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Le Phytolaque dioïque ou Belombra, avec son bois friable et son tronc épaté est un végétal étonnant, au carrefour entre un arbre et une plante succulente.
Arbre d'une quinzaine de mètres, à tronc difforme, étalé au sol en coulée (caudex) chez les vieux sujets, à ramure très fournie et enchevêtrée, à branches arquées retombantes portant des rameaux herbacés feuillus.

• Ses feuilles sont sans poil, mates dessus, luisantes dessous, de forme générale elliptique, avec une nervure centrale rouge très apparente et des nervures latérales régulièrement espacées.
• Ses fleurs sont unisexuées et sur des plantes distinctes (espèce dioïque, d'où son nom). Les fleurs mâles ont 5 pétales et un assez grand nombre d'étamines. Les fleurs femelles, également en épi pendant, ont un ovaire lobé.
• Son fruit est une baie charnue. Les fruits, dans les tons de jaune, sont groupés en une étroite grappe pendante.

Cet arbre procure un ombrage rapide du fait de sa vitesse de croissance et de son envergure. Il est très planté pour cette particularité sur les places des villages en Corse, en Espagne et en Algérie. Cet usage lui doit son nom ordinaire de belombra, déformation du catalan bella ombra : belle ombre.

La plante est toxique. Le nom de phytolacca vient du grec phyton, plante et de l'arabo-persan lakk, laque. C'est une allusion à l'emploi passé de l'espèce herbacée proche: Phytolacca americana dite raisin d'Amérique comme colorant pour des vins de faible qualité.

Il appartient à un groupe botanique renfermant très peu d'arbres. Son bois est constitué de cernes annuels non soudés qui s'effritent à la cassure. L'arbre a pourtant une réputation de forte longévité.

Originaire des pampas Sud-américaines, cet arbre possède une certaine résistance aux conditions difficiles. Son caudex concentre les réserves en eau.