Les liens de parenté entre fougères

Des botanistes de l’Université de Neuchâtel ont contribué à préciser les liens de parenté entre des fougères endémiques d’Afrique du Sud et d’autres espèces de cet ordre.

« Ce résultat provient d’une importante mise à jour de la classification génétique de ces végétaux primitifs dont les origines datent d’il y a 360 millions d’années. Il a fait l’objet d’une publication dans la prestigieuse revue Frontiers in Plant Science.

Athyrium filix-femina
Athyrium filix-femina par Liliane Roubaudi, CC BY-SA 2.0. via Tela Botanica

Tout a commencé dans les années 1990 en Alaska, lors de l’étude de plantes aux alentours d’un lac récemment formé, se souvient le botaniste Jason Grant, professeur au Laboratoire de génétique évolutive à l’Université de Neuchâtel et co-auteur de l’étude. Aux côtés des plantes habituelles qui revégétalisaient la zone, comme des carex ou des saules, sont apparues différentes fougères miniatures à la morphologie simplifiée. L’une d’entre elles s’est avérée être une nouvelle espèce que nous avons nommée Botrychium alaskense

Or les genres de fougères Botrychium et Ophioglossum sont très répandus dans des régions tempérées comme la Suisse, et sont eux-mêmes apparentés à des genres bien plus rares comme Rhizoglossum que l’on trouve en Afrique du Sud. Les chercheurs se sont alors demandé quels étaient les liens précis de parenté entre ces différents genres. «Nous avons alors spécifiquement collecté des échantillons de Rhizoglossum bergianum. Une analyse d’ADN, réalisée pour la première fois sur ce genre de fougère, a ensuite confirmé son statut de genre monotypique unique, donc propre à cette région du monde». »

Communiqué de l’Université de Neuchâtel
Les liens de parenté entre fougères revus et corrigés – 31 janvier 2024

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