Quelles solutions nous reste-il pour sauver une biodiversité qui disparaît ?

Le risque d’extinction concerne un million d’espèces animales et végétales dans les prochaines années. Pour Franck Courchamp, chercheur au CNRS, tout n’est pas perdu.

Un million d’espèces animales et végétales risquent de disparaître dans les prochaines années de la surface de la Terre et du fond des océans. Ce constat alarmant s’appuie sur un rapport de plus de 1 700 pages, fruit de trois ans de recensement et d’analyse de données par plusieurs centaines d’experts, sur l’état de la biodiversité mondiale.

Selon l’étude, 75 % de l’environnement terrestre est « gravement altéré ». Et 66 % de l’environnement marin est touché. Dans ce désastre, la part de responsabilité des humains est immense.

Pour Franck Courchamp, écologue et chercheur au CNRS, tout n’est pourtant pas perdu. Les Etats doivent prendre immédiatement les mesures qui s’imposent, et les citoyens doivent changer de comportement, en consommant moins de viande par exemple.

Un article publié le 08 mai 2019 sur le site du journal Le Monde.

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8 commentaires

  1. Tout ceci me laisse songeur.
    Un million d’espèces, c’est énorme… sur quelle base… d’où vient ce chiffre ?
    Le seul document connu aujourd’hui est le RPD (Résumé pour Décideurs) et n’est vraiment pas clair du tout à ce sujet.
    Enfin l’assertion de Mr Courchamp me paraît complètement dénuée de bon sens. Aujourd’hui, en France, ce sont les prairies qui portent le maximum de biodiversité (microorganismes du sol, pollinisateurs des légumineuses…). Réduire la conso de viande donc réduire l’élevage entraîne inexorablement l’abandon de la plus grande source de biodiversité du paysage agricole français. Les prairies qui ne sont plus exploitées se referment, le taillis prend place et toute la biodiversité disparaît…
    Il faut chausser les bottes de temps en temps avant de parler d’agriculture.

    1. Sur quelle base ? Il suffit de lire l’article : Ce constat alarmant s’appuie sur un rapport de plus de 1 700 pages, fruit de trois ans de recensement et d’analyse de données par plusieurs centaines d’experts, sur l’état de la biodiversité mondiale.

    2. Vous me semblez bien naïf… La viande qui est consommée en France à l’heure actuelle provient en majorité d’exploitations intensives où les bovins ne mettent pas les sabots dans une prairie de toute leur pauvre vie, ils ne contribuent donc pas beaucoup à leur entretien. Mr Courchamp dit simplement qu’il faut justement remettre les vaches dans les prés, au lieu de les confiner dans des espaces inhumains. Du coup peut être moins de viande, mais bien meilleure, tout le monde y gagnerait, l’humain et le bovin ! Je rajoute aussi qu’un beau troupeau de vaches salers broute paisiblement devant ma porte et que je chausse bien mes bottes tous les jours… lol…

    3. Tiens ??? j’apprends que la biodiversité n’est pas présente dans les taillis … ben ça alors … c’est tout récent ?
      Hervé

    4. Pardonnez si mon message paraît « légèrement » réprobateur, mais j’ai cru m’étrangler en vous lisant.. Surtout sur Tela botanica.
      Il faudrait être clair une bonne fois pour toutes : il y a prairies, et prairies. L’argument comme quoi la production de viande, en maintenant des prairies, permet la conservation de la biodiversité est un argument tout droit sorti du vocabulaire FNSEA. Cette dernière profite de la méconnaissance du public entre « prairie » au sens où on l’entendait avant l’intensification de l’agriculture, et « prairie » actuelle. Aujourd’hui la plupart des prairies sont hyper-intensives et assimilables à un désert vert. Elles sont parfois mono spécifiques, du moins dominées par 2/3 espèces de graminées fourragères issues de cultivars anthropogènes, et presque toujours ensemencées, fertilisées, herbicidées. Pour ne rien arranger les charges de pâturages, mêmes temporaires, sont énormes et incompatibles avec le maintient d’espèces autres que celles sus-citées.
      Les prairies extensives : pas de fertilisation, pas d’ensemencements, charges de pâturages de 0.2-0.8 UGB.., elles hébergent en effet une flore et une faune diversifiées (la deuxième étant vitalement liée à la première..). Mais leur capacité de production de viande est clairement TRES inférieure aux demandes actuelles, qu’il est urgent de diminuer. Désolé pour la FNSEA et ses apôtres !

  2. La nature parle a des hommes trop occupés pour l’ écouter . Depuis 10 ans la biodiversité sur le canton de Modane en Haute Maurienne n’ a cessé de diminuer . L’ Europe a pendant des années versé des primes substantielles aux propriétaires de terrains en friche ou en jachère . Quand cette subvention a cessé , les propriétaires pour payer les taxes foncières et ne pas perdre d’ argent , ont tous été demarchés par la chambre d’ agriculture pour faire du foin, d’ appellation Beaufort . Resultat : 3 coupes par an , les fleurs a peine sorties sont fauchées avant de grainer , en 5 ans , plus aucune fleur , plus aucun insecte . la Montagne est devenue verte comme un terrain de golf , mais un véritable désert de biodiversité . Adieu les fleurs ,les insectes et donc les oiseaux .

  3. bravo à tous ceux qui ont répondu à cet article, la biodiversité elle doit aussi gagner les villes avec des terrains laissés en jachère qui permettent aux fleurs de revenir ainsi qu’aux insectes, la nature ce n’est pas simplement des pâtures à vaches et des champs de pomme de terre et de bettraves!

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