clé ?

    Source : Le monde, Science&  Médecine, 7/10/15

    Je trouve dommage que parmi des choses très justes, cet interview contienne des inexactitudes qui ne servent pas la cause des plantes médicinales. Par contre l’idée des « maisons de l’Artemisia  » me parait très intéressante.
    Bien cordialement
    Michèle

  2. En 1992, lorsque je me suis mis à la botanique, l’une des premières plantes que j’ai tenté d’identifier était cette « herbe folle » trouvée dans mon jardin, avec ses fleurs minuscules et son feuillage finement découpé et très odorant. Mais impossible de lui donner un nom ! Aucune de mes flore ne semblait la connaître (Bonnier, Coste, Fournier)… C’est Bernard Girerd de la Société Botanique du Vaucluse qui m’indiqua son nom Artemisia annua et m’expliqua, que récemment arrivée en France il était normal que je ne la trouve pas dans mes flores, trop anciennes pour la mentionner.
    Depuis lors, je la rencontre très fréquemment dans les friches autour d’Avignon et ne manque jamais de froisser ses feuilles à l’odeur si particulière.

    1. Effectivement. Je m’étonne de voir dans la presse que cette plante serait rare, alors qu’elle pousse en abondance dans les friches de la région parisienne : zones industrielles, chantiers de construction et de BTP, décharges, etc.

    2. Bonjour,

      Erreur : dans mon édition des 4 Flores de la France de P Fournier, 1961, acquise au cours de mes études à l’Institut Supérieur Agricole de Beauvais en 1973 (1ère année, cours de botanique systématique de M Ploncka), elle figure à la page 979. Question d’édition ?
      Effectivement dans la ré-édition de la Grande Bonnier, Belin 1990, elle ne figure pas, bien que l’introduction indique une mise à jour de la nomenclature.
      Bernard Girerd la mentionne comme « définitivement naturalisée » dans le Vaucluse dans sa 1ère édition de sa Flore du Département de Vaucluse de 1978. Je vais donc la rechercher dès le printemps prochain au pied nord du Ventoux, sur ma commune de Beaumont du Ventoux
      Cordialement,

  3. Beaucoup de renseignements sur le sujet dans le livre « Pharmacognosie,phytochimie plantes médicinales » de J Bruneton au chapitre de l’Armoise annuelle.
    Ce que j’en retiens,(je ne suis pas Pharmacien)c’est que l’Armoise annuelle donne de bons résultats pour soigner les accès de paludisme mais est inefficace pour la prophylaxie.
    Sauf erreur de ma part, on peut en voir sur les murs le long du Rhône à Lyon,
    l’odeur rappelle celle du Génépi….

  4. J’ai fait mon mémoire de DU de phytothérapie à la faculté de médecine Paris XIII, pour ce qui est des resistances lle totum de la plante n’en provoque pas mais ce sont les préparations pharmaceutique commercialisées entre autres par Novartis à base d’artésunate, arthémether, artémisinine qui en provoquent.

    1. Je suis ex infirmière et je suis en fin de reconversion , j’ai encore 4 mois de cours et stage pour un brevet agricole en PPAM et j’ai choisi cette plante pour l’unité CULTURE, je galère un peu avec la prof qui dit que rien n’est prouvé sur cette plante et sa mise en culture en France, j’ai déjà contacté les asso côté palu, donc pour un projet en Afrique je suis bien renseignée, mais pas pour la France!

Répondre à Daniel Mathieu Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.