Stage : Suivi expérimental des ressources florales et analyse des interactions plantes-pollinisateurs dans les espaces verts de la métropole du Grand Nancy

En milieu tempéré, 78% des plantes à fleur dépendent au moins partiellement des insectes pollinisateurs pour assurer leur reproduction (Ollerton et al., 2011). Le déclin de l’abondance et de la diversité des pollinisateurs a été observé dans de nombreuses études et est dû à l’exposition aux pesticides, à l’introduction des espèces invasives, au changement climatique et à la perte et fragmentation des habitats (Potts et al. 2010). Pour conserver la biodiversité des pollinisateurs, il est essentiel de maintenir une trame d’habitats favorables, présentant un continuum de ressources alimentaires dans l’espace et dans le temps, et d’adapter les pratiques de gestion des ressources florales. Les villes peuvent contenir des habitats favorables aux insectes (e.g. Baldock et al. 2019), comme les parcs et les jardins. Toutefois, le continuum de floraison pendant toute la saison de végétation étant primordial pour pouvoir attirer et nourrir les pollinisateurs, une gestion différenciée adaptée avec des ressources florales attractives pour les pollinisateurs et résistantes à la sécheresse est indispensable pour préserver la diversité et l’abondance des pollinisateurs.

Les objectifs du stage sont :

1. d’effectuer des mesures de traits floraux sur les plantes visitées par les pollinisateurs ;
2. analyser les réseaux d’interactions plantes-pollinisateurs inventoriés en 2021.

Pour cela, le stagiaire s’appuiera sur un réseau de 12 sites de la métropole de Nancy mis en place en 2021 suivant un gradient d’urbanisation. Le stagiaire échangera avec les gestionnaires des parcs et jardins de la métropole pour mettre en place les suivis expérimentaux et participera à l’élaboration d’une exposition sur les pollinisateurs mettant en valeur les résultats du projet. Les mesures de traits floraux seront réalisées au cours de la saison de végétation sur le terrain et au laboratoire. Le stagiaire analysera statistiquement les données d’inventaires plantes-pollinisateurs récoltées en 2021 avec une approche réseau. Les suivis de cette étude permettront in fine d’améliorer les plans de gestion de la métropole pour la conservation des pollinisateurs. Ce stage pourrait se poursuivre par une thèse selon financement.

• Formation en écologie, niveau master 2.
• Motivation, autonomie, rigueur et prise d’initiatives.
• Sens du relationnel et communication.
• Compétences pour le suivi d’expérimentations de terrain, botanique, analyse de données, SIG et statistiques.

Voiture et permis B nécessaires.

Envoyer CV, lettre de motivation, relevés de notes et contact de recommandation par email à Alice Michelot-Antalik (alice.michelot@univ-lorraine.fr) dès que possible jusqu’à ce que le stage soit pourvu.