Groupements végétaux et phytogéographie de la Corrèze

NUMÉRO SPÉCIAL / La Société Botanique du Centre-Ouest (SBCPO) propose un numéro spécial "Groupements végétaux et phytogéographie de la Corrèze"par Luc Brunerye.

Luc Brunerye nous livre une analyse complète de la phytogéographie de la Corrèze. Les végétations, cœur de cet ouvrage, sont détaillées en vingt-deux grands types qui correspondent souvent au niveau de la classe phytosociologique. Déclinés ensuite de façon très fine en deux cent cinquante-six groupements végétaux, l’auteur réussit la tâche ardue de rendre son propos accessible à la fois à des non-spécialistes (étudiants en biologie, curieux de nature) ainsi qu’aux professionnels de l’environnement, comme l’avait fait auparavant François Billy pour la Basse-Auvergne.

Si Luc Brunerye prend soin, avec grande modestie, d’avertir le lecteur que son analyse des végétations ne suit pas la méthode phytosociologique sigmatiste, les passerelles sont évidentes, pour le phytosociologue aguerri, entre les groupements individualisés par l’auteur et les dénominations modernes des associations végétales. Ainsi, l’on reconnaîtra sous l’appellation « Coteaux à Staehelina dubia » le Staehelino dubiae–Teucrietum chamaedryos décrit par Jean-Marie Royer dans le proche Périgord, ou encore la « pelouse à Saxifraga granulata et Serapias lingua » qui n’est autre que l’Orchido morionis–Serapiadetum linguae décrit de l’Armagnac méridional par Bruno de Foucault. Certains y trouveront de véritables singularités, c’est-à-dire des combinaisons originales et répétitives d’espèces dans des conditions bien déterminées de leur biotope ; ce seront peut-être là de nouvelles associations végétales, qu’il conviendra de valider dans le respect du Code international de nomenclature phytosociologique.

Cet ouvrage constitue également un état des lieux important de la flore, via un catalogue raisonné, et des groupements végétaux, qui composent les paysages corréziens. Il est aussi un repère pour les générations futures, dans le contexte actuel de réchauffement climatique, lequel va probablement impacter les vastes complexes tourbeux du Plateau de Millevaches riches en éléments sensibles boréaux, et d’anthropisation croissante des milieux naturels. Les exemples d’herborisations, savamment sélectionnés par l’auteur en fin d’ouvrage, sont une véritable invitation au voyage, à la découverte et à l’émerveillement, face aux richesses naturelles insoupçonnées de la Corrèze, premiers pas indispensables à leur préservation.

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L'auteur

Luc Brunerye

Informations pratiques

Titre de l'ouvrage : Groupements végétaux et phytogéographie de la Corrèze
Auteur : Luc Brunerye
Éditions, date de publication : Société Botanique du Centre-Ouest, mars 2020
ISSN : 0755-9334X
Prix indicatif : 49 € + 8,50 € de frais de port

Comment se procurer l'ouvrage ?

7 commentaires

    1. Vous êtes vous posé la question du coût du tirage d’un tel livre mais surtout du temps passé par Mr Brunerye pour sa rédaction (quasi l’oeuvre d’une vie), du temps pour réaliser la mise en page ? Qu’est-ce que 60 euros pour les savoirs qu’apportent cette publication ? A peine 20 bonnes bières pour un étudiant, soit 3/4 soirées en moins pour se cultiver et peut-être décrocher un futur travail d’écologue / botaniste / phytosociologue !!! Cela ne choque personne qu’un jeune possède un smartphone à durée de vie très limitée de 500 euros en moyenne mais investir 60 euros pour un livre cela paraît démesuré.
      Un étudiant manquant de moyen pour se l’offrir pourrait aussi penser à demander au CDI, à la bibliothèque universitaire ou de sa ville de le commander pour pouvoir l’emprunter et le réemprunter !
      Cordialement,

  1. Tout est relatif, mais voici des éléments de comparaison sur les prix pratiqués par les éditeurs.
    Il s’agit ici de deux manuels destinés avant tout aux étudiants.
    Ouvrages de base incontournables et indispensables, mais l’étudiant en a déjà pour 68 + 57 = 125 euros.

    ARNAL Gérard, BOCK Christian, BOURNERIAS Marcel, 2002 Guide des groupements végétaux de la région parisienne. BELIN

    BOUZILLE Jan Bernard 2007 Gestion des habitats naturels et biodiversité. Concepts, méthodes et démarches. LAVOISIER éditions

    Il serait intéressant d’avoir le témoignage d’apprentis en cuisine ou d’étudiants-technicien de maintenance pour savoir combien ils doivent débourser en matériel (couteaux, trousse à outils) pour leurs études.

  2. Le véritable problème, c’est le niveau des salaires.
    Il est impossible d’élever un enfant avec les salaires en bureau d’études en écologie.
    D’où le rajeunissement perpétuel des effectifs que chacun peut vérifier sur les trombinoscopes.
    Les chargés d’études changent de métier (en général enseignement) quand l’autre salaire ne permet pas de compenser.
    Les indépendants, plus expérimentés mais pas toujours, doivent cumuler avec un ou plusieurs commerces en ligne ou une activité annexe de guide-conférencier-stages-auto-édition.

  3. Investir dans des études en écologie, ce n’est pas un placement rentable. En tout cas moins que la musique où il est toujours possible dans sa ville de donner des cours d’instrument ou de faire des concerts dans un bar le week-end.

  4. Je dédie à tous les étudiants actuels et futurs les mots de mon professeur de SVT de collège, un passionné qui a organisé pendant plus de 25 ans la seule bourse aux minéraux et fossiles qui ait lieu dans un établissement scolaire :
    « des études en écologie, mais que faire avec ? »

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