Le genre Rubus dans le nord-est de la France

LIVRE/ Ouvrage en pré-vente : Tombée en désuétude depuis le début du XXe siècle en France, l’étude des ronces, ou batologie, a repris de la vigueur depuis une quinzaine d’années !

Cet ouvrage présente une première synthèse pour le nord-est de la France et doit permettre aux botanistes de faire progresser la connaissance de ces plantes si communes et pourtant si mal connues.

Contenu de l'ouvrage
Contenu de l’ouvrage

 Parution prévue en décembre 2021. 

  • Clé de détermination de plus de 200 taxons comprenant les espèces décrites, les principaux hybrides et les espèces potentiellement présentes dans la dition.
  • Fiches monographiques de 137 espèces accompagnées de photographies de planches d’herbiers (description détaillée de l’ensemble des caractères distinctifs, indications sommaires sur les risques de confusion, la biogéographie et l’écologie, carte de répartition géographique départementale…)

 

Cet ouvrage est co-édité par la Société botanique de Franche-Comté, le Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés et le GREFFE, avec le soutien de la DREAL et de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

 

L'auteur

Yorick FERREZ (CBNFC-ORI) & Jean-Marie ROYER (GREFFE)

Informations pratiques

Titre de l'ouvrage : Le genre Rubus dans le nord-est de la France
Auteur(s) : Yorick FERREZ & Jean-Marie ROYER
Date de publication : 2021
Editeurs : SBFC, CBNFC-ORI &GREFFE
Nombre de pages, format : 362 pages, format A4
ISBN : 978-2-9573791-1-8
Prix indicatif : 45 € TTC + frais de port

Comment se procurer l'ouvrage ?

Tarif spécial pré-vente : 40 € + frais de port offerts.

Pour pré-commander l’ouvrage, rendez-vous sur : http://cbnfc-ori.org/espace-documentation/ouvrage-rubus-France

7 commentaires

  1. Un travail formidable, que je connais d’autant plus que j’ai participé à sa relecture.
    Cette ouvrage est un évènement botanique : c’est la deuxième monographie illustrée pour le territoire français. La première monographie était celle de Henri Sudre, Rubi europaea, publiée de 1908 à 1913. C’était il y a plus d’un siècle…

    1. Merci aux auteurs qui montrent enfin que des choses, probablement accessibles à un amateur retraité, sont possibles pour les Rubus.
      Je vais commander cet ouvrage !
      A quand « Le Genre Rubus en France » par D. Mercier ?

  2. A quand « Le genre Rubus en France », par moi-même ? Oui, c’est la question du moment pour moi ! – Car à partir de l’année prochaine (2022), mon emploi du temps pourrait être complètement dédié à ce travail de rédaction d’une monographie des Rubus. – La seule difficulté est de pouvoir me dégager quelques revenus pendant la réalisation de ce travail, ou de trouver une structure pouvant me rémunérer pour réaliser ce travail. Je suis donc en train d’en parler autour de moi, et de réfléchir à différentes options… Si vous avez des idées n’hésitez pas à les partager !

    1. Bonjour,

      L’état d’avancement des connaissances sur le genre RUBUS est très différent d’une région à l’autre. Prenons l’exemple de la région Centre pour laquelle la flore de Jordane CORDIER est présentée aux rencontres botaniques de la Région Centre le 20 novembre 2021. On peut se faire une idée de l’état des connaissances sur ce genre en consultant la base de données sur le site du Conservatoire Botanique du Bassin Parisien. Vous, vous nous dites que si on vous trouve des financements, demain vous êtes en capacité d’écrire une flore de France des RUBUS. Depuis les Etats Unis d’Amérique, vous êtes plus fort que des botanistes professionnels qui herborisent 100 à 200 journées par an en région, dont certains ont maintenant plus de 20 ans de pratique professionnelle (je parle pour la région Centre). Trop fort ! Lubris quand tu nous tiens !

  3. Bonjour,
    Même si la base de données du CBN doit être notre référence (plus globalement les données de l’INPN), nous savons que toutes les données connues ne sont pas remontées, à commencer par les données anciennes. Pour les ronces pas d’exception, David est venu dans le Loiret en 2014 et en 2 jours, nous avons amélioré grandement nos connaissances pour le département (une vingtaine d’espèces trouvées ou retrouvées). Sachant que nos forces sont très limitées face à l’ampleur de la tâche d’inventaire, il est absolument nécessaire de les unir plutôt que de chercher la petite bête à ceux qui font des efforts, qu’ils soient bénévoles ou professionnels. J’imagine que la flore de France qu’évoque David serait partielle, basée sur les connaissances actuelles et ce serait déjà très bien ! La connaissance des ronces dans le nord-est bien sûr (l’ouvrage de Yorick et Jean-Marie le prouve) mais aussi en Picardie, en Occitanie, dans le massif central, en Anjou et bientôt j’espère en région Centre VDL sera assez avancée pour mériter un ouvrage de synthèse.

    1. Merci Yann pour avoir relaté ces deux journées passées ensemble en Loiret. Lorsque je parle de monographie, je parle en effet d’un ouvrage permettant d’identifier à peu près toutes les espèces déjà décrites (dans la mesure où il est possible de connecter les noms à des types ou à des spécimens de référence), ainsi que sans doute quelques dizaines d’espèces nouvelles pour la science trouvées au hasard des prospections, ou provenant de secteurs volontairement prospectés du fait des lacunes des connaissances de ces secteurs, mais sans chercher l’exhaustivité à ce niveau. L’accent serait en effet mis sur la plus grande exhaustivité possible en ce qui concerne les espèces déjà décrites, afin que chaque botaniste qui étudie les Rubus de son secteur puisse savoir si il rencontre une ronce déjà connue de la science ou non. Et grâce à cette monographie contenant description, clé dichotomique et illustrations de référence, chacun pourra, si il le souhaite, contribuer à l’amélioration des connaissances, par la cartographie des espèces connues d’une part, l’accumulation de données écologiques à leur sujet, sans compter l’étude phytosociologique des végétations structurées par les Rubus qui pourraient enfin devenir réalisables, et par la description de nouvelles espèces d’autre part. Je n’ai absolument pas l’intention de décrire toutes les espèces inconnues de la science, et depuis que j’ai commencé à m’intéresser de près aux Rubus il y a 25 ans, j’ai toujours eu dans l’idée que ce serait un travail collectif. Mais il y a toute une partie du travail, très répétitif en amont, que très peu de gens ont la patience de réaliser, et que je me propose de faire, ou plus précisément, de continuer à faire, car je l’ai déjà bien entamé.

      Pour l’instant, et de façon bénévole, j’ai réalisé la base de donnée nomenclaturale la plus complète existant en Europe, intégrant notamment toutes la nomenclature des auteurs français, en repartant de l’analyse des protologues eux-même. Cela m’a permis de mettre à jour la base de données de Tela Botanica, et Benoît Bock est en train d’intégrer ces nouvelles données nomenclaturales dans la BDTFX. La numérisation des ouvrages et des spécimens d’herbier me permet de faire l’essentiel de ce travail depuis les Etats-Unis. Mais je viens chaque été en France (en principe, car ces derniers temps, le covid a rendu la chose plus compliquée), pour poursuivre la recherche des localités types, ainsi que participer à des rencontres batologiques de terrain qui sont un grand succès, et qui permettent que nous soyons toujours plus nombreux à nous intéresser à l’étude taxonomique des Rubus.

      Par ailleurs, durant ces années, et souvent grâce à des financements heureusement, j’ai traduit en français la totalité des protologues de Müller rédigés en langue allemande. Et parallèlement à cela, j’ai rempli, et je continue de le faire, une base de données des descriptions de Rubus, permettant de comparer les espèces entre elles, et d’ores et déjà utilisable pour l’identification de plus de 1000 espèces. A ma connaissance, cette base de données est la plus complète à ce jour en Europe, et elle contient même des données inédites observées directement sur les spécimens types, ce qui permet d’un peu mieux cerner la morphologie de nombreuses espèces décrites trop succinctement par Boulay ou Müller par exemple.

      Ces deux bases de données, ainsi que de nombreux autres documents, sont accessibles de tous sur le projet Atelier Rubus de Tela Botanica.

      En ce moment, de façon bénévole, je travaille, avec Jean-Marie Royer, à la rédaction de plusieurs articles scientifiques, l’un sur la collection « Ronces vosgiennes » qui contient 140 espèces, et qui est essentielle pour ceux qui étudient les ronces des Vosges ou des régions avoisinantes. Et avec Abraham van de Beek, j’ai presque terminé un article sur les Rubus décrits par Martrin-Donos dans le Tarn. Je ne vais pas détailler tous les projets en cours, mais ils sont nombreux. Il faut avouer qu’après toutes ces années, à force de faire du bénévolat pour l’essentiel, je dois faire le constat que je n’ai pas choisi la voie la plus facile en termes économiques. Mais après 5 années d’inventaires de terrain pour l’Atlas du Nord Pas de Calais au CBN de Bailleul, et des centaines de milliers de données floristiques produites, la lassitude m’avait gagner de devoir me contenter trop souvent d’un Rubus sp. Et face à ce rythme effréné d’inventaires, je n’avais ni le temps ni l’énergie d’approfondir la connaissance des Rubus comme je le voulais. J’ai donc quitté le CBN de Bailleul, et le salaire qui allait avec, pour pouvoir travailler sur les Rubus. Je me suis dit : ma misssion est celle-ci, salaire ou pas. Mais comme je disais, ce n’est pas toujours facile économiquement.

      J’estime que le temps nécessaire, à temps plein, pour réaliser seul une monographie telle que décrite précédemment serait d’environ 3 ans pour la rédaction d’une première base intégrant tous les spécimens types ainsi que quelques espèces nouvelles que j’ai en cartons, et chaque année de plus permettrait de gagner en pertinence vis-à-vis du terrain et de la variabilité des espèces (cette dernière nécessitant l’observation de davantage de spécimens).

      Mais nous pourrions aussi imaginer un travail plus collaboratif, grâce à une plateforme de partage de données sur internet qu’il s’agirait alors de créer. J’ai pas mal d’idées sur le sujet, à commencer par la possibilité d’archiver, sous forme de base de données, sur un premier niveau, les caractères morphologiques des spécimens étudier, ainsi que les photos des spécimens, et sur un deuxième niveau, les données relatives aux espèces auxquelles appartiennent ces spécimens, automatiquement calculées à partir des données issues des spécimens étudiés. Ce système aurait l’énorme avantage de ne pas perdre de vue les informations de base que sont les mesures biométriques des spécimens, et qui sont essentielles à la précision du travail, à mesure que le système général se complexifie par l’accumulation d’espèces nouvelles arrivant dans ce système.

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