Tropical african flowering plants – ecology and distribution – vol. 11 – Cyperaceae

LIVRE/ Jean-Pierre LEBRUN & Adélaïde STORK (2020). Tropical African flowering Plants Ecology and Distribution, vol. 11 - Cyperaceae. Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève, Publication hors-série.

Le onzième volume de la série « Flowering African Floworing Plants – Ecology and Distribution » est désormais disponible et il traite des Cyperaceae, avec plus de 892 espèces et tout autant de cartes.

Les auteurs, Jean-Pierre Lebrun et Adélaïde Stork, ont débuté cette série en 2003, avec comme but de proposer une vision taxonomique homogène et synthétique de la flore tropicale africaine et offrir des informations sur la distribution des espèces sous forme cartographique et des informations sur l’écologie et la biologie de celles-ci. A l’échelle d’un continent qui abrite ¼ des espèces mondiales, le défi est considérable, il n’existe rien de tel pour l’Asie ou l’Amérique du Sud et pour l’Europe une synthèse aussi précise n’existe toujours pas. Cet exercice est d’autant plus difficile que le niveau des connaissances ou des révisions est très différent selon les pays, il faut « réhabiliter l’ancien » pour le comparer au neuf.

Après, les Dialypétales, les Orchidaceae, voilà les Cyperaceae, immense famille, de 5000 espèces à l’échelle mondiale, dont 890 espèces en Afrique tropicale, qui donne bien des soucis d’identification aux botanistes, par sa complexité. Certes, les récentes analyses moléculaires ont apportés des avancées sur la délimitation des entités de cette famille, mais le regroupement de nombreux genres dans une seule entité générique comme Cyperus pour raison phylogénétique, ne simplifie pas l’identification, car la grande majorité des botanistes, taxonomistes, sont intéressés par la morphologie et non par les théories cladistiques, comme le disait Jean Raynal, à qui est dédié cet ouvrage. Ajoutons encore que l’identification de groupes en C3 versus C4 n’est abordable qu’en laboratoire.

La vision taxonomie proposée par les auteurs se veut pragmatique et morphologique tout en mentionnant les récentes révisions, tentant de respecter les visions retenues dans les flores récentes. Plutôt que de conserver un immense genre Cyperus composé de 13 sous-genres, des genres comme Kyllinga (61 spp.) ou Mariscus (65 spp.) sont conservés, de même que les genres Scleria (89 spp.), Pycreus (63 spp.) ou Mapania (21 spp.) sont également conservés, et Cyperus au sens strict ne compte alors que 140 spp. Pour arriver à cette vision pragmatique, plusieurs combinaisons nouvelles dans Pycreus sont proposées et une série d’autres recombinaisons préalablement publiées.

Comme dans les autres ouvrages, les références bibliographiques sont innombrables et complètes avec à chaque fois une synthèse pour les genres. Sans oublier un des objectifs de cette synthèse qui est de mettre le doigt et faire ressortir les espèces problématiques ou méconnues. On découvre que pour la plupart des genres de Cyperaceae, 10% à 20% des espèces ne sont connues que de par l’échantillon type… Un énorme travail de terrain reste à faire.

Ce volume est disponible en version papier sur commande et téléchargeable librement en pdf sur le site des Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève.

https://www.ville-ge.ch/cjb/publications_2020.php

L'auteur

J.P. LEBRIN et A.L. STORK sont chercheurs au Conservatoire et Jardin Botaniques de Genève

Informations pratiques

Titre de l'ouvrage : Tropical African Flowering Plants - Ecology and Distribution - Vol 11 - Cyperaceae
Auteur(s) : J.L. LEBRUN & A.L. STORK
Éditions, date de publication ; Conservatoire et Jardin Botanique de Genève 2020
Nombre de pages, format : 368 pages Format A4
ISBN 978-2-8277-0138-4

Comment se procurer l'ouvrage ?

Ce volume est disponible en version papier sur commande et téléchargeable librement en pdf sur le site des Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève.

https://www.ville-ge.ch/cjb/publications_2020.php

3 commentaires

  1. Il semble y avoir une erreur dans la phrase suivante: « Plutôt que de conserver un immense genre Cyperus composé de 13 sous-genres, des genres comme Kyllinga (61 spp.) ou Mariscus (65 spp.) sont conservés, de même que les genres Scleria (89 spp.), Pycreus (63 spp.) ou Mapania (21 spp.) sont également conservés, et Cyperus au sens strict ne compte alors que 140 spp. »

    Les genres Scleria et Mapania n’ont jamais été mis en synonymie de Cyperus à ma connaissance. Il ne sont même pas apparentés à Cyperus. Il n’y a donc pas lieu de les mentionner dans cette phrase.

    1. Les 2 auteurs précisent que:

      « Concernant Scleria, la phrase signifie qu’il y a eu de nombreux genres qui sont passés en sous-genres pour des raisons phylogénétiques
      Il faut lire: Scleria, Mapania ou Pycreus … sont conservés au sens strict dans cet ouvrage, comme Cyperus …
      Nous n’avons jamais parlé de synonymie. Il s’agit de définition de genres ou sous genres uniquement. »

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