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Grande Chélidoine

Chelidonium majus L.

Famille des Papaveraceae


La Grande Chélidoine ou Herbe aux verrues est une plante vivace de la famille des Papavéracées, bien connue par son latex jaune-orangé toxique réputé pour éliminer les verrues.

Elle mesure de 30 à 80 cm de hauteur, et présente une tige dressée et rameuse, fragile et velue, renflée au niveau des noeuds.

  • Ses feuilles sont profondément découpées en lobes ovales, crénelés à dentés, vert glauque en dessous.
  • Ses fleurs sont jaunes, à 4 pétales, et de nombreuses étamines de même couleur.
  • Son fruit est une capsule linéaire de 3 à 4 cm, glabre, à 2 valves s'ouvrant de bas en haut.
La Chélidoine, du grec ancien chelidon, hirondelle doit son nom à l'ancienne croyance selon laquelle l'hirondelle frotterait les yeux de ses petits pour leur donner la vue. D'où son surnom le plus connu d'Eclaire, en lien avec la capacité du latex à guérir les affections oculaires. Application dangereuse compte tenu des propriétés caustiques du latex, cette pratique n'est plus utilisée actuellement.

La chélidoine a traditionnellement été utilisée pour guérir de nombreuses maladies (foie, rhumatismes...). Le suc (latex) qui s'échappe quand on casse la tige de la chélidoine contient un alcaloïde, la coptisine, qui possède des propriétés antimitotiques (empêchant ainsi la multiplication des cellules). C'est de là que vient la réputation de faire disparaître les verrues et les cors.
Elle était aussi utilisée pour améliorer la vue, en cas de cataracte. En effet, selon Pline et Dioscoride, les hirondelles se nourrissaient du latex pour augmenter leur acuité visuelle.
Cette plante est hépatotoxique par voie interne. Elle est pourtant inscrite dans la liste de la pharmacopée française car c'est un remède homéopathique des affections du foie.
En pratique elle n'a pas d'usage en Phytothérapie par voie interne. Elle provoque somnolence, bradycardie, paralysie des terminaisons nerveuses sensitives.
Seul le suc peut être appliqué localement sur les verrues.

Elle est largement répartie en Europe, Asie, Afrique et Amérique septentrionales.
Elle affectionne les vieux murs, haies, décombres, dans toute la France. Elle a une préférence pour les sols riches en azote et en calcaire et les sols eutrophisés (riches en nitrates). On la retrouve également dans les forêts de robiniers.