Maison et jardin sans pesticides – interdiction et conseils !
LegiFrance vous en parle et le publie : « un avis aux opérateurs économiques concernés par l’interdiction à compter du 1er janvier 2019 de la mise sur le marché, la délivrance, l’utilisation et la détention de certains produits phytopharmaceutiques pour un usage non professionnel. »
Découvrez l’article complet sur ce lien.
Dans ce cadre, l’Ademe met à disposition un guide pratique pour réduire sa consommation de produits toxiques (produits ménagers, pesticides, etc.) tant à la maison qu’au jardin. Il est téléchargeable ci-dessous.
L’Agence Française pour la Biodiversité met à votre disposition un Kit de communication pour partager l’information autour de vous mais aussi des conseils pour faire sans les pesticides et vous en débarrasser. Vous trouvez les informations dans les liens ci-dessous.
Liens
Tela Botanica propose des formations en ligne sur sa plateforme Tela Formation pour apprendre à (re)connaître les plantes, comprendre comment elles fonctionnent pour peut-être mieux les accepter lorsqu’elles poussent de façon spontanée dans votre jardin ou sur votre trottoir. Le MOOC Botanique – Initiation et le MOOC Herbes Folles sont des formations en ligne et gratuites pendant leur période de diffusion. Ils seront rediffusés l’année prochaine mais en attendant vous pouvez visionner leurs vidéos sur YouTube et Vimeo 😉
Les programmes de sciences participatives tels que Sauvages de ma rue ou encore l’Observatoire Des Messicoles sont de moyens pour exercer votre œil à l’observation de la flore spontanée en milieu urbain ou agricole tout en participant à des programmes de recherche.
Pour finir, Tela Botanica cherche également à outiller et accompagner les collectivités et acteurs territoriaux dans l’acception de la flore urbaine par les citoyens. Le Kit Flore Spontanée est fait pour eux !
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8 commentaires
Heureusement, la loi n’interdit pas les « pesticides chimiques ». Car tous les pesticides sont forcément chimiques (comme tout ce qui vit sur terre d’ailleurs). Je constate que la bouillie bordelaise reste autorisée, alors que sa toxicité est avérée.
Ce qui est interdit, ce sont « les produits phytopharmaceutiques « de synthèse chimique » « . La nuance est essentielle.
oui, le scandale sans précédent à divers titres porte sur des pesticides chimiques minéraux, en particulier à base de cuivre (type bouillie bordelaise) : ces derniers sont classés cancérogènes probables par l’OMS, et l’EFSA (agence européenne de sécurité sanitaire) avait demandé l’interdiction fin 2018 ; et pourtant depuis le 1er janvier 2019, l’autorisation européenne est passée outre, avec une reconduite pour 7 ans de la mise sur le marché. Ces produits vis à vis desquels des alternatives sont recherchées depuis le XIXè siècle, à très large scectre (fongicides, herbicides, bactéricides, lombricides, etc.) sont donc également extrêmement dangereux pour l’environnement, et s’accumulent dans les sols. Triste héritage pour les générations futures. Bref l’interdiction française pour les particuliers des seuls pesticides organiques de synthèse semble irrationnelle : ce n’est justifié ni pour la santé humaine, ni pour la biodiversité, bien au contraire si des gens se tournent vers ces pesticides minéraux.
Le véritable scandale c’est celui ci :
Glyphosate Cuivre
Retrait pro. dans 3 ans Autorisé
Interdit jardins Autorisé
Avis ANSES Risque acceptable Défavorable
Toxicité homme Faible Haute
Toxicité oiseaux Faible Haute
Tox. mammifères Faible Haute
Tox. microorg. sol Très faible Haute
Toxicité insectes Faible Haute
Tox. org. aquatiques Faible Haute
Accumulation sol Faible Haute
Ces données sont une synthèse du dossier tox et écotox de chacune des matières actives.
Voilà où l’idéologie, le sectarisme par l’entremise de la désinformation aboutissent.
Je publie ce commentaire le jour où la plus belle entreprise de désinformation et de haine commun ique sur une chaîne de TV publique.
Bonjour,
Il est toujours pertinent de questionner les données scientifiques de nos impacts sur l’environnement. Il est également pertinent de les questionner dans leur contexte.
Il y a probablement une focalisation excessive sur le glyphosate, ce qui ne me semble guère surprenant dans un pays qui fait partie du top 5 des consommateurs de pesticides dans le monde, dont l’agriculture productiviste a massacré les écosystèmes (remembrement, hydraulique agricole etc…) et qui enchaîne les scandales sanitaires (sans parler du bien-être animal).
