Des plantes coopératives pour un meilleur rendement des cultures

Selon une étude menée par l'INRAe, l'agriculture devra assurer une production alimentaire pour une population croissante tout en protégeant l’environnement dans les 30 années à venir. Une des solutions serait de limiter l’expansion des surfaces agricoles en augmentant la densité de culture (plantes semées au m²).
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Représentation de la compétition entre les plantes pour la lumière. © Montazeaud G. et al Proc. R. Soc. B

« Le modèle proposé par les chercheurs permet de revisiter l’évolution des pratiques de sélection à la lumière de la théorie de la sélection de parentèle et de proposer des schémas de sélection encore plus efficaces pour favoriser la coopération. Les paramètres les plus importants pour favoriser la coopération sont facilement manipulables par un sélectionneur ou un agriculteur. »

Extrait du communiqué de presse de l’INRAe

Pour aller plus loin...

Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à demander ou réaliser un article de vulgarisation sur la compétition entre les végétaux. En effet, l’influence des facteurs physiologiques de chaque plante ainsi que les facteurs extérieurs, ont un impact sur le développement des végétaux.

Partez à la découverte de notre espace rédacteur, toute la démarche vous est expliquée ici

Avez-vous des questions ou des suggestions sur l'article ?

Jocelyn Pelote
Ambassadeur de la botanique
Volontaire en service civique

8 commentaires

  1. Très intéressant.
    Pour des raisons analogues aux vôtres, Cher Monsieur, je travaille actuellement sur un projet original (tombé cependant en abandon pour les chercheurs actuels : publications infinitésimales) celui du système Mukibat , susceptible d’accroitre considérablement la production de racines de manioc en pays tropical. Un premier CR est à lire sur http://lephytoscope.fr/docu61.htm.
    Je cherche un ou deux jeunes intéréssés pour me seconder (projet en Guyane française)
    M’écrire sur phytoscope@lephytoscope.fr

    1. Bonjour Monsieur,

      Nous vous vous remercions de l’attention que vous portez à l’article.

      Nous vous remercions également de nous avoir transmis votre compte rendu sur le projet du système Mukibat. De plus, si vous le souhaitez, vous pouvez écrire aux telabotaniste de Guyane française et les contacter via l’annuaire tela botanica qui pourront sûrement vous aider dans l’avancée de vos recherches !

  2. Le titre de l’article fait espérer une étude de coopération entre les plantes. Mais la suite que je lis ne parle que de compétition. Or il y a à l’évidence un plus grand champ de recherches du côté du premier domaine que du second. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur les recherches en coopération ?

    1. Je comprends votre remarque avec ce communiqué de presse. Cela est sûrement dû aux manques de connaissances que nous pouvons avoir sur les interactions plantes-plantes.

      En écologie l’étude des interactions négatives, telles que la prédation et la compétition, a largement dominé la littérature. Je penses que l’INRAe a essayé de valoriser une forme d’interaction possible (la coopération) ainsi que son potentiel dans une agriculture limitant l’ajout d’intrant.

      Voici une publication de 2017 sur : « Les Interactions entre plantes dans un contexte de communauté : une approche expérimentale en Espagne
      et en Bolivie » qui pourrait vous éclairer sur la notion de coopération entre végétaux.

      https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01735764/document

  3. Cher Jocelyn,
    vous avez eu bien du courage et beaucoup de mérite à retraduire ce document de l’Inrae.
    Mais y avez vous compris quelque chose ? Moi non… et pourtant !
    L’Inrae est tombé encore plus bas que je ne le pensais avec ce communiqué de presse !
    1er paragraphe : incohérent et incompréhensible !!!
    Vu la photo on parle de céréales, c’est la seule certitude, quoique…
    On croît au départ que l’auteur veut parler de culture des céréales puisqu’il dit  » Pour limiter l’expansion des surfaces agricoles, une voie possible est d’augmenter la densité de culture »… mais il ajoute juste après : « au détriment du rendement ». Façon singulière de limiter l’expansion des surfaces en produisant moins !!! Quel serait alors l’intérêt pour l’agriculteur ? Passons…
    La phrase d’après (dernière phrase du 1er §) nous apprend que l’on parle de sélection en fait… en disant tout le contraire de ce qui a été exprimé précédemment. Chapeau !!! Connaissant un peu le sujet je décrypte à peu près quand même ce que l’auteur a voulu dire
    Le reste du papier est à l’avenant : lourd, confus et incompréhensible.
    Quand on fait de la recherche on doit au minimum avoir les idées claires et ce qui se conçoit bien s’exprime clairement.
    Le sujet de l’étude c’est à dire la coopération entre plantes n’est même pas expliqué dans ce document.
    Enfin le dernier § est hallucinant de méconnaissance de l’agriculture : « des paramètres facilement manipulables par l’agriculteur » A ce que je sache, un agriculteur ne fait pas de sélection ! Au pire il se contente de ressemer sa récolte en triant les plus beaux grains, avec tous les problèmes que l’on connaît bien avec ce genre de pratique. Où veut-on en venir là ? Où l’Inrae veut-il emmener l’agriculture et les agriculteurs ?

  4. Le contenu du communiqué de presse est bien naïf. C’est le travail de générations d’agriculteurs et de chercheurs qui est renié, en particulier dans de nombreux aspects de la protection des cultures. La logique est d’optimiser les densités (de semis, de tallage herbacé et inflorescentiel pour de nombreuses cultures, surtout annuelles) en fonction de paramètres contradictoires à adapter à chaque situation. Il faut minimiser les densités afin d’une part de limiter les progressions de nombreux ennemis tant aériens que souterrains (mycoses, bactérioses, insectes, etc.), d’autre part d’économiser des semences et la verse. Si les variétés multilignées et les associations sont parfois pratiquées, c’est parce qu’elles présentent des avantages dans certaines situations.

  5. Le titre donnait à penser que l’INRA découvrait enfin la permaculture ! Des « plantes coopératives », tout de suite cela nous évoque les « Trois Soeurs » des Amérindiens : des haricots qui enrichissent le sol, des maïs pour porter les haricots et des courges pour couvrir le sol …
    Ben non. C’est pas ça du tout.
    Ici nous modélisons des semis de blé, en monoculture. Et les plantes « coopératives » sont celles qui s’abstiennent de faire de la compétition à leurs voisines.
    Ce n’est donc pas la permaculture que l’INRA vient de découvrir (ce sera pour le siècle prochain), mais la loi d’entraide de Pablo Servigne. C’est quand même un progrès.

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