Sommet des Trois Bassins : que peut-on attendre d’une « OPEP des forêts » ?, par The Conversation

« Certains l’ont déjà surnommé l’« OPEP des forêts ». Ce jeudi 26 octobre 2023 à Brazzaville, les pays des trois principaux bassins de forêts primaires de la planète (forêt Amazonienne, bassin du Congo, forêt de Bornéo et du Mékong) se réunissent. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le président brésilien Lula, et bon nombre d’élus, scientifiques et représentants des peuples autochtones des trois continents ont fait le déplacement.
Un des objectifs affichés de la rencontre : la création d’une « l’Alliance Mondiale des Trois Bassins ». Si une telle organisation serait inédite, à l’heure où la déforestation est repartie à la hausse. Que pourrait permettre une telle alliance ?
Des maux communs mais des causes parfois différentes
Avant même d’interroger son efficacité, on peut d’abord se pencher sur la raison d’être d’une coopération entre ces régions du monde. Ces trois bassins forestiers regroupent l’essentiel des forêts tropicales du monde, et, par là, « 80 % des poumons verts et trois quarts de la biodiversité mondiale » rappelle le sommet. À cet égard, l’alliance semble des plus pertinentes, surtout pour faire face à un mal qui les touche tous : celui de la déforestation. Car ces trois plus grands bassins forestiers sont aussi les trois plus grands bassins de déforestation. Un fléau qui a augmenté de 4 % en 2022 et qui a pour principal responsable le changement d’occupation des terres, la transformation de forêt en terrains d’élevage ou en terres agricoles.
Néanmoins, la déforestation n’a pas toujours les mêmes visages ni les mêmes causes dans ces trois bassins et dépend fortement du contexte socio-économique. Elle demeure déjà un phénomène plus ancien en Amazonie et en Asie du Sud-Est. Le bassin du Congo a lui commencé à être massivement défriché plus récemment, mais aujourd’hui c’est l’endroit où le déboisement est le plus rapide. »
Début de l’article sur The Conversation