Nouvelle Mission flore : à la recherche du Bunias d’Orient

Le Bunias d’Orient ou Bunias orientalis en latin fait partie de la famille des Brassicacée (anciennement appelée Crucifère).
Cette famille se reconnait bien par son inflorescence en grappe de fleurs qui portent 4 pétales « en croix » et 6 étamines dont 2 plus petites.
Cette famille est bien connue pour ses valeurs nutritives et gustatives. En effet, la moutarde, les choux, les radis, le colza et bien d’autres Brassicacées sont cultivées/utilisées depuis plusieurs millénaires.
La connaissance sur certaines espèces et notamment les espèces exotiques envahissantes reste fragmentaire en raison de la surface importante à couvrir. Impliquer les citoyens dans la connaissance de ces espèces permet de démultiplier le réseau d’informateurs tout en permettant leur sensibilisation.
Les informations recueillies permettent :
- de donner plus de poids aux états des lieux (niveau local, mais aussi niveau régional voire national pour certaines espèces)
- de mesurer à terme l’évolution des populations
- d’encourager la mise en place de politiques de gestion des espèces exotiques envahissantes
- d’alimenter la connaissance sur des secteurs où l’espèce n’est pas connue pour pouvoir agir au plus tôt.

- Plante robuste jusqu’à 1.20 m de haut;
- Pas de floraison avant mai;
- Feuilles de la base grandes, incisées avec un grand lobe terminal souvent en fer de hallebarde;
- Fleurs jaune vif à quatre pétales étalés en croix;
- Fruits luisants, en poire couverts de petits tubercules;
- S’installe en pleine lumière et dans des sols perturbés : talus de routes, rives de cours d’eau, terrains vagues, jardins et prairies exploitées
Le bunias d’orient est une espèce exotique originaire de l’est de l’Europe et d’Asie.
Le développement excessif de cette espèce dans les parcelles agricoles induit une perte de rendement et de valeur nutritive des prairies. On constate également une perte d’appétence des fourrages pour les bovins et les caprins en raison de son odeur forte et désagréable.
Par ailleurs, sa forte production de nectar détourne les pollinisateurs des espèces indigènes. Cette concurrence provoque une perte de biodiversité dans les prairies maigres.

Deux possibilités :
- Il est possible de déposer vos observations sur la page mission flore de Tela botanica
- En Isère, vous pouvez contacter la société botanique Gentiana pour annoncer votre observation avec un lieu précis et si possible une photo. (contact ci-dessous)
Crédits photos : Martin Kopf et Benjamin Grange – Gentiana CC BY-SA