4000 m2 de jachère offerts aux habitants

Passée au zéro phyto en 2014, labellisée Terre saine sans pesticides en 2019, la petite commune de la Manche innove encore et accueille la biodiversité en offrant des semences de jachères.

La commune de Sainte-Suzanne-sur-Vire a proposé le mois dernier, aux habitants intéressés, des semences de jachère fleurie pour augmenter la biodiversité de notre territoire.

L’opération jachère fleurie, jachère pour tous a séduit près d’une trentaine de foyers.  10% des particuliers ont accepté de jouer le jeu et de consacrer un petit endroit dans leur jardin à l’implantation de cette jachère ( une bande de terrain le long d’un grillage, un talus, le fond d’un jardin,…).

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Image fournie par l'auteur

Cette jachère va attirer les insectes pollinisateurs qui disparaissent partout autour de nous : 30% des insectes ont disparu en 30 ans. 3 700 m2 de terrains privés accueilleront en 2019 ces insectes. De son côté la commune a implanté 300 m2 de jachère sur les terrains municipaux, ce sont donc au total 4 000m2 de jachère qui a été semée. L’an dernier, la commune avait mené quelques essais de jachère qui s’étaient avérés positifs, espérons que cette année les conditions météo favorisent le plein épanouissement des fleurs.

Des financements ont été trouvés ( à hauteur de 100%) à condition qu’un suivi des insectes soit mené, c’est pourquoi un inventaire des bourdons et des papillons sera mené sur les espaces communaux et chez les particuliers qui le souhaitent.

13 commentaires

  1. les coquelicots c’est bien, mais la diversité c’est mieux: fleurs de Bourrache, de Verveine de Buenos Aires….beaucoup se ressèment naturellement et les insectes, papillons etc… voltigent nombreux, sans oublier les abeilles

    1. Ne vous fiez pas à la photo, il y a 20 espèces différentes de plantes sauvages dont la fameuse bourrache bien sûr

    2. Une initiative encourageante, mais pourquoi toujours attendre des offres de la commune, nos jardins représentent de formidables ressources et les espaces fleuris peuvent être créés , la présence d’une ruche viendra également se fondre dans ce décor aux allures champêtres.
      Les fleurs de pyracantha et de cotonéaster attireront de nombreux insectes , leur végétation garantira la sécurité de nidification aux merles et fauvettes.Une vie en pleine effervescence.
      Vous pouvez me suivre sur mon site https://www.mjb-nature.fr

  2. Toutes mes félicitations pour ce genre d’initiatives ! Quant à la remarque sur la verveine de Buenos Aires … ne serait-il pas préférable de ne mettre que des variétés locales qui poussent si bien chez nous et d’éviter introduction d’espèces non indigènes (c’est une question ouverte, pas une critique négative). Et pour les insectes qui adorent ces actions, les abeilles dont on parle tant ne représentent qu’une infime partie des populations de butineuses. Les coquelicots repeuplent des champs qui sont pourtant traités à outrance. Peut-être est-ce dû à des désherbants trop systémiques ?
    Hervé Duchêne

    1. Les relevés en cours actuellement montrent que peu d’abeilles sont présentes nous avons surtout des papillons et des bourdons.

    2. Qu’est-ce qu’une plante locale, ou depuis quand l’est-elle ? La Verveine de B.A. se ressemait dans nos jardins du Midi au XIX ème siècle ! C’est une des plantes faciles au jardin et au potager : par sa haute taille (150 cm) elle met en vue abeilles papillons et bourdons variés qu’elle attire, dresse ses fleurs mauves tout l’été, et permet l’hiver d’observer les chardonnerets qui se régalent de ses fines graines.
      Beaucoup de nos plantes ont une origine étrangère plus ou moins ancienne.

    3. Coquelicot et Verveine de Buenos Aires sont de la même classe: Magnoliopsida.

  3. Réponse à Marcel.bEguE.
    Initiative individuelle ou collective? L’individuelle, c’est bien, mais nous sommes des êtres sociaux.
    La proposition par la commune a une valeur politique évidente, surtout si l’action n’est pas inspirée par un fonctionnement économique.

    Réponse à Hervé.
    C’est vrai qu’il semble préférable de choisir des essences locales, mais mieux vaut quelques verveines de Buenos Aires perdues au milieu d’un parterre varié (coquelicot, lin de Narbonne, sainfoin, bourrache, campanule, moutarde, mache, spirée filipendule, mauve, millepertuis, achillée…), que des plates bandes abandonnées aux chénopodes, amarantes (toutes deux délicieuses par ailleurs), chiendent, bryone, clématite, ronce, ortie (savoureuse elle aussi), quand ce n’est à la phytolaque d’amérique, à la renouée du Japon, au séneçon du Cap…ou encore pire, au désert végétal bétonné ou désherbé…

    1. c’est une initiative de la commune qui permet trois choses:
      – sensibiliser au zéro phyto car un habitant qui sème de la jachère fleurie ne vas pas traiter
      – accueillir la biodiversité bien sûr
      – permettre de lancer un programme de sciences participatives: suivi des populations de bourdons, de papillons et d’oiseaux du jardin

    2. La démarche individuelle peut s’insérer dans la démarche collective, car elle apporte des sentiments et des actions instinctives , passionnelles et pédagogiques, j’approuve les actions de la municipalité !
      Que voulez-vous dire par  » l’action n’est pas inspirée par un fonctionnement économique ».
      Attention de ne pas s’écarter des réalités du terrain, protection et sauvegarde de la biodiversité.

  4. OUI car les effets des pollinisateurs ainsi attirés sont bénéfiques pour toutes et tous comme les champs de pommiers environnants, les vergers, les légumes des jardins amateurs tout alentours,…
    Cette action environnementale a des retombées économiques également on travaille en plein air pas en vase clos

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