Et que dire des triazines qui restent dans nos sols et nos eaux ? Et du cocktail des centaines de produits utilisés ? Il me semble assez difficile de défendre l’innocuité de produits biocides…
Surtout que la crédibilité des analyses toxicologiques, réalisées par les fabricants, sont dans ce contexte évidemment remises en question, et les organismes de contrôle n’ont pas toujours brillé par leur réactivité. Les analyses toxicologiques des effets cocktails et des effets de perturbation endocriniennes sont encore en développement et les dernières découvertes incitent pour le moins à la prudence.
Que les Communes et les particuliers cessent d’utiliser ces produits ne me semble pas d’un coût bénéfice excessif. D’expérience, il s’agit en majeure partie d’un changement de regards sur les espaces verts et d’approche dans les potagers.
Et si la question est pesticides « bio » versus « chimiques de synthèse », la réponse est évidemment : pas ou le moins possible dans tous les cas.
On voit tous avec plus d’évidence l’idéologie et le sectarisme dans l’oeil du voisin.
Si l’on est tous d’accord pour polluer le moins possible et de moins en moins (avec du glyphosate ou du cuivre ou … la liste est longue), alors la discussion est possible.
S’il s’agit de dire que l’on peut poursuivre sans rien changer, alors oui, des visions du monde s’affrontent.
Je vous souhaite une belle année, avec plus de fleurs et des écosystèmes plus riches.
J’ai toujours eu des cerisiers dans mon jardin qui poussaient sans traitement, depuis peu la mouche s’est installée, je n’ai plus qu’à oublier les cerises. La confusion sexuelle a été un échec chez moi.
J’avais une treille, sans bouillie bordelaise , je n’ai plus qu’à oublier.
J’avais aussi des buis, de la verdure toute l’année…. Je les ai perdus, la pyrale s’en est chargée…..
Avec la multiplications des échanges entre pays et continents, on décuple la vitesse de propagation des maladies…. et ce n’est pas d’hier… le mildiou nous a envahi au milieu du 19e siècle.
Comment l’homme va-t’il survivre sur cette pauvre planète? les pesticides vont nous tuer et les maladies de nos plantes nourricières vont inexorablement nous affamer….
Et pendant ce temps là tous les français ( ou presque ) réclame plus de pouvoir d’achat????
Triste perspective
Les controverses sur le glyphosate ou acide 2-[(phosphonométhyl)amino]acétique sont devenues passionnelles et idéologiques, chaque camp taxant l’adversaire d’obscurantisme. Mais « Tout croire ou douter de tout sont deux façons commodes de se dispenser de réfléchir » (Henri Poincaré). Je souhaite apporter mon grain de sel en commençant par un petit rappel historique.
La Compagnie Monsanto qui ne s’appelle ainsi que depuis 2002, est née en 1901.
Elle a commencé sa carrière en produisant toutes sortes de plastiques dont le polystyrène, les polycarbonates, les élastomères, etc, toutes sortes de joyeusetés reconnues aujourd’hui pour être très favorables au milieux marins.
Puis production de diodes électroluminescentes. Rien à dire.
Puis les polychlorobiphényles (PCB) utilisés dans les transformateurs électriques, les fours micro-ondes, fluides caloporteurs, ayant une demie-vie de 90 jours à 2700 ans ! Donc qu’on retrouve partout y compris dans nos viandes et sous-produits animaux. On s’en est même servi temporairement comme anesthésiants avant de découvrir qu’il s’agissait de cancérogène probables voire certains comme le PCB 126.
Puis fabrication de l’ « agent orange » de triste mémoire et qui n’est autre que la fusion de l’acide 2,4-dichlorophénoxyacétique (2,4-D) et l’acide 2,4,5-trichlorophénoxyacétique (2,4,5-T) deux herbicides utilisés partout y compris chez nous. Mais condamner l’agent orange est déjà un complot contre les phytosanitaires, n’est-ce pas?.
Puis l’aspartame (grâce au rachat de Searle) favorisant les diabètes de type 2 et cancérogène chez le rat. La FDA poursuit Searle pour nombreuses erreurs dans les tests de toxicité et les conflits d’intérêt des auteurs d’articles favorables (petite musique qui commence à se faire connaître), mais tout « rentre dans l’ordre » quand Monsieur Donald Rumsfeld devient directeur de cette compagnie.
Puis l’Hormone bovine de croissance recombinée qui permet de doubler la production laitière normale d’une vache ! On la retrouve dans le lait de consommation associée à de plus grandes quantité d’IGF 1 dont elle stimule la synthèse hépatique. Malheureusement, comme tout facteur de croissance en excès, elle favorise la cancérogénèse.
Puis, vers 1980 et en bon visionnaire commercial, Monsanto s’oriente vers les biotechnologies.
Nous arrivons au glyphosate mis au point en 1950 par un chimiste suisse Henri Martin, donc pas par Monsanto. Cette molécule est un chélateur de métaux brevetée en 1964, utilisée pour enlever des dépôts minéraux dans des tuyauteries. Monsanto rachète le truc et le brevète en 1974 comme puissant herbicide (en inhibant la synthèse des acides aminés aromatiques). Déjà ce n’est pas trop sympa de retrouver ce truc dans nos assiettes, mais ce que beaucoup de gens ignorent c’est que c’est aussi un antibiotique puissant breveté par Monsanto en 2010. Ne serait-ce que pour cette simple raison, il devrait être interdit, car nous en consommons tous ! Pourquoi ?
Monsanto invente le soja transgénique. Ce soja, oh merveille ! est rendu résistant au Round Up dont le principal composant est le glyphosate. Alors, pourquoi se casser la nénette, arrosons nos champs sans compter, d’autant que de plus en plus d’adventices deviennent progressivement résistantes à l’aimable produit (liseron des champs, gaillet gratteron, etc.). Du coup, ce soja qui va nourrir le bétail (donner des céréales à des ruminants est aussi un truc auquel il fallait penser!) est devenu une éponge à glyphosate et qui est-ce qui est au bout de la chaîne alimentaire ? Devinez !
Le seul point positif est que le risque d’accumulation dans l’organisme est « probablement » faible car la molécule est peu lipophile et extrêmement hydrosoluble ce qui explique qu’on la retrouve facilement dans le sang et encore plus dans les urines.
Depuis l’affaire des Monsanto papers il apparaît que la firme, par ses propres expériences savait parfaitement que le glyphosate pouvait induire des cancers chez les mammifères. Ce qui ne l’avait pas empêcher précédemment d’orchestrer une descente aux enfers du professeur Gilles-Éric Séralini au motif que ses travaux comportaient des biais statistiques et explicatifs… On notera que ce ne sont ni la méthodologie, ni les résultats qui sont mis en cause.
Il faut bien admettre que le fait qu’un article scientifiques soit signé par une personnalité en vue ne prouve en aucun cas qu’il n’y ait pas conflit d’intérêt, ni même que ce soit lui qui l’ait écrit. Personne n’ignore la catastrophique course aux publications, et les articles co-signés par un patron qui ne les a parfois même pas lus sont innombrables. On ne comptait pas jusqu’il y a peu le nombre des articles qui affirmaient que le tabac était sans danger pour l’organisme, ou que l’amiante ne pouvait être mise en cause dans les mésothéliomes de la plèvre. Mais on finit toujours par admettre les faits quand le nombre de morts devient trop important.
Même opération de lynchage pour le CIRC de Lyon (Centre International de Recherche sur le Cancer) qui a osé dire que les preuves étaient suffisantes concernant la cancérogénicité chez les animaux. De plus il a noté qu’il existait des preuves importantes que le glyphosate possède deux caractéristiques d’un carcinogène, qui peuvent être opérantes chez l’humain : l’exposition au glyphosate ou aux produits à base de glyphosate est génotoxique et induit un stress oxydant. Bon, ce ne sont sûrement pas des gens sérieux non plus.
Les produits de chimiothérapie sont parfois très toxiques, mais on en a encore besoin. Le glyphosate, contrairement à tout ce que racontent les entrepreneurs agricoles, on n’en a pas besoin, et, de toute façon il deviendra inefficace dans les années qui suivent.
Galilée aurait certainement rétracté ses accusations de toxicité du glyphosate pour sauver sa liberté ou améliorer son ordinaire comme bien de nos contemporains tout en continuant à penser « Et pourtant il est toxique ».
Un dernier mot : de plus en plus de travaux montre qu’il y a lieu de s’interroger sur le fameux effet-dose car dans certains cas des doses infimes peuvent être toxiques notamment concernant les perturbateurs endocriniens et les génotoxiques. Et on commence à peine à parler de l’effet cocktail des pesticides (car ils sont souvent en association) qui pourtant m’a toujours paru d’une évidence colossale.
En 1997, Jean-Marie Pelt avait organisé à Metz les 1er Etats Généraux de l’Ethique sur les risques des OGM et l’impossibilité d’accéder aux dossiers d’évaluations toxicologique et ecotoxicologique. Il ya déjà 20 ans !
A vous de voir !
Dr F. Perrey
Merci pour ce commentaire très fouillé et instructif.
Bel amalgame de poncifs anti-Monsanto !
De la part de quelqu’un qui se présente comme Dr… la démarche n’est pas du tout scientifique, malgré les jolis noms savants employés… juste pour faire bien.
Un exemple Dr : d’où tenez vous que les quelques picogrammes de glyphosate (pas ses métabolites hein !) que nous pourrions ingérer et qui sont normalement éliminés par les urines puissent avoir un effet « antibiotique puissant » ?
cher Dr ce n’est pas la peine d’avoir fait 8 années d’études après le bac pour confondre le Danger et le risque.
Je sens là que vous aussi allez nous réhabiliter notre monument de science national Seralini.