Stage : Impact à moyen terme des facteurs environnementaux et de différents traitements (hersage, pâturage) sur les trajectoires des communautés végétales restaurées par transfert de graines

L'IMBE Avignon Université propose un stage d'écologie de la restauration des communautés végétales de 3 à 6 mois.

Contexte

Restauration écologique des prairies de Haute-Durance
En 2009, le gestionnaire du Réseau public de Transport d’Électricité a lancé le « Programme Haute-Durance » consistant à la mise en place et la rénovation des lignes électriques dans la vallée amont de la Durance (05). Ces travaux ont fait l’objet d’une demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées et la mise en œuvre de mesures de compensation dans le but de réhabiliter les prairies dégradées par les travaux.

Dans le cadre de ces mesures compensatoires, un programme de recherche a eu pour objet la restauration écologique de ces prairies suivant deux formes :

  1. Un dispositif expérimental (mis en place en 2018) visant à évaluer et comparer l’efficacité de plusieurs techniques de restauration écologique, et la gestion temporelle des parcelles en restauration : différentes modalités ont été testées afin d’évaluer les techniques permettant à la communauté végétale restaurée à se rapprocher au maximum de la communauté de référence. Les modalités testées sont le transfert de graines (avec ou sans hersage, avec ou sans pâturage) ainsi que l’effet de différents types de semis : le transfert de foin, le transfert de graines combiné à une semi de blé afin d’examiner le potentiel effet ‘nurse’ du blé sur le développement des espèces cibles pour la restauration.
  1. Un dispositif de déploiement (mis en place en 2019 et 2020) avec transfert de graines, visant à recoloniser l’ensemble des prairies impactées par les travaux de construction.

Du fait de la diversité des dispositifs mis en place, les communautés végétales restaurées peuvent se distinguer en fonction des modalités testées, de la prairie source pour la récolte en graines, des dates de semis ou encore des facteurs environnementaux locaux pouvant exercer une pression supplémentaire sur l’installation des espèces semées.

Questions scientifiques
Des questions se posent donc sur les déterminants des trajectoires des communautés ainsi restaurées : quelle est la variabilité de ces trajectoires ? Dépendent-elles du hasard, de l’identité des espèces dans les pelouses sources, des conditions environnementales locales ? A partir des données de suivi des communautés restaurées, ainsi que des données sur les communautés sources et les conditions environnementales locales, l’étudiant.e cherchera à mesurer l’importance relative de ces différents facteurs.

Missions

L’étudiant.e commencera par une étude bibliographique des techniques de restauration par transfert de graines et des mécanismes d’assemblage des communautés végétales.
Ensuite il.elle travaillera sur le protocole de récolte et d’analyse des données.
Au moins de juin, des relevés floristiques seront réalisés sur l’ensemble des pistes restaurées. Enfin, l’étudiant.e rédigera un rapport scientifique permettant de répondre aux questions initiales.

Profil recherché

  • Connaissances et fort intérêt en écologie des communautés
  • Connaissances ou fort intérêt en écologie de la restauration
  • Connaissances de base et fort intérêt pour progresser en botanique
  • Affinité pour le travail de terrain
  • Maîtrise du logiciel R et des logiciels de bureautique
  • Capacités rédactionnelles et de synthèse
  • Rigueur, autonomie, capacités d’initiative, aptitude au travail en équipe.

Poste et conditions

Durée et dates : Le stage durera 3 à 6 mois, à définir en fonction du calendrier universitaire, idéalement entre mars 2022 et août 2022.

Modalités de candidature

Adresser par voie numérique une lettre de motivation et un curriculum vitae à Aure Durbecq aure.durbecq@gmail.com

1 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.