Défoliation, vulnérabilité accrue… les pins et les chênes face aux chenilles processionnaires
On compte deux espèces de Processionnaires en France : la Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) et la Processionnaire du chêne (Thaumatopeia processionea). Ces papillons de nuit portent ce nom en raison d’un comportement bien spécifique : lors de leur stade chenille, ils se déplacent en procession.
S’ils font la Une des journaux, c’est souvent à cause des leurs propriétés urticantes : lorsqu’elles se sentent en danger, les chenilles émettent des soies nocives pour l’Homme et pour les animaux (chiens, chats, etc). Les symptômes associés à leur exposition sont des éruptions cutanées avec démangeaisons, des conjonctivites, et dans certains cas des formes plus ou moins graves d’irritations respiratoires ; pour les animaux, il s’agit la plupart du temps d’irritations des muqueuses buccales.
Moins souvent cité, l’impact environnemental des chenilles de processionnaires représente néanmoins un enjeu majeur. En effet, ces deux espèces se nourrissent des feuilles des arbres qu’elles occupent (pins et cèdres pour la Processionnaire du Pin, chêne pour la Processionnaire du chêne). Cette défoliation, pouvant être partielle ou totale, est la cause de diverses problématiques. On constate premièrement une perte de production chez l’arbre colonisé, ce qui implique un retard notable de sa croissance. Aussi, les défoliations répétées peuvent participer à son affaiblissement, le rendant plus vulnérable aux maladies et aux attaques (scolytes, pissodes, etc). Ces événements peuvent mener, en de très rares cas, à la mort de l’arbre.
Pour la Processionnaire du pin, les espèces concernées sont le Pin sylvestre (Pinus sylvestris), le Pin noir (Pinus nigra), le Pin maritime (Pinus pinaster), le Pin d’Alep (Pinus halepensis), le Pin parasol (Pinus pinea), et le Cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica). Pour la Processionnaire du Chêne, les espèces concernées sont le Chêne sessile (Quercus petraea) et le Chêne pédonculé (Quercus robur).
L’Observatoire des chenilles processionnaires a réalisé en septembre une vidéo pour vous donner les différentes clés de reconnaissance de ces espèces. Vous pouvez la visionner ci-dessous.
3 commentaires
Bonjour.
Les chenilles processionnaires ont plusieurs ennemis naturels. Le principal est un coléoptère: le Calosome Sycophante, très efficace pour lutter contre elles. Malheureusement, le Calosome est beaucoup moins résistant que les chenilles aux perturbations de l’environnement, et il disparaît avant elles. Le Calosome a été introduit d’Europe en Amérique du Nord, mais là-bas aussi son efficacité a beaucoup diminué ces dernières années.
les chenilles processionnaires sont associées aux Pins. chez Quercus robur, existent la tordeuse du Chêne, les chenilles arpenteuses et le chenilles mineuses. et ceci normelement dans le cycle de vie de l’arbre de cette espèce. Elles sont pondues ur les branches. se développent en fin de printemps, apres l’appartion des feuilles. Elles sont toutes phytophages. elles vont consommer des parties de feuilles, morsures, trous, enroulement de la feuilles. puis cela s’arrête pour diverses raisons. le cycle évolue vers la chrysalide, immobile qui ne se nourrit plus et donnera en été des adultes, pour la reproduction. de plus les chenilles , mobiles ont des prédateurs et des parasites , qui si tout va bien, controlent les populations. Parmi les prédateurs les mésanges qui consomment beaucoup les chenilles . parmi les parasites un hymenoptere , qui pond ses oeufs dans la chenille. DONC PAS DE CONFUSION ET UNE BONNE CONNAISSANCE DU FONCTIONNEMENT ECOSYSTEMIQUE, éviterait les paniques . yveline le moal Ecologiste scientifique. Vannes.
Dans cette vidéo le médaillon représentant du cèdre semblerait représenter du thuya : pas de panique, pas de chenilles de processionnaires sur les thuyas !