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Blighia sapida K. D. Koenig

Famille des Sapindaceae


Espèce de la famille des Sapindaceae, Blighia sapida est une espèce plantée principalement pour son ombrage. Son Arille bien mûr est aussi comestible. Par contre s'il n'est pas mûr il est très toxique et peut peut entraîner la mort par asphyxie.

Port : Arbre de 8-10(-25) m de haut, à fût généralement assez court et plus ou moins tordu, à cime dense toujours verte.
Écorce : Grise, lisse à plus ou moins rugueuse, à tranche mince, granuleuse, dure, rose jaunâtre.
Feuilles : Alternes, composées paripennées, à 3-5 paires de folioles alternes ou opposées, les folioles de la base étant généralement plus petites que celles du sommet.
Pétiole : Velouté, de 8-25 cm de long.
Nervation : Pennée, à 8-12 paires de nervures secondaires saillantes se raccordant, déprimées dessus et saillantes dessous.
Inflorescence: Espèce portant uniquement des fleurs mâles ou des fleurs bisexuées. Racème en forme d’épi, disposé à la base des feuilles, de 10-20 cm de long, à rachis tomenteux.
Fleur : Jaune verdâtre, à pédicelle tomenteux de 5-6 mm de long, à calice velouté à 5 lobes ovales, à 5 pétales pubescents.
Fruit : Capsule charnue, plus ou moins obovoïde, veloutée, rouge brique et jaune à maturité, et contenant des graines.
Graines : Noires plus ou moins brillantes dont la base est enveloppée dans un arille plus ou moins ridé, jaune pâle ou crème.

Le nom générique, Blighia, est dédié à William Bligh, administrateur colonial et officier de marine britannique (connu pour avoir commandé le HMS Bounty) qui rapporta cette plante de la Jamaïque aux Jardins botaniques royaux de Kew, marquant le début de son étude scientifique.

Ses feuilles soignent les fièvres, les angines et les conjonctivites.
Le fruit est consommé cru, bouilli ou frit, mais il est toxique lorsqu'il n'est pas bien mûr.
En médecine traditionnelle, son écorce est utilisée comme stimulant et tonique.
Cet arbre toujours feuillé et il est donc souvent planté pour l’ombrage dans les agglomérations.

Les accidents dus à la toxicité de ce fruit sont un problème récurrent notamment à la Jamaïque et à Haïti, mais aussi en Côte d'Ivoire, au Togo ou au Burkina-Faso. Sur le plan clinique, cette condition est appelée maladie des vomissements jamaïcains. Outre la diminution de la glycémie, l'hypoglycine provoque un syndrome digestif fait de vomissements incoercibles, sans diarrhée, pouvant entraîner des convulsions et la mort, en particulier chez les jeunes enfants.

Espèce originaire des forêts guinéennes de Côte d’Ivoire et Ghana, plantée dans les agglomérations dans les zones soudaniennes à soudano-guinéennes